À l’heure où plus personne ne prend la délicatesse de s’écrire, à l’heure où les correspondances postales riment avec un autre temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître…
Voici, encore mieux qu’une carte postale, une parenthèse où se conjuguent les sons, les images mêlés à un doux parfum d’été. Au-delà de la performance théâtrale, cette synesthésie des plus intimistes s’intitule « J’avoue » et a réuni, autour de Daniel Latif, un cœur des plus prometteurs, le groupe Confessions. Avec au chant : Selen Karlikaya, Georgie Brown, Zara Asatrian, au piano Jazz Cuti, à la basse Adrien Legleye et Tudi Cariou à la batterie en direct de la plage de Saint-Nazaire.
Laissez-vous embarquer par cette vue imprenable sur l’océan atlantique, une caresse estivale, un rêve à observer et une douceur pour les oreilles orchestré par La Voix et Craig.
Ils s’appellent Scooby-Doo, Milou, Rex ou Lassie et dans l’imaginaire du XXème siècle, ils étaient les vedettes du petit écran. Aujourd’hui, la fiction dépasse la réalité, le chien n’est plus un animal de compagnie, il est devenu un membre à part entière de la famille. Sur le carnet du vétérinaire, ils s’appellent Frankie, Robert ou encore Monsieur Philibert mais dans la rue, au quotidien, leurs « papa et maman » les surnomment volontiers « mon bébé », « ma fille ».
Ils défraient la chronique à travers le monde. Notamment, lorsque Lady Gaga promet 500 000 dollars de récompense pour retrouver Koji et Gustav, ses deux bouledogues français kidnappés lors d’une balade. Ou encore, Commander, le berger allemand du président Joe Biden qui s’en est pris à de nombreuses reprises au personnel de la Maison Blanche et aux membres des services secrets.
L’idée d’un tel ouvrage est venue à l’esprit d’Helder Vinagre « lors d’un séjour à Deauville où énormément de personnes se baladent paradant avec leur petit chien dans des sacs parfois de grandes marques ». Les instants d’après, il remarque un autre chien confortablement assis dans une poussette alors que l’enfant essaie de marcher péniblement. Frappé par cette scène, Helder Vinagre se remémore ces nombreux clichés, pris lors de ses balades avec le collectif Regards parisiens, qui foisonnent dans ses archives et qui interpellent sur « la place de l’enfant et de l’animal dans la famille ».
Assiste-t-on à la fin de la période de l’enfant roi au profit d’une nouvelle ère où le chien serait le roi ?
Une série de photographies des plus originales qui reflète les mœurs de notre société. Car, de nos jours, on donnerait tout pour le toutou. En effet, tant d’années après les avoir personnifiés, le rapport des forces a basculé.
Insatisfaits de réclamer perpétuellement l’attention de leurs maîtres, les chiens ont quitté l’habit de seconds rôles pour devenir le centre de l’attraction. Une déification qui pousse l’humain à leur ouvrir même des pages Instagram pour suivre et aimer leur moindres faits et gestes de leurs vies de chiens.
À travers ce beau livre, les scènes de notre quotidien, habilement capturées par Helder Vinagre, suscitent de nombreux questionnements et ouvrent le champ des hypothèses. Est-ce — vraiment — l’homme qui promène son chien ? Qui est réellement au centre de la photo ? La relation entre le maître et son compagnon animal serait-elle le fruit d’une construction dans un imaginaire collectif à travers les médias ?
Les sujets, ici, incarnent une dualité inséparable. Celle de l’animal et de son maître ou l’inverse ? Qui promène qui ? Qui dirige la balade ?
Plus qu’une œuvre qui s’inscrirait dans la tradition d’observation Balzacienne, il s’agit d’une anthologie qui pose les bases d’une expérimentation scientifique qui vient corroborer la posture et le regard du médecin qu’est le Docteur Helder Vinagre — qui sans le savoir a lancé les prémices d’une réflexion socio-culturelle.
Parentalités est non seulement l’illustration éblouissante d’une mise en abîme photographique et d’une observation sociologique du monde dans lequel on vit, mais également une invitation au lecteur à s’interroger sur l’évolution de la place du compagnon animal et à se forger sa propre opinion.
De surcroît, il s’agit du parachèvement d’une exposition qui a eu lieu à la maison de la culture d’Avintes au Portugal en février 2024 qui a suscité beaucoup d’intérêt à la fois sociologique, philosophique et même éthologique auprès du public. Laissez-vous guider, le temps d’une déambulation, dans un enchevêtrement d’observations complexes mais délicates où Helder Vinagre s’affranchit du simple cadre de photographe et se pose a fortiori comme photojournaliste.
Il est une attitude qui manque cruellement à notre décennie. Une délicatesse que l’on retrouve chez les pianistes qui, d’une main de maître, effleurent les touches d’un piano. Un geste que les peintres exécutent lorsqu’ils brossent des figures à travers une toile. Une caresse perceptible dans le cinéma d’antan et sa poétique des plus romantiques.
