Mazda 2 : le retour aux sources

Qui aurait pu croire qu’avec un modèle d’entrée, compact l’on pouvait faire une voiture sophistiquée et agréable à conduire ? La recette est simple et voici comment le constructeur japonais l’a concrétisée à travers la nouvelle Mazda 2. Soignez le design extérieur, en renforçant la présence de l’auto avec des phares qui lui forgent un regard perçant. Ajoutez-y des lignes horizontales pour asseoir l’autorité de la caisse. A l’intérieur, conservez la sobriété en assurant un choix de coloris qui s’accorde selon les envies.

Et enfin, l’humain ! Ce dernier aspect est essentiel, et chez Mazda, cet esprit se conceptualise selon la philosophie « Jinba Ittaï », en d’autres termes : faire corps avec la voiture. Car chez Mazda, les ingénieurs se sont attachés au soin du conducteur notamment en respectant la position du corps lors de l’assise et en portant une attention particulière à la posture pendant la conduite.

Ainsi, les sièges ne se contentent pas que d’être enveloppés de cuir mais s’assurent d’un maintien du pelvis et de la colonne vertébrale selon sa courbe naturelle. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour les grands voyageurs et ceux qui se bousiller le dos au bureau, ça veut dire beaucoup !

Mais l’effort porté à l’attention des passagers est d’autant plus remarquable sur route, notamment les routes de Grèce où la chaussée est plus que redoutable, les chemins chaotiques. Pendant la conduite, l’on ressent que les suspensions ont été adaptées afin de ne pas brutaliser le corps et absorber les défauts de la route.

L’argument ultime qui portera le plaisir de conduite à son acmé reste tout simplement la boîte de vitesse mécanique et un moteur SkyActiv-G M Hybrid 1,5l 90 ch des plus réactifs. En effet, il n’y a rien de plus délectable que de passer soi-même les 6 rapports et de surcroît, tirer le frein à main comme avant !

Voilà comment une Mazda 2, une auto au gabarit assez petit, s’affranchit des préjugés et réussit à incarner l’image parfaite de ce que l’on pourrait qualifier de voiture européenne premium de référence.

Encore une des rares automobiles qui rentre dans les critères d’excellence au niveau d’esthétique puis de la conduite et qui respecte harmonieusement bien l’approche humaine. Plus qu’une recette qui marche, une voiture qui roule !

Daniel Latif

Mazda MX-5 « 30e anniversaire » : que du lourd, rien de relou

« Quelle est ta préférée ? » me lança soudainement Lola, émue par ce défilé incessant de superbes cars et autres grosses cylindrées. Démonstration de force ou bisous sur les muscles, difficile de faire un choix… Puis, au milieu de cette parade, tout en me tendant le spray de crème solaire, arrive une trentaine de Mazda MX-5 : « voilà ma favorite ! » lui assuré-je.

De toutes les sulfureuses présentes sur le circuit de Zandvoort, Lola peinait à croire que mon cœur ne balançait pas pour ces Porsche GT3 RS, BMW March M1 ou encore cette Audi R8 Safety Car qu’elle ne cessait d’admirer. Qui aurait cru qu’un simple petit roadster, équipé d’un moteur 2.0L de 184 ch puisse déclencher depuis 1989 une passion chez les puristes de l’automobile ?

Et pour fêter ses 30 ans, et plus d’un million d’unités produites à travers le monde, Mazda a sorti une édition MX-5 spéciale « 30th anniversary » limitée à 3 000 exemplaires. Reconnaissable par son badge latéral et numéroté, mais surtout par sa couleur « Racing Orange » qui a le mérite de créer le débat. Au choix sur la palette colorimétrique, certains s’irritent d’y voir la teinte de « l’opérateur de télécommunication qui en a volé le nom », le coloris « des supermarchés Migros », l’enseigne « Point.P » pour ce Monsieur adepte du bricolage, tandis que cet aficionado du cabriolet la trouve « bourrée de vitamines » ou pour les plus enthousiastes, dont je fais partie : « Orange Lamborghini ».

La réussite et la longévité de ce que les intimes surnomment affectueusement la « Miata » serait le fruit d’une collaboration entre un « journaliste automobile et les ingénieurs de chez Mazda en vue d’élaborer le roadster prodigue » confesse Philippe Geffroy, Président de Mazda France, qui nous expose la recette du cahier des charges : « un design attractif, un poids contenu et une propulsion avec un moteur en position centrale à l’avant ».

Le résultat sur route est plus que bluffant et rend la voiture très agile, ce qui lui permet de tenir remarquablement bien l’allure dans les virages. Assis bas, très bas, on se prend au jeu de retrouver le fameux plaisir de conduire et de passer les rapports avec cette adorable, mais non moins précise et onctueuse, boîte de vitesse 6 rapports.

