Citroën DS5… en attendant la DS6 !

C’est sur la pointe de la presqu’île du Cap Ferrat, entre Monaco et Nice, que j’embarque à bord de la nouvelle Citroën DS 5.
En l’espace d’un an, la marque aux chevrons en aura fait tourner des têtes avec ses trois « déesses ». Cette troisième déclinaison de la « Distinctive Serie » a comme un air de C4 des années 2004, ma préférée, et du C4 Picasso que l’on aurait aplati et qui voit par conséquent son capot s’allonger, ce qui a le mérite de lui donner quelque allure d’avion de chasse. On la reconnaît notamment grâce à — ce que certains appellent à tort le « sabre » — la crosse de hockey sur glace partant du montant avant et se prolongeant jusqu’aux phares.

A l’intérieur, « l’on se sent comme dans un cockpit d’avion » confie Frédéric Banzet, Directeur Général de Citroën, passionné d’aviation. Et pour cause, l’habitacle foisonne de boutons, même sur le toit comme dans une Porsche Panamera. Le conducteur se retrouve séparé de son co-pilote à la façon d’une Aston Martin DB9 et l’on remarque des apparitions de métal brossé, qui remettent la DS5 sur le niveau du haut de gamme en terme de finitions.
On retrouve les sièges façon « bracelet montre » de la DS4, là encore le confort est au rendez-vous et les places à l’arrière sont notoires. De surcroît, on appréciera d’autant plus l’ouverture bi-zone du toit qui permet une luminosité réglable selon les différentes volontés.
Hélas, il n’y a plus de clé physique mais une pseudo-clé que l’on insère dans une fente à côté du volant.

Cette DS5 montre la volonté du constructeur de se spécialiser dans des modèles premium, de plus en plus exigeants avec de nouveaux standards, s’adaptant de surcroît à toutes les volontés grâce une large palette de customisation.


La DS5 revendique clairement son côté audacieux et décalé. Cette sculpture moderne fait penser à la très regrettée Renault Vel Satis et vient prendre le relais dans le segment haut de gamme français avec son look très décalé. Dommage que la motorisation ne suive pas les traces de la voiture préférée de Nicolas Sarkozy.
Il est cependant difficile de catégoriser cette DS5 : grand tourisme sportive ? familiale ? ou bien « véhicule des Présidents de la République » ? comme l’a, gauchement, osé François Hollande en visite à Sochaux sur le site de PSA pour le début de sa campagne.
Se verrait-il déjà en Président ? Ne devrait-il pas délaisser cet empressement, faire preuve de sagesse et attendre la sortie de la DS6 ? Car, en effet, rien ne sert de courir il faut partir à point !

Existe aussi dans sa version hybrid4 diesel (163 chevaux) dotée d’un moteur électrique (37 ch.). L’on peut régler grâce à une molette les différents modes : “sport”, “4WD” quatre roues motrices, “ZEV” pour Zéro émission véhicule, un mode tout électrique, et “auto” où la voiture gère elle-même le passage entre électrique et moteur thermique.

Photos : Perica Rajkovic