Aujourd’hui, cet inframince ne se perçoit guère dans notre quotidien et encore moins dans les grandes villes comme Paris, où le foisonnement et l’agitation annihilent cette légèreté tant recherchée.
Il faut avoir du cœur et a fortiori une remarquable sensibilité pour arriver à prendre du recul, puis à prendre le temps de percevoir, dans un Paris aussi foisonnant, ces petits gestes emplis de charme et d’affection.
Il en faut de l’insouciance de nos jours pour faire un tel ouvrage. Car ceci n’est pas un simple livre de photos. Il s’agit d’une invitation au lecteur — qu’il soit parisien, voyageur, ancré, de passage — à redécouvrir cette sensation d’émerveillement, de surprise, par l’intermédiaire du regard de Laurent Dufour sur sa ville de naissance : Paris.
Mieux qu’un commun recueil de photographies de rues, il s’agit d’un ouvrage prodigieux invitant à l’observation et la méditation autour du monde dans lequel on vit grâce à une mise en abyme en toute subtilité.
À la recherche de cette légèreté perdue, faite d’instants suspendus de douceur ou de vie, il parcourt depuis les années 2000, la ville lumière dont il n’éprouve aucune lassitude. Tel Balzac, il dépeint ce foisonnement d’humains au quotidien, qu’il observe à partir de son Petit observatoire de la vie parisienne. Sans le savoir, et tel un scientifique, il en a compilé un Petit carnet d’une vie parisienne. Toujours dans une envie de nous faire plonger dans la vraie capitale et de nous en montrer les Coulisses. Ce piéton à Paris n’en est pas à son premier coup d’essai et signe ici une œuvre des plus nobles, consistant à faire vivre ces photographies sur du papier et à en faire renaître la sensualité originelle.
À travers ce florilège de photographies prises spontanément, Laurent Dufour invite à partager un Paris pittoresque avec cette insouciance retrouvée, fruit d’une observation hebdomadaire pendant ses balades avec le collectif Regards parisiens.
Un Paris authentique, cinématographique parfois nostalgique que Laurent Dufour a suspendu avec délicatesse et immortalisé sur film avec son emblématique Hasselblad 500 C/M ou l’un de ses nombreux appareils photos.
Des parisiens in situ qui défilent dans un décor sublimé, des rêveurs assis dans un jardin, déambulant à travers l’emblématique capitale mondiale, affairés sur leurs téléphones portables, assis à la terrasse d’un café ou tout simplement en train de lire sur un banc… Un théâtre émouvant qui fait jeter un autre regard sur ce et ceux qui nous entourent, que l’on peine parfois à imaginer ainsi, avec autant de douceur et de bienveillance Le photographe a su capter des perspectives surprenantes, des instants parfois insolites, un point de vue frappant ou un panachage de couleurs et lumières éblouissantes que le spectateur parisien s’amusera à découvrir ou redécouvrir au fil des pages, non moins que l’étranger qui rêve ou ne rêve pas encore de notre capitale. Un beau livre qui permettra aussi, sans doute, aux historiens des temps futurs de s’immerger dans le Paris de ce début de siècle, d’en retrouver l’ambiance, de frôler du regard les hommes et les femmes ordinaires qui y ont vécu.
Laissez-vous donc guider à travers le regard affectueux mais des plus sincères de Laurent Dufour, qui a forgé ces cartes postales d’un temps en alliant harmonieusement le photojournalisme et la photographie romantique mais non moins historique.
On a tous connu un ami qui avait une Bang & Olufsen. BO, pour les intimes, est une marque d’équipement audiovisuels haut de gamme créée en 1925 par deux danois : Peter Bang et Svend Olufsen. Mon premier contact avec une B&O, c’était chez ma grand-mère à Svendborg, au Danemark, avec cette télévision installée sur un pied motorisé qui tournait vers vous lorsqu’on l’allumait avec l’impressionnante télécommande en aluminium, et qui s’éteignait en douceur avec une extinction façon rideau de théâtre. Elle s’intégrait à merveille dans le salon.
Ce qui m’a toujours fasciné chez B&O c’est leur design épuré épousant avec harmonie les architectures et design intérieurs danois.
Presque cent ans après, la référence hifi danoise est toujours en avance sur son temps et veut lancer une nouvelle ère du développement durable. « On veut créer de l’attachement à nos produits en utilisant des matériaux nobles comme du bois solide et de l’aluminium » explique Mads Kogsgaard Hansen, chargé de la Circularité chez B&O.
La « circularité » est un thème cher à la marque danoise, qui veut importer une nouvelle philosophie inspirée du Cradle to Cradle. Selon cette institution, il ne s’agit pas de blâmer l’activité humaine mais de suggérer de privilégier les énergies renouvelables et de tout utiliser comme ressource afin de faire disparaître la notion de déchet.
