
Il y a des moments, parfois, où le hasard s’invite au salon Air France du Terminal 2F. Entre deux vols, une surprise : le Chef François Adamski est là, en veste blanche à col tricolore et à l’œuvre. Une session de cuisine en direct, un rare instant de contact entre la restauration et les passagers — un moment de création culinaire à vue, presque intime.
C’est alors qu’on mesure que les plats servis ici ne sont pas de simples repas de transit, mais des assiettes pensées, travaillées, portées par une véritable équipe.
Aujourd’hui, Air France dévoile la nouvelle carte d’automne imaginée avec la signature culinaire de François Adamski, Chef corporate de Servair, Meilleur Ouvrier de France 2007 et Bocuse d’Or 2001.
Au menu du jour : pâtes radiatori à la crème de champignons, potirons sautés aux herbes. « C’est un plat de saison, j’aime bien ces pâtes, car la crème pénètre bien dans les radiatori, ça amène du moelleux et de la gourmandise », confie le Chef Adamski, un brin de passion dans la voix.
Et pour prolonger la dégustation, le Chef suggère un accord mets et vins : un Condrieu de chez Jaboulet 2019, Les Cassines de la Vallée du Rhône, un Château La Clape 2022, ou tout simplement, une coupe de champagne Pommery Brut Royal.
Deux autres plats chauds accompagnent ce ballet gourmand. Poulet sauce truffonade et mélange de légumes, « un plat réconfortant et gourmand, accompagné de différents légumes d’hiver pour la couleur et la saveur », précise le Chef. Et puis la fraîcheur de gnocchetti aux deux saumons et sauce citron-aneth, « un crémeux de saumon pour apporter de la gourmandise aux gnocchetti, eux-mêmes relevés par des zestes de citron et d’aneth. Un plat frais et gourmand rehaussé de saumon fumé ».

La file s’allonge devant le stand. « On essaie de reprendre en température et après je continue le service », sourit le Chef MOF, heureux de pouvoir échanger quelques instants avec ses convives.
Pendant ce temps, Olivier, sosie de Richard Gere, avoue qu’il se « resservirait volontiers une troisième rasade » s’il ne devait pas embarquer maintenant. Agréablement surpris par cette cuisine inattendue, il confie avoir « l’impression d’être un privilégié, avec le Chef qui vient vous rencontrer à votre table ».
Darya, voyageuse portugaise, partage le même enchantement : « la façon dont il vous sert, explique les ingrédients, ajoute le basilic…Ça nous fait sentir comme quelqu’un de spécial ».
François Adamski, lui, savoure cette communion rare. À la tête du « plus grand restaurant du monde, nous préparons les plats des cabines Business et Première, pour toutes les destinations au départ d’Air France — courts, moyens et longs courriers ».
Un chef des airs, habitué à concevoir des plats pour toutes sortes de voyages, y compris jusqu’aux navettes spatiales. Il a même eu l’honneur de cuisiner pour Thomas Pesquet, lors de sa mission de 2023 à bord de l’ISS. Au menu de l’espace il y avait un bœuf bourguignon et risotto de petit épeautre à la truffe.
Comme quoi, dans les airs, et même dans l’espace, il y a toujours moyen de bien manger.
Daniel Latif