Neymar : mi pub, mi… Sponsorise !

Non, non… vous ne trouverez point Neymar dans une discothèque, ou à bord de sa dernière Ferrari. Fait rarissime pour le jeune footballeur, à défaut de laver son linge en public, il se trouve dans la buanderie.

Neymar pub panasonicTrônant céans sur une «machine à laver intelligente» plus blanc que le mur blanc et aussi foisonnante que son trait d’esprit, il incarne la nouvelle posture royale brésilienne déguisé d’un célèbre bleu de travail.

Non content de vous poser la machine à laver, il posera fièrement sur cette dernière et y apposera même en toute humilité son autographe, sorte de cachet personnel garantissant les « performances de champion » de sa lessiveuse.

Assis seul, dans une chambre dont l’atmosphère est aussi froide que le design scandinave épuré, le champion de foot fait figure de premier de la classe. Aurait-il poussé le zèle jusqu’à laver son ballon qu’il semble protéger jalousement ? Tellement bon élève et roi dans les apparences qu’il en a même masqué ses tatouages.

A 23 ans et avec un salaire dépassant les 10 millions d’euros par an, la ménagère est convaincue que son idole a très peu de chance de porter plus d’une fois le même vêtement. Car notre coach consommateur n’est pas dupe et reconnaît, derrière cette allégorie du télé-achat, la volonté de Neymar d’être blanchi.

Daniel Latif

Cuisinella : mi pub, mi… Vicelardise !

CuisinellaAu menu du jour, le Chef vous propose : asperge assaisonnée aux petits oignons. Faîtes-la mariner, cuisinez-la ! Ce soir, c’est Monsieur qui cuisine. Cuisine Ella, pour être plus précis.

La faisant mitonner, le beautiful Frenchy a la banane car ce dernier nous a mijoté une dinde qu’il s’apprête à farcir avec débauche et décadence : Madame est servie ! Allongée telle une écrevisse, notre maître queux lui passe de l’huile… Non pas solaire mais d’olive. De quoi la laisser baba. N’y allant pas avec le dos de la cuillère, il a l’air d’avoir un bon coup de fourchette. En témoigne son sourire diabolique qui traduit bien son envie de la manger toute crue. À défaut de beurrer le moule et avant de tremper son biscuit, notre cuistot exécute avec délicatesse les prémices d’une orgie Rabelaisienne. Cette fois-ci, les carottes sont cuites, Ella va passer à la casserole.

Enfin « des cuisines qui donnent envie » ! En effet, à l’heure du tout industriel et du fast-food, voilà une cuisine où nos amoureux apprécieront les plaisirs de la chair au détriment d’y faire bonne chère.

Daniel Latif

Mercedes Classe B : mi pub, mi… Précise

La scène se passe à Stuttgart en 2461. Les femmes ont pris le pouvoir… C’est la nuit, il n’y a pas un chat et notre directrice de banque privée, arrêtée à un feu rouge, trouve le moyen de se replonger dans une torpeur… Il est vrai qu’être confortablement installé à bord d’une Classe B, accompagné d’un honnête homme dont l’allure ferait penser à Daniel Craig, en moins abruti et plus raffiné, a de quoi laisser à désirer…

Mercedes Benz B ClassPourtant, une fois n’est pas coutume, c’est Madame qui conduit et Monsieur sur le siège passager. Notre femme moderne est patronne et n’a plus l’esprit tranquille pour avoir une vie après le boulot. En effet, après tant de brigues pour en arriver à de hautes fonctions dans un univers impitoyable d’hommes, elle en aurait probablement perdu toute son humanité.

L’AMBITION CARRIÉRISTE AVANT LA VIE DE FAMILLE

Mercedes Class B pub merÀ la question : « t’as pas envie d’un enfant ? ». Elle en reste scotchée. Des réminiscences de son quotidien avec son bel ami, qui a gardé sa fougue et son âme d’enfant, refont surface.
Tellement scotchée, qu’elle ne ressortira plus de sa voiture. Lorsque Monsieur est à la plage, cette dernière ne prend plus la peine d’apprécier une vue sur le littoral et préfère rester à l’ombre, dos à la mer, prête à repartir.