Éviter de faire des produits à l’obsolescence programmée
Qu’est-ce qui fait le prestige d’une marque ? La qualité des finitions, la belle facture mais surtout sa capacité à traverser plusieurs dizaines d’années. C’est pourquoi Bang&Olufsen veut s’inscrire dans une démarche de circularité et longévité plutôt que d’utiliser le fameux terme pédant— utilisé à tort et à travers — sustainability.
« On travaille avec la modularité de nos produits, argumente Mads Kogsgaard Hansen, pour permettre de remplacer des parties séparément grâce à des vis ». Ainsi, l’on peut aisément accéder à la batterie pour la changer, y compris changer la carte mère ou ajouter de la mémoire « car la technologie peut évoluer rapidement ». De cette façon, on évite d’avoir un produit dont la durée est dictée par sa batterie.
La « customisation technique mais aussi cosmétique » est pour l’ingénieur danois la clé pour assurer la longévité d’un produit : c’est ce à quoi s’attache particulièrement la marque Bang & Olufsen, qui cherche à créer des design hors du temps qui ne vieilliront pas et connaîtront plusieurs vies.
Et pour joindre le geste à la parole, Mads Kogsgaard Hansen nous a invité le temps d’un atelier pratique à prendre des tournevis pour remplacer la carte mère d’une enceinte Beosound Level, changer la batterie et en profiter pour la customiser avec un petit défi : recréer l’enceinte de demain.
Après une petite observation des différents produits et de l’univers B&O, j’avoue qu’il manquait une petite touche pour couronner le prestige et l’originalité Bang&Olufsen. Alors, à défaut de pouvoir y apposer un petit drapeau du Danemark, j’ai essayé de faire une enceinte raccord aux couleurs du célèbre Dannebrog.
« Tu t’es remis à l’argentique ? » telle est l’interrogation à laquelle j’ai droit lorsque l’on aperçoit mon appareil Nikon ZFC. Car la ressemblance avec le Nikon FA, FE et surtout le FM2, l’iconique réflex argentique des années 1980 est frappante. À la différence que le mien est entièrement hybride. Ce qui signifie qu’il n’y a pas besoin de pellicule mais juste d’une carte SD.
Comme pour un film, le choix de la carte reste primordial car le ZFC fait des photos et des vidéos de très haute qualité, c’est pourquoi j’ai opté pour une carte Lexar Professional 800x SDHC™/SDXC™ UHS-I BLUE Series, qui, au-delà de sa capacité de stockage des plus notoires de 256 Go, est étanche à l’eau, résistante aux chocs, températures, vibrations et rayons X. Un détail à ne pas du tout négliger, au risque de perdre l’essence même de votre travail. Un support des plus robustes — garanti 10 ans — mais surtout une carte dont la technologie permet une capture des images et un transfert des fichiers à très haute vitesse.
De surcroît, le Nikon ZFC existe en plusieurs coloris noir, gris, turquoise, noisette, anthracite, bordeaux, bleu minéral, vert olive et même moutarde puis en ambre, blanc, beige. Avec toutes ces combinaisons, il sera difficile de croiser quelqu’un avec la même couleur de boîtier. J’avoue, je le voulais en rose, mais il n’y en avait plus…
Mais il faut reconnaître qu’au-delà de son esthétique rétro qui bluffe les plus connaisseurs, il est en parfait raccord avec ma veste verte.
Certes, le ZFC n’est pas doté d’un capteur plein format, mais il permet de faire des photos et vidéos en Full HD et 4K, ce qui est largement suffisant. Il faudra retenir qu’un objectif 50 mm aura l’effet d’un 75 mm une fois monté dessus.
En photographe puriste, je préfère mon 35 mm. Léger et ultra-résistant, capable de capturer un moment, un lieu ou un sujet. Et ça tombe bien car grâce à la bague FTZ, le Nikon ZFC est compatible avec mon ancien objectif 35 mm DX.
Qui dit appareil à l’ancienne, dit une autre prise en main du boîtier, ce qui invite à une nouvelle approche photographique et a fortiori à essayer de nouveaux angles photos. Cela n’enlève en rien son aspect simple et pratique, notamment son poids qui est un atout notoire au quotidien.
INDISPENSABLE POUR UN VOYAGE SOLITAIRE
Autre atout que j’ai pu constater lors de mes déplacements en France ou à l’étranger, c’est qu’il brise aussitôt la glace grâce à son look. « J’adore ton appareil », « belle couleur », « c’est une customisation ? » ou encore « mon grand-père avait le même », me gratifie-t-on régulièrement lors de mes promenades.
Son apparence similaire au Nikon argentique dans sa version on ne peut plus rétro lui confère une bienveillance et incarne dans l’imaginaire des passants l’image toujours enthousiaste du reporter d’antan, un journaliste certes, mais « un journaliste du bon côté », honnête et non un vulgaire photographe. Un look qui intimide moins les sujets et passe beaucoup plus incognito quand vous l’utilisez en public.
