Cette année, Notre-Dame d’Instagram s’est trouvée une nouvelle vocation : devenir lanceuse d’alerte. Aussitôt manipulée, après la vision de Citizen Four, elle n’a de cesse de répéter à qui veut l’entendre son nouvel objectif en 2017 : « je veux être impiratable ».
LES VOIES DU SERVEUR SONT IMPÉNÉTRABLES
Au-delà de cet imbitable néologisme, se cache une nouvelle forme d’hypocondrie qui circule dans un espace plus ou moins proche : le cloud. Car dans les nuages, les voies du serveur sont impénétrables. Notre-Dame moderne n’est plus une femme comme avant et se moque d’être impeccable. Cette dernière en a marre de se prendre des disquettes ! Désormais, son seul souci c’est d’être « inhackable ».
Dorénavant, ces Messieurs les pirates, vikings, capitaines crochets, Anonymous, LulzSec et autres fantômes qui hantent le cyberspace se heurteront à un mur aussi aimable qu’une porte de datacenter.
Mais qui est donc ce Kasper ? Un gentil petit fantôme qui « protège tous [ses] appareils contre les virus ». Plus qu’un pare-feu, davantage favorisé par rapport à la liste exhaustive de ses amants, il a le bénéfice de partager toute son intimité y compris jusqu’aux moindres détails de sa minette.
MAIS QUE FAIT LA NSA ?
Car quand l’indélicate tchatte et expose sa « vie privée en ligne », Kasper lance le plan Vigipirate et verrouille tout : USB, petit ou gros jacques ainsi que foison de gros ports… Plus rien ne pénétrera dans son sein.
Les révélations sont des plus édifiantes et personne ne l’avait vu venir, y compris les Femen — loin de se douter un seul instant que : le pirate est une femme. « Ils ont volé notre recette » se lamentent à leur tour les politiques, qui de concert avec les grand-mères Tipiak scandent en chœur : « pirates ! ».
Daniel Latif