Class B Mercedes pub« J’en ai déjà un, je crois », cette réponse pourrait paraître des plus sarcastiques, elle n’en est pas moins ambivalente. Le contemporain penserait immédiatement qu’il s’agit d’une excellente répartie, alors que dans les faits, cela signifie tout simplement que notre dame sort d’un divorce et qu’elle a « déjà » un enfant, puis ne souhaite pas renouveler l’expérience.

Si Mercedes-Benz arbore un certain slogan pour la Classe B : « la vie est un jeu », notre conductrice, elle, est loin de s’amuser…

Daniel Latif

Coca-Cola Zero : mi pub, mi… Méprise

Publicite Coca Cola ZeroDécidément, chez Coca-Cola Company on manque d’inspiration. Après #KissHappiness, avec la campagne de pub « j’ai embrassé » Elvis, Ray ou Marilyn… Coca a décidé de ressortir ses affiches publicitaires d’antan. Enfin, on aurait pu le croire, sauf qu’à l’époque les modèles — certes niais — posaient plus dignement.
Ne vous y méprenez pas ! Notre demoiselle à la chevelure blonde foisonnante et aux énormes lunettes rouges cœur s’apprête tout simplement à embrasser le fruit de pleine bouche — à moins qu’elle ne s’adonne aux joies de la flûte de pan, vu qu’elle n’ose pas boire en raison de la surabondance de son rouge à lèvres. Il faut vraiment avoir l’esprit mal tourné pour l’apercevoir penchée sur cette bouteille de Coca-Cola zero qu’elle agrippe tel un phallus prête à embrasser le goulot avec son bec pulpeux.

CACHEZ CETTE BOISSON QUE JE NE SAURAIS BOIRE

Ce subliminal faux selfie mal cadré plaît aux hommes, car c’est en réalité à eux que se destine le Coca zéro. En effet, ces messieurs n’assumeraient pas de boire du Coca-Cola Light, synonyme d’être à la diète et préféreront afficher qu’ils n’ont aucun complexe.
La publicité aura cependant le mérite de plaire aux amoureux de la langue française et autres linguistes qui débattront passionnément sur les essentiels des accords de la grammaire française.

En 2015, l’on ne souffle plus sur une fleur de pissenlit pour faire un vœu, on #ChoisisLeBonheur.

Daniel Latif

Smart et les bonnes manières, deux mondes à part

Mi pub, mi… Mignardise !

Affichant des allures et une sonorité de voiture sans permis, la Smart fortwo revendique fièrement avoir la plus petite… taille parmi ses concurrentes : 2,69 mètres. Une petitesse de gabarit qui, aux côtés d’autres voitures, avec un peu de hauteur, en l’occurrence observée du premier étage de l’Arc de Triomphe, s’assimilerait presque à un bac de poubelle dédié au verre.

Pour avoir un minimum d’estime auprès des apprentis conducteurs, cette voiturette doit nécessairement être griffée “Brabus”. Mention sans laquelle la Smart ne jouirait que d’une médiocre envergure.

RIEN N’A CHANGÉ, TOUT VA CONTINUER

L’agence de communication BBDO à l’origine de cette campagne de publicité précise que “tout a changé dans la nouvelle smart excepté une petite chose, sa taille”. En effet, ses proportions sont à l’image de l’ouverture d’esprit de ses propriétaires cyniques et présomptueux qui eux non plus n’ont pas évolué. La fortwo est tellement insignifiante qu’ils en oublieraient qu’ils sont au volant d’une voiture. Ainsi, ils en ont déjà oublié tout leur code de la route et se dispenseront de céder le passage aux piétons, pensant qu’ils sont également à pied. Ce n’est pas grave, ils lanceront, désinvoltes, un rapide “Sorry !” à l’agent qui les rappellera à l’ordre.

Tels des pousse-pousse, ils oscilleront irrégulièrement entre deux files, allant jusqu’à en créer une nouvelle dès que possible ou empiétant sur la piste cyclable. Des passe-droits que les autres n’ont pas et qui exaspèrent déjà les cyclistes. Vraiment “sorry” ! Excusez-les, ils pensaient que la route était fortwo !