Son écran numérique peut se retourner, pour tous les adeptes du selfie. Moi, je trouve ça pratique pour le protéger pendant les déplacements.
Les réglages de vitesse d’obturation, de la sensibilité des ISO peuvent se faire grâce aux molettes en aluminium comme sur un appareil photo Nikon d’antan — ce qui est assez pratique quand on porte des gants.
Un autre aspect, quelque peu trivial, mais qui est toutefois remarquable : le bruit du déclencheur. De quoi compenser son côté entièrement numérique et donner l’illusion de l’argentique tout en invitant à la réflexion avant de déclencher.
Ses matériaux et sa couleur, et l’usage que j’en fais quotidiennement me rappellent ces carnets précieux que l’on emporte partout avec soi pour y consigner des souvenirs. Ici, la noblesse de l’apparence du ZFC égale celle d’un Moleskine sur lequel on capture plus que de simples clichés, des témoins d’une époque vus et croqués par un boîtier nostalgique.
Daniel Latif Illustration : Juliette Chivard Photos : DL – Portrait de Dan par Laurent Dufour /DR
« Ça y est, c’est fini le BlackBerry ? » me disent mes sujets habitués du quartier quand je souhaite faire un nouveau portrait avec mon Nikon Z6.
Il faut avouer que le cheminement vers cet appareil photo de nouvelle génération n’a pas été simple. Passer d’un smartphone qui tient dans la poche à un boîtier avec un imposant objectif nécessite une préparation particulière.
Cela faisait quelque temps que j’observais chez mes confrères photographes un engouement pour les appareils photo hybrides. Mon premier réflexe a été aussitôt d’affirmer mon scepticisme emprunt d’un soupçon de snobisme vis-à-vis de cette nouvelle génération d’appareil photo sans miroir. Ce n’est qu’après en avoir discuté avec mon ami photographe Cunione, que j’ai décidé de me laisser tenter par le Nikon Z6.
Tout a réellement commencé avec le Nikon d780 qui a radicalement changé mon approche de la photographie. Celui-ci m’a permis d’explorer de nouveaux champs et de repenser autrement l’art de la photo.
« Ça y est, on se professionnalise » m’a lancé Laurent Dufour, photographe aguerri qui œuvre au sein du collectif Regards parisiens. En effet, j’ai été étonné, même sidéré lorsque j’ai pris en main le Nikon Z6 et que j’ai pointé son impressionnant objectif NIKKOR Z 50 mm f/ 1.2 S.
Bluffant même en faible luminosité
Ce qui change concrètement, c’est le confort d’utilisation. Petite taille et poids quasi similaire à un reflex, c’est un véritable atout de stabilité. Sa capacité d’ouverture permet notamment de capturer un sujet y compris dans des conditions de très faible luminosité, le résultat est tout simplement bluffant !
Au-delà des simples clichés, le Nikon Z6 s’illustre notoirement lorsqu’il s’agit de faire de la vidéo ultra haute définition en 4K. De plus, n’étant plus bridé par la mécanique, l’on peut monter à 1/8000 ce qui permet d’avoir des rafales plus importantes. Mais aussi, le Z6 est beaucoup plus réactif qu’un reflex au niveau de l’autofocus, il réagit avec une vitesse et une précision impressionnante et surtout il détecte les visages. Enfin, grâce à l’adaptateur FTZ le passage à l’hybride ne nécessite pas de changer toutes ses optiques.
L’utilisation de cet appareil a réveillé en moi une sensation particulière, une madeleine de Proust qui me pousse à être reporter-photographe depuis mon enfance. Encore plus bouleversante que celle où j’avais repris un appareil argentique !
« Le portrait façon New York Times »
L’expérience est différente pour moi et aussi pour mes sujets qui sont davantage intimidés de se faire photographier avec un vrai appareil photo qu’avec un téléphone portable. Ma relation avec mes sujets a-t-elle changé ? M’offrent-ils la même pose, sont-ils aussi naturels et authentiques que face à mon petit BlackBerry ? Ai-je encore besoin qu’ils me regardent ? Je sens que mon champ de vision s’élargit et je suis excité par les possibilités qui s’offrent à moi.
« Le portrait façon New York Times, c’est acquis !Grâce à cet appareil, tu commences à prendre d’autres photos très intéressantes impossible à faire avec ton BlackBerry. Tu captes de nouvelles images où la scène prend une autre dimension, où le sujet peut être capté sans regarder l’objectif dans un environnement plus riche. Tu peux regarder autrement et aussi te sentir plus libre sans attendre que des regards croisent ton objectif » analyse Véronique Naly, collectionneuse de photos.
