Ces individus sont-ils en train de sourire dans le métro ?! Non, vous ne rêvez pas ! Ils doivent être sûrement drogués ? Non, tout simplement auto-médicamentés.
Le laboratoire UPSA vous promet d’être « Efficace où que vous soyez ». Dorénavant, notre homme d’affaire parti travailloter à la Défense n’est plus en retard. En effet, depuis qu’il affiche ostentatoirement sa boîte d’Efferalgan dans les transports en commun, il est dispensé de petit-déjeuner : fini le énième café de la journée !
Notre cadre des temps modernes n’est pas fou, il prend son gramme de Cappuccino sous forme de « granulés en sachet » comme dans le dessin animé des Jetsons. Le temps c’est de l’argent — puis crise oblige — il ne peut plus prendre ne serait-ce que le temps d’une pause café. Le nouveau Cappuccino façon placebo ne lui brûle plus les lèvres vu qu’il est servi « sans verre » et « sans eau »… Question d’hygiène oblige, car notre workaholic ne souhaiterait surtout pas re-tomber malade.
LE MALADE IMAGINAIRE DANS SA VERSION CONTEMPORAINE
Que ces messieurs sont douillets… Sitôt rentrés de vacances d’été, à peine ont-ils effleuré la barre de métro, qu’ils s’enrhument et se grippent aussitôt. Heureusement, il y a toujours à côté d’eux un Docteur Quinn, cette charmante femme prétendument médecin qui, après avoir regardé tous les épisodes d’Urgences, s’est persuadée être plus apte à guérir que tous ces marchands de santé diplômés d’un doctorat en médecine.
Cappuccino pour les grands ? Bonbon Vanille-Fraise pour les enfants ? La pilule a l’air de bien passer… Pas de bol, ce n’est que du Paracétamol !
Daniel Latif
C’est honteux de faire la publicité de la sorte pour un médicament, c’est sournois et trompeur
Oh mon dieu, que le visuel est mauvais. Je ne comprends pas qu’on puisse encore utiliser des visages souriants de familles parfaites grossièrement photoshoppées en 2015. Ca me donne vraiment mal à la tête. Coïncidence ?
Si on applique le discours de ce type d individus. Demain je stop le déficit de la SS…
Car pour eux cela ne sert à rien une carte vitale, elles ne vont pas voir le Dr Quinn car elles se prennent pour des Queen de la médecine !
Ce commentaire est à lire avec l’accent du sud, à haute voix pour l’authenticité, lentement comme un varois, exagéré comme à Marseille, sérieux comme un parisien et innocent comme Prêtre annoncant son hétéromosexualité aux parents d’élèves et prétéxtant que les photos d’enfants retrouvés étaient uniquemnt à usage privé…bref que des profils de vainqueur….
L’effet raz -l’gant où La première surfist partie…
La matière utilisé ici est le latex, idéal pour enduire en erreur….
Veritas: Ce sont bien les aliments qui sont les premiers médicaments dans ce monde….et pas les médicaments qu’on tente d’ habiller en aliments….non mais je rêve….wake-up les premières lignes!! vanille fraise …quelle honte pour ces vieilles personnes qui pensent aux enfants….”qu’est qu’on va leur mettre à ces gosses en bonne santé !! crois moi hubert!!!”
A tous les niveaux de l’échelle, la corruption règne en maitre. Tiré d’un article du Figaro, concernant un livret pédagogique rédigé par les étudiants eux-mêmes, Pourquoi garder son indépendance face aux laboratoires pharmaceutiques ?, à lire absolument :
Voici quelques – unes des raisons évoquées pour justifier l’idée d’accepter les cadeaux ou les réunions :
1. Par nécessité de conformité sociale : ne pas passer pour un rabat – joie, « tout le monde le fait », influence hiérarchique / des pairs.
2. Pour des raisons financière s : revenus faibles, étudiants endettés.
3. Pour des raisons de psychologie : sentiment d’invulnérabilité, « on ne peut pas m’acheter », sentiment de légitimité.
Les moyens d’influence sont divers :
1. les échantillons gratuits : ensemencement du marché avec des médicaments nouveaux, plus chers, rarement meilleurs que ceux qui existent déjà
2. les repas gratuits : attirent une audience favorable, créent une ambiance amicale autour du produit
3. les leaders d’opinion : praticiens rémunérés par les labos , influençant leurs pairs
4. la publicité, les journaux gratuits et suppléments
5. les c am pagnes de communication incluant une publicité orientée vers la maladie sans nom de marque
6. Remises accordées aux pharmacies sur la base du volume des ventes
7. Remises accordées à des services hospitaliers.
8. La Formation Médicale Continue : obligatoire, elle est financée par les laboratoires pharmaceutiques à 97% en France
9. Développement de recommandations pour le diagnostic et pour le traitement
Peter C. Gøtzsche, Remèdes mortels et crime organisé. Comment l’industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé, Presses de l’Université Laval, Québec, 2015, 457 pages, 39,95 dollars.
John Virapen, Médicaments effets secondaires : la mort, Le Cherche-Midi, Paris, 2014, 365 pages, 18,50 euros.
Michaël Hadjenberg et Pascale Pascariello, « Les gendarmes du médicament faisaient affaire avec les laboratoires », Mediapart, 24 mars 2015.
Marc A. Rodwin, Les Conflits d’intérêts en médecine : quel avenir pour la santé ? France, Etats-Unis, Japon, Presses de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), Rennes, 2014, 346 pages, 30 euros.
Marie Bélis-Bergouignan, Matthieu Montalban, Mustafa Erdem Sakinç et Andy Smith, L’Industrie pharmaceutique. Règles, acteurs et pouvoir, La Documentation française, Paris, 2014, 248 pages, 19,90 euros.
C’est Biogaran qui disait dans une pub qui montre un comprimé effervescent : “votre santé Nous est précieuse”.
Pourvu qu’on tienne encore plus longtemps à ingurgiter leur comprimés
Le paracétamol n’est pas censé uniquement masquer la douleur? ☺alors avec ce ” votre santé nous est precieuse”… oui pour consommer bien-sûr… euh… je ne respire pas de sloggans pharmaceutiques pr l’instant je suis immunisée dieu merci.
Prochain arôme pour mieux faire passer la pilule?