IL N’Y A QU’UNE SMART POUR FAIRE ÇA !

Smart

“Sorry” mais nous garderons en tête ces photos qui illustrent de façon éblouissante l’esprit du “meilleur choix de mobilité urbaine” de la Smart fortwo. Car au delà du slogan “il n’y a qu’une smart pour prendre la place d’une smart”, il n’y a qu’une smart pour faire cela ! Non, j’insiste, vraiment sorry

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Daniel Latif

Carrefour : mi pub, mi… Chalandise !

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“Avec Carrefour” c’est bien plus que de la “positive” attitude, on “optimisme”. Un étrange concept qui allie très certainement l’optimisme candide à l’optimisation des prix avec la concurrence.

A force de l’entendre et le répéter, on va commencer à vraiment y croire.
L’enseigne, elle-même, a réussi à tomber dans le panneau. Le point d’orgue d’une auto persuasion qui se retrouve à l’entrée des hypermarchés avec de gros arguments, très convaincants !
Et c’est ainsi que Carrefour fait le faraud avec 1,62 euros de différence par rapport à Édouard Leclerc sur un même chariot. Qui dit mieux ?

Daniel Latif

Toujours quelqu’un de bien dans une Skoda : mi pub, mi… Prêtrise !

Skoda publicité

“Il y a toujours quelqu’un de bien dans une Skoda”. Non, non, ceci n’est pas un truisme. La campagne est toujours d’actualité.

Évidemment, la Skoda est toujours bien entourée : élites, financiers, cyclistes… Simply clever — elle ne fréquente que des bonnes gens. “Juste quelqu’un de bien, le cœur à portée de main…”. D’ailleurs, il suffirait à une vilaine et malhonnête personne d’embarquer à bord d’un taxi Skoda Superb et on lui donnerait le bon dieu sans confession.

On fera simplement abstraction de cette Skoda Octavia retrouvée calcinée en Corse-du-Sud dans laquelle deux fusils à pompe ont été découverts par des gendarmes… Cette fameuse exception qui confirme la règle.

Daniel Latif

Engie : mi pub, mi… Ringardise !

GDF Suez Engie pubAdmirez la belle carte postale de mon nouvel ami Engie — prononcez les lettres “N” et “J” très rapidement. Engie, tout simplement parce que ça sonne comme NRJ mais prononcé à l’États-unienne ça fait “N’Jiii”, ça fait plus classe et c’est nettement plus cool que d’écrire “Énergie”, surtout qu’à deux lettres près ç’aurait coûté bien plus cher…
Comment ça ? Vous ne l’avez pas remarqué “comme petit à petit, le monde change” ? Regardez notre sacré Gédé, il a bien changé lui. Je dis nouvel ami mais en fait on se connaît depuis un bout de temps. A l’époque on l’appelait Gaz de France et comme on était inséparables on le surnommait G.D.F. Après mariage, c’était GDF Suez puis GDF Suez Dolce Vita, pour les intimes.

DES ANGLICISMES À LEURS PAROXYSME

Profitant d’un mois de mai rempli de ponts et de jours fériés, Engie a l’air de s’être bien ressourcé avec un couple d’amis au bord d’une plage fiscalement paradisiaque. Il suffit de lire son épitaphe inintelligible et sa signature “By people for people” pour en perdre son latin. “Par les gens pour les gens”, un slogan magnifiquement enjolivé par une traduction approximative “par nous pour tous” qui nous rappellerait presque le discours de Gettysburg prononcé par Abraham Lincoln en 1863 : “by the people, for the people”, mais juste en moins classe. Notre groupe français coté en bourse ne pouvait pas faire mieux en matière d’anglicismes.

AVANT, ON PLONGEAIT DANS L’EAU… MAIS ÇA, C’ÉTAIT AVANT !

En voilà une publicité tellement à côté de la plaque, à l’image de nos deux tourtereaux qui, dans leur fougue, en ont oublié que la mer était derrière eux. Préférer sauter dans le sable plutôt que dans une eau turquoise, c’est sûrement ça “la transition énergétique”



Daniel Latif