C’est en discutant avec mon ami photographe Cunione qu’il me lança le défi de faire mes portraits avec un appareil photo numérique plus qualitatif et surtout de meilleure résolution que mon BlackBerry. Effectivement, il y a une autre approche dans l’exécution d’une photographie avec un reflex plutôt qu’un smartphone. C’est moins discret et la vision d’un objectif braqué sur soi entraîne plus facilement des réticences. L’exercice est plus difficile et bouscule mes habitudes mais j’accepte le challenge.
Alors je me suis naturellement orienté vers un appareil Nikon car leur univers m’a toujours été familier ; il m’est également arrivé d’utiliser régulièrement dans mes reportages un Nikon D70 puis un D700. Leur usage était par pur intérêt pragmatique. En effet, la photographie n’avait pas encore éveillé en moi d’élan poétique.
Histoire de me roder avec le tout nouveau D780 de Nikon, je retrouve des photographes chevronnés et passionnés que j’avais déjà suivis auparavant. L’occasion parfaite pour explorer Paris avec un nouveau regard, capturer la vie parisienne sous un autre angle avec ce tout nouveau boîtier Nikon.
Le Nikon D780 est capable de prendre jusqu’à 12 images par seconde en rafale et également de faire de la vidéo en 4K. Des performances qui nécessitent une carte mémoire puissante mais robuste. Ayant eu quelques mauvaises surprises auparavant, j’ai opté pour une carte SD de nouvelle génération, la Lexar SD 1066x SDXC, qui en plus d’être capable de capturer rapidement, permet d’afficher et parcourir des photos de très haute qualité sans ralentir ou peiner. Autre argument notoire : sa capacité de stockage 128 Go, allant même jusqu’à 512 Go. À l’image du boîtier qui est tropicalisé, la Lexar SD1066x résiste à l’eau, aux chocs, vibrations et rayons X. Un élément primordial pour conserver l’essence même du travail d’un photographe et travailler en toute sérénité.
Pérégrinations au cœur de Paris
Les samedis se suivent et ne se ressemblent pas. Pourtant, cela fait dix ans que les photographes du collectif Regards Parisiensse réunissent hebdomadairement et poursuivent la même routine : déambuler à travers la capitale pour capter ces regards et instants de vie du quotidien.
Même après la crise sanitaire de 2020, nos artistes parcourent toujours la ville lumière armés de leurs boîtiers photo mais avancent désormais masqués comme des bandits, à l’instar des passants qu’ils essaient tant bien que mal de capturer à travers des clichés.
« Museler la personnalité ou souligner le regard ? ». Au-delà de se limiter à une dualité grossière, cette problématique — relative au port du masque et son impact dans la perception de la photographie — constituerait à elle-même un remarquable sujet de thèse.
Le masque est, certes, un élément devenu trivial de notre quotidien. Toutefois, il ajoute une toute nouvelle contrainte dans l’exécution de l’œuvre photographique. Comme s’en lamente Daniel Girard, photographe amateur depuis 1970, qui regrette le temps où les passants n’avaient pas cette allure fantomatique.
« Cela déshumanise un peu les photos, reconnaît Emma Radenac, photographe au sein du collectif Regards Parisiens, qui affectionne les portraits de rue très serrés. On a du mal à photographier autre chose que des masques et des portables mais il faut saisir le masque car c’est un marqueur temporel qui a toute sa place dans nos photos. C’est le témoin d’une époque que nous traversons » philosophe-t-elle.
Le masque a cet atout paradoxal de souligner certaines expressions, notamment du regard. Parfois, ces yeux envoûtants peuvent disparaître aussitôt une fois le masque enlevé. « Même sibeaucoup d’émotions passent par les yeux, il manque le sourire. Elle se remémore, « avant, on avait le droit à des photos d’amoureux, de longs baisers langoureux ! Là, ça devient très rare » soupire Emma Radenac. Pourtant c’est si beau l’amour.
Pour Laurent Dufour, adepte de photo argentique avec son authentique Hasselblad 500 CM « cela ne change absolument pas leur regard ». Spécialiste de la photo de rue notamment à Paris, il dresse un portrait cinglant du parisien qui « n’est pas connu pour être sympathique en général. Peu souriant, souvent ronchon, râlant pour un oui ou pour un non ». Pourtant, ce jour de janvier, les flocons de neige qui ont recouvert Paris d’un joli manteau blanc, ont adouci le mauvais caractère du parisien qui se prêtait volontiers au jeu en tombant spontanément le masque, le temps du cliché.
Immersion dans les nouveaux quartiers de Paris
Le soir, couvre-feu oblige, la capitale se plonge dans un silence des plus angoissants rappelant des airs du premier confinement. C’est le moment idyllique pour arpenter les rues de Paris afin de capter les architectures et des perspectives et ainsi tester le Nikon D780 en basses lumières — exercice auquel je ne pouvais me prêter avec un téléphone.
