Pourquoi les VTC offrent-ils des bonbons aux clients ?

Bonbons VTC UberDifficile de résister à la tentation du bonbon lorsque l’on pénètre à bord d’une berline VTC. Il y a les décomplexés qui baissent aussitôt l’accoudoir et font leur sélection, tout en prenant une poignée de réserve dans leur poche. Puis, les plus sérieux… en apparence ! Ceux qui céderont au péché gourmand lorsque le véhicule abordera un virage qui agitera les quelques sucreries omniprésentes… Le crépitement du papier plastique viendra ensuite par faire craquer le deuxième passager.

Sauf exception majeure ou un client précédent très gourmand, les véhicules de tourisme avec chauffeur regorgent de confiseries. Les fameux Arlequin de Lutti, qui rappellent ce parfum de cour de récré, les Krema Régal’ad qui grouillent dans l’accoudoir central — certains les gobaient même avec le papier, des Michoko de la Pie qui chante à foison dans les vides poches, mes préférés ! Ou le classique, qui ne se refuse pas, les Carambars, en vrac dans une boîte tendue nonchalamment par le chauffeur.

LE BONBON, UN ARGUMENT DE TAILLE POUR SÉDUIRE UNE JEUNE CLIENTÈLE

L’idée n’est pas très révolutionnaire et pourtant. Qui l’eut cru, qu’un assortiment de douceurs suffirait pour détourner une jeune clientèle dynamique des artisans taxi. Mais au fait pourquoi des bonbons ? La réponse est évidente : si vous aviez des clémentines, une banane ou une tablette de chocolat, cela risquerait d’être salissant, trop contraignant ou pas assez alléchant !

On notera toutefois le paradoxe du service haut de gamme d’un chauffeur professionnel à bord d’une berline de luxe qui vous offre des friandises au détriment de douceurs à la hauteur du prestige de la prestation. En effet, un assortiment de macarons Ladurée, des Guimauves fruit de la passion confectionnées par un grand Chef, des minis Giandujas aux noisettes de Piémont de la Maison Angelina ou encore des caramels Fauchon auraient été des plus bienvenus pendant le trajet.

Revenons au bonbon ! Derrière ce simple agrément de voyage, qui se révèle être le meilleur des appâts pour le client réticent des taxis, se cache probablement le lobby des dentistes qui se réjouira de l’arrivée — en VTC — de nouveaux clients venant soigner leurs caries dentaire. Mais cela ne vous concerne pas, car vous appliquez à la règle les conseils de maman et n’acceptez « aucun bonbon d’un inconnu ».

Daniel Latif