Lorsque vous pénétrez à bord de la Mazda MX-5, édition 30ème anniversaire, vous avez cette sensation de vous lover dans une voiture où règne le cuir et l’alcantara avec cette touche discrète des surpiqûres s’étendant le long des portes puis le volant en passant par le levier de vitesses — poussant le souci du détail jusqu’à customiser les étriers de freins à disque Brembo en orange également. Toute cette architecture optimisée, pour le plaisir de conduire, répond à un état d’esprit propre au constructeur japonnais : « jinba ittai », autrement dit : la volonté de faire corps avec la voiture.

Elle a ce côté qui rappelle un bolide de course, mais ici, ce serait un jouet qu’on n’aurait pas envie de mettre sur un circuit. Un cabriolet donnant l’envie de s’échapper, partir en road-trip à travers ces villages et montagnes sur la route des Grandes Alpes. Voir les paysages défiler, s’arrêter puis observer ce troupeau de moutons et prendre le temps de s’émerveiller devant les pâturages. Se plonger dans les Rêveries du conducteur solitaire à bord d’une Mazda MX-5 et en croiser cette dame à bord d’une MX-5 de génération précédente, qui ne manquera pas de vous saluer spontanément. À La recherche de ce truc perdu, ce petit signe de reconnaissance qui vous fait ressentir plus que de la chaleur humaine : l’esprit de famille. Voilà de quoi très certainement inspirer Claude Lelouch dans le tournage d’un prochain long métrage, qui sait ?

Partir à montagne ou la mer, peu importe, pourvu que l’on décapote. Insouciants, cheveux aux vents, avec le bon son des neuf enceintes Bose — y compris dans les oreilles grâce aux haut-parleurs intégrés dans les appuis-tête. Tout cela, évidemment, sans oublier de se protéger… au risque de cramer et devenir orange comme la bagnole !

Daniel Latif
Photos : DL /DR

Mazda 3 : le coup de foudre existe toujours


Chez Mazda, pas besoin de blabla ou d’autres phrases surfaites : « on aime tout simplement les voitures ». Et dans ce dessein — on ne peut plus honnête — « nous avons en avons produit la continuation de ce qu’on aime : la conduite ! » lance tout naturellement Klaus Hüllen, chef des relations presse de Mazda Motor Europe.

Tout le comité directoire de Mazda, ici présent, le sait « elle va faire la différence » — en témoigne leur attitude détendue et sereine. D’autant qu’il s’agit d’une étape concrète dans « notre stratégie de montée en gamme » et que le produit est entièrement en phase avec leurs objectifs. De surcroît, dans le rang des journalistes, l’avis est unanime, ces derniers, y compris les plus réticents sont séduits par cette nouvelle Mazda 3.

Assurance mais modestie tout de même, lorsque Wojciech Halarewicz, Vice-président de la Communication chez Mazda Motor Europe confesse à son tour : « personne ne croyait à notre projet, celui de créer un objet de désir universel». Il s’arrête brièvement, sans doute le coup de l’émotion, regarde ses collègues au premier rang et s’enthousiasme « mais aujourd’hui, nous sommes ici pour vous présenter cette quatrième génération de la Mazda 3 »

En effet, le résultat est plus que probant. La nouvelle Mazda 3 a du charisme, et au-delà de l’image, le plaisir de conduite est réellement présent.
Ses lignes acérées, son arrière bombé évoquent des réminiscences pour certains d’Alfa Roméo, son capot naturellement enclin forge des traits d’Aston Martin ou encore la classe d’une Volvo… Mazette, elle en fait tourner des têtes !

L’association du moteur Skyactiv-G 2.0 développant 122 ch et de la boîte de vitesses et sa position optimisée opère harmonieusement bien. Décuplant le plaisir de conduire, on se délecte de chaque passage des rapports, rétrogradant même par excès de zèle… Ce qui crée une envie d’échappatoire, à bord d’une auto légère mais non moins agile.

Quand l’intention est honnête, le résultat ne peut que suivre dans cette direction. le constructeur japonais décortique son essence qui repose sur une philosophie essentiellement axée sur l’humain.

Parfaitement lovés dans ces sièges cuir qui maintiennent parfaitement, bercés dans un cocon des plus feutrés équipé d’un système de sonorisation de 12 haut-parleurs Bose.
L’habitacle reste dans l’esthétique minimaliste, avec une finition intérieure et des matériaux de choix haut de gamme, où l’on a enlevé le superflu, prenant soin de diriger les instruments de navigation en direction du conducteur.

Le parachèvement de tout cet art réside dans sa couleur rouge « Burgundy », une robe certes envoûtante qui en raison de son appellation finira par vous convaincre de mettre aussitôt le cap vers la Bourgogne. Destination qui, en complément de son glamour, sera assurément l’atout ultime pour décheniller !

Daniel Latif