Engouffrons-nous dans cette nouvelle rue dans le 17ème arrondissement au nom imprononçable et dont la prolongation mène au nouveau Tribunal de Paris. Un tout nouveau pan de quartier disgracieux, entièrement bétonné, une architecture au goût douteux, un horizon de tours d’immeubles aux façades végétalisées — ornées de plantes déjà fanées dont la plupart des feuilles sont tombées ou moisies.
Le lendemain, en repassant par ce quartier aux prémices de La Défense, j’aperçois un taxi New-Yorkais. Ce fameux yellow cab utilisé pour le tournage d’un film attire immédiatement mon œil. Une équipe empêche les accès aux voitures et piétons y compris à ce livreur à scooter qui insiste pour passer : « attendez, on est en train de tourner un film qui se passe à New-York, vous ne pouvez pas être dans le plan ».
Foison de constructions qui ont déjà mal vieilli, rappelant les modélisations 3D, où règne l’ambiance glauque d’un Resident Evil 3, orné de fausses façades en trompe l’œil comme dans Driver. Visiblement, au-delà de nous replonger dans ces jeux-vidéo sur la PlayStation d’antan, ce décor fantomatique a le mérite d’inspirer des réalisateurs et leur épargner un tournage outre-Atlantique.
La balade s’achève, j’envoie les premiers portraits à Cunione. Il jette un coup d’œil sur son portable rapidement et lance : « Elles sont très bien tes photos ! C’est lassant de voir tous ces masques. Déjà qu’on les voit dans la vie de tous les jours… » argumente-t-il. Outre le fait d’occulter toute une partie du visage et de lui rappeler a fortiori la crise sanitaire, cela ne l’empêche pas de percevoir le fameux « sourire parisien », son expression favorite pour parler du « parisien qui tire la tronche ». Après une inspection minutieuse et quelques observations, le verdict tombe dans la soirée : « oublie ton BlackBerry ! ».
« Un monstre t’attend », me répond Étienne lorsque je lui annonce mon approche de la gare de Lyon. Pris dans une torpeur, je me souvenais de cette Porsche GT3 RS et j’essayais d’imaginer à quoi pouvait ressembler le deus ex machina qui pouvait m’attendre. Perdu dans mes pensées, je tombais nez-à-nez avec une créature aux allures chimériques. Une gueule béante aussi inquiétante que la figure de Nemesis dans Resident Evil. Une silhouette élancée qui fait ressurgir des réminiscences de créatures fantasmagoriques où s’entremêlent un félin qui se tapit, prêt à l’attaque et des lignes agressives qui lui forgent un corps de requin-tigre, le tout sculpté à la façon d’une batmobile.
« Fais pas semblant de ne pas me voir » soupire Étienne. Non pas que je ne reconnaisse plus personne quand je vois une Aston, mais difficile de ne pas être perturbé devant tant d’ostentation. En effet, cette divinité anglaise se prénomme DBS et porte la mention « ASTON MARTIN », c’est écrit ainsi sur son coffre.
Comme d’habitude, l’ouverture de la porte se fait en poussant délicatement la targette, pour ensuite la tirer vers soi. Entrer dans cette Aston Martin DBS c’est plus qu’un rituel, c’est une gestuelle synchronisée que seuls quelques connaisseurs maîtrisent : on pivote sur ses pieds afin d’y poser le séant en premier, puis l’on ramène les jambes naturellement, sans oublier bien évidemment le léger sourire et surtout, en dépit de l’assise ultra basse et la première chute quelque peu acrobatique, de garder l’allure flegmatique. Car, il ne faut pas l’oublier — ce n’est pas une surprise — en si bonne compagnie, on vous observe !
Démarrage canon et accélération catapulte, la simple balade se transforme en ballade avec un orchestre cylindrique en V12 de 725 chevaux. Un moteur 5,2l twin turbo qui vous mènera inévitablement à la prochaine station essence. Mais à ce prix-là, il vaut mieux oublier car quand on aime, on ne compte pas.
Le franchissement de dos d’ânes se fait en deux temps, d’abord les roues avant qui abordent le ralentisseur en biais puis l’on redresse aussitôt pour ramener l’arrière train. Un déhanché envoûtant qui a le don de ne pas laisser indifférent les passants, y compris les plus grands danseurs de l’Opéra Garnier.
Alors comme à l’habitude, nous mettons le cap sur l’obélisque qui règne en bas des Champs-Élysées où différents siècles de notre histoire se font écho. Au cœur de cette place de la Concorde, où règne le chaos du trafic et l’omniprésence des travaux, nous remarquons ces petits détails, sous le capot, qui rendent cette dame anglaise des plus raffinées comme ce bouchon d’huile couleur or ou cette plaque sur le moteur où est gravé le nom de l’ingénieur Paul O’Brien qui vient par sa signature attester la qualité du « fait à la main en Angleterre ».
Mathilde est venue de Bourgogne pour les vacances et pour l’instant, la seule attraction qui captive son attention ce sont ces étriers de frein rouge siglés Aston Martin. « Ah ! C’est pas très classe » me lance cette étudiante en mode, qui me voit peiner à sortir de la DBS Superleggera. Je l’invite donc à prendre place à bord et de tenter une sortie plus charismatique. En vain, l’étudiante avoue être « déstabilisée » dans cet univers sulfureux, foisonnant de « boutons et commandes », où l’on est « assis plus bas que la porte ».
Emma et Louise, sont Alsaciennes et ont subitement délaissé leurs trottinettes pour venir approcher ce cabriolet grisant. « Félin ou requin ? », à la question philosophique où je ne parvenais pas à m’accorder avec Étienne, elles ont tranché, ça sera « la tête d’un félin et le corps d’un requin ». Ne perdant pas le nord, les demoiselles s’installent à bord de la majestueuse et appairent aussitôt leur téléphone via Bluetooth pour se laisser bercer le temps d’un coup de cœur musical dans une parenthèse impromptue au son de Grace Vanderwaal – Ur so beautiful.
Les deux places étant loin de se libérer, j’essaie tant bien que mal de m’installer à l’arrière dans un recoin avec des sièges trompe l’œil parfaits pour les enfants ou punir un ami…
La pluie s’invite soudainement. Or, nous sommes toujours en train de disserter sur la forme du museau dessinée par les nervures sur le capot en contraste avec ces branchies latérales et l’aileron arrière qui parachèveront la représentation d’un requin tigre. Et les filles recapotent incognito pour une immersion totale avec les enceintes Bang & Olufsen. Il est l’heure de repartir mais nos belles amies ne sont pas du même avis. « C’est difficile d’en sortir » se lamentent les demoiselles, nous faisant les yeux doux. Emma et Louise seraient-elles sujettes à une soudaine flemme aux allures de mauvaise volonté ou auraient-elles donc peur d’effectuer cette contorsion théâtrale afin de s’extirper du cabriolet ? Probablement les deux… C’est sûrement ça le rite de l’Aston Martin !
« Je pense qu’on te l’a déjà dit ? », « tu connais la Casa de Papel ? » ou « c’est fou parce que tu ressemble trop au Professeur », que ce soit au supermarché, dans la rue et même à l’étranger… A force d’entendre cette même ritournelle ou de déclencher l’hilarité des caissières, je suis allé voir à quoi ressemblait Alvaro Morte, l’acteur espagnol qui incarne le fameux « El Profesor » dans cette célèbre série Netflix connue sous le nom de Money Heist. Soit, mais je ne suis pas convaincu. « Tu dois le voir dans le contexte de la Casa de Papel » m’assure-t-on encore.
Alors que j’arpentais les allées de la porte de Versailles à l’occasion de la Paris Game Week, je croisais quelques Cosplayer, ces fans qui incarnent des personnages fantastiques, issus de comics ou autres jeux-vidéo qui ont marqué des générations. Il y a notamment Lara Croft du jeu Tomb Raider, Mario et Luigi du célèbre jeu de Super Nintendo ou encore l’agent des forces spéciales Bandit de Rainbow Six siege. Toutefois, ils restent assez minoritaires dans l’affluence de cette convention, car il s’agit ici principalement d’un rassemblement de jeunes « geek qui n’ont pas cette culture du déguisement, contrairement à la Japan Expo ou Paris Manga et Sci-Fi Show » analyse Adrien, venu spécialement de Rouen pour l’événement dans son costume de personnage de la confrérie d’Assasin’s Creed.
Culture du déguisement, certes, mais pas question de s’approvisionner dans les boutiques officielles de merchandising. Tous ces fans qui donnent vie à leurs personnages fantastiques ont poussé le détail des ressemblances en confectionnant eux-même leurs costumes. Tout est presque fait maison, à partir de tissus récupérés, cousus main comme ces protège tibias recouverts de simili cuir ou ces armes factices en carton ou bois poncé, dont certaines ont été mises en consigne par les vigiles, car trop réalistes.
Plus qu’un travail d’artisan minutieux, il s’agit également d’une performance d’acteur comme Allan, ce fan venu du Sud incarnant le soldat Link dans Zelda, qui interprète avec brio le chant du temps et des bois perdus à l’ocarina, une flûte en forme de tête d’oie. Une envoûtante mélodie qui attire les connaisseurs qui viennent spontanément faire une vidéo ou l’abordent pour un bon mot, un brin nostalgique de cette « belle période » rétro.
Toujours en pleine déambulation, j’aperçois les fameux malfaiteurs de la Casa de Papel. Vêtus d’une combinaison rouge arborant le masque de Dali, l’un d’eux se retourne et m’observe. Coïncidence ou non, il s’agit du moment idoine pour vérifier si la ressemblance avec le chef de la bande de voleurs est notoire. Je fais un signe de la main. Aussitôt, le personnage masqué accourt et m’embrasse : « El Profesor ! Où étiez-vous passé ? Vous nous avez manqué », je reste interdit devant autant d’émotion, « je suis Athènes » me lance naturellement Carole qui se cache derrière le masque. Arrive un deuxième braqueur qui lui aussi me prend dans ses bras : « moi c’est Huston, quel est le plan professeur ? ».
« Athènes et Huston » n’existent pas dans la série, mais ce couple est tellement fan qu’ils se sont créé leurs propres personnages. La scène est surréaliste. Un visiteur, iPhone en main, s’approche : « on peut faire une photo ? ». Et c’est ainsi que s’est improvisé, au cœur de la Paris Game Week, un retournement de situation improbable pour des personnages qui se retrouvent braqués devant les nombreux objectifs des aficionados de tous âges et différentes contrées venus poser comme otages aux côtés des protagonistes de la Casa de Papel et du Professeur, malgré lui.
Une heure après, l’effervescence de la séance photo redescend. Je rejoins mes confrères Alexandre et Alexandra puis leur raconte mon improbable aventure. Tous deux me scrutent attentivement : « maintenant que tu le dis, ouais, il y a un air… ». Amusés et troublés par la ressemblance, ils s’enquièrent : « mais, tu leur as dit que ce n’était pas toi le Professeur ? ».
J’avoue, j’ai complètement oublié !
Daniel Latif Photos : DL /DR Illustration : Carole Sauret
C’est un beau et grand voilier qui vient de faire son approche sur le port de Kaş, au Sud de la Turquie. Alex effectue la manœuvre d’amarrage. Imperturbable, mais non moins nonchalant, sa barbe bien fournie lui forge ce caractère de presque vieux loup de mer tandis que son regard perçant pourrait faire de lui l’effigie de ce mannequin en poster dans la chambre d’une adolescente.
Tant de charisme qui fait déjà saliver ces trois sulfureuses polonaises dont l’attention ne se porte plus que sur le skipper : « Vous venez d’où ? Lui demande l’une d’elles — De Corse… » lance-t-il fièrement. Les yeux des filles scintillent aussitôt. — Que faites-vous dans la vie ? — Je suis navigateur et poète, termine-t-il légèrement agacé par la question. — Ça doit être la belle vie de voguer à travers le globe au gré de vos envies ? »
Taciturne, il sourit et reste pensif…
Certes, changer tous les jours de cadre et rencontrer de nouvelles personne c’est le bon côté de la navigation. Peut-être « un des derniers aspect qui persiste encore aujourd’hui ». Même s’il est passionné de nautisme, Alex regrette cette période où existait encore la « belle aventure » que tout le monde fantasme encore, cette « bohème nautique », aujourd’hui, n’existe plus.
En effet, autrefois « on arrivait avec un rafiot ou un bateau des plus minimaliste et on se posait comme un pirate dans un coin du port ». Aujourd’hui, prendre la mer cela reste une grande aventure mais « c’est devenu une vraie industrie où tout est question de fric ». Il enchaîne du tac au tac : « entre les délais d’attente pour le contrôle d’entrée dans chaque pays, qui varient entre 4 à 5 heures, puis les taxes ainsi que les frais de ports qui peuvent atteindre les 1 000 euros. Tout ceci, ajouté aux frais de carburant mais aussi d’équipements. Sur ce bateau de 4 millions d’euros, il y a 400 000 euros juste pour les voiles. De surcroît, le bateau doit s’équiper d’un système de navigation GPS, d’un téléphone satellite et de radios pour être assuré, « les assurances sont très regardantes car ça chiffre très vite si tu abîmes le quai ou le yacht d’un voisin » précise le jeune capitaine.
À la question de « l’écologie dans tout cela ? », il soupire et lève les yeux au ciel. Entre les plastiques des bateaux qui ne sont pas recyclables, les solvants de construction, la peinture au cuivre que l’on met sur les coques pour éviter que les algues s’accrochent, les particules de peintures sur la coque et enfin les diesels des bateaux… « On est loin de préserver notre planète », se lamente-t-il.
Ce qui le désole le plus lorsqu’il vogue, c’est qu’« il ne se passe pas deux secondes sans croiser un sac plastique y compris les déchets organiques qui ne se biodégraderont jamais ».
Et la carte postale paradisiaque d’une étape pour se baigner nu dans une eau bleue turquoise est aussitôt balayée par ce cliché qu’il montre sur son téléphone avec ces vingt bateaux en Grèce qui ont jeté leurs eaux sales en pleine mer : « tu ne peux plus te baigner, il y a des boulettes de caca partout ! »
Rares sont les moments de navigation où l’on jouit au gré du vent, au gré des courants… Et pour cause, la navigation est loin d’être un long fleuve tranquille. Il se remémore les conditions difficiles, ces moments où l’eau était mouvementée, ces états de fatigue qui mènent aux moments d’hallucinations que Homère retranscrit parfaitement avec Ulysse dans L’Odyssée .
Tous ces petits détails qui ont le don de rendre cette mer des plus amères.