Iberia ne baisse pas les bras

« Iberia, no me gusta ! » c’est ce que j’ai lancé à ce passager italien qui se lamentait de ne pas avoir plus d’information sur le retard ou l’éventuelle annulation du vol IB3406, Madrid – Orly. 

Notre vol semblait compromis depuis ce matin où un mail de la compagnie nationale espagnole nous informait d’un changement d’horaire sur le vol initialement prévu pour 14h. Certains confrères avaient déjà reçu leur carte d’embarquement pour le vol de 16h.

Le vol de 11h, annoncé porte M24 et 25, est affiché en retard sur les écrans mais toujours pas de porte affichée pour celui de 14h. Voyant tout le monde scotché devant les écrans, en attendant Godot, je décide quand même de me diriger vers la porte M24. Un pari risqué, car les portes M sont situées à l’autre extrémité de l’aéroport et pour y accéder, il faut prendre une navette. Allez, salut la compagnie !

Après un périple digne d’un parcours UTMB, à descendre des escalators, embarquer dans la navette, faire un trajet assez conséquent puis remonter des escaliers, j’arrive enfin devant la porte d’embarquement M24. Seul, devant le comptoir, le vol pour Orly de 11h y est bien affiché. 

Ce n’est qu’une vingtaine de minutes plus tard qu’une horde de voyageurs arrive. Ça y est, ça commence déjà à soupirer, d’autres à se prendre la tête. Puis, les fameux impatients aux cents pas, qui vont et viennent au comptoir. Arrive enfin une hôtesse d’escale, toute tranquille qui s’installe à son ordinateur feignant de ne pas entendre la rumeur qui gronde. 

Voyant tout le monde s’affairer avec leur carte d’embarquement, je décide de vérifier mon billet. Et là, c’est la panique… le numéro de vol de ma carte d’embarquement ne colle pas avec celui affiché sur l’écran. Je me connecte aussitôt sur le site Iberia, je procède au check-in avec le risque de voir ma carte précédente annulée et de voir un message qui me ferait perdre toute dignité, surtout que je suis le premier de la file pour embarquer.

Choix du vol, clic, clic… choix du siège, clac clac… tiens donc,  je viens de passer du siège 15F au siège 15J. Je lève les yeux et me rends compte de la présence d’un Airbus A350-900 en bout de la passerelle aéroportuaire. Iberia aurait-il affrété ce bel oiseau flambant neuf pour rattraper le retard des deux vols ? Un collègue trouve l’entreprise trop ambitieuse pour un moyen courrier. Bingo, mon intuition était la bonne. 

Nostalgie à bord d’un Airbus A350

C’est ainsi que j’ai pu embarquer pour la première fois à bord d’un Airbus A350, un imposant coucou qui trône juste en face de son grand frère le regretté Airbus A380-800, toujours opérationnel chez Emirates — mais qu’Air France s’est empressé de se débarrasser après la pandémie. Même s’il n’a qu’un seul étage, l’A350 a un gabarit assez conséquent et on le ressent rien qu’à l’embarquement. 

À bord, je me retrouve en classe Premium economy, avec des sièges relativement confortables, des vrais casques audio englobants les oreilles pour réduire le bruit en cabine mais surtout la possibilité de relever les jambes comme le fauteuil de Joey et Chandler dans Friends

En parlant de Friends, l’écran en face à moi propose un catalogue de films et de séries télé à faire pâlir n’importe quelle plateforme. En effet, parmi la pléthore de sitcoms, les 10 saisons de Friends y sont proposées, également la saison 1 de The Golden Girls. Nous sommes bien en 2024, vous ne rêvez pas ! Et pour cause, le reboot de Full House, plus connu sous le nom de la Fête à la maison, Fuller House, y est proposé ou encore le sequel de la cultissime série Will & Grace, une suite, onze ans après, avec les même acteurs. 

Voilà de quoi ravir certains spécialistes sérivores. Seul souci, le vol ne dure pas longtemps, les instructions de sécurité et les interminables annonces inutiles puis tout le blabla — en espagnol et en anglais — du pilote s’excusant pour le retard ont pour effet de mettre en pause la diffusion. Or, le petit carré en bas de l’écran m’indique qu’il ne reste 1h18 avant l’atterrissage. Il va falloir être précis dans son choix de programmation. Challenge accepté, c’est parti pour le marathon de sitcoms. 

Daniel Latif

Bretagne : Moncontour, plus beau village de France

À quelques kilomètres de Saint-Brieuc se trouve l’un des plus beaux villages de France : Moncontour. Découvrez avec moi ses charmes et ses secrets, qui vous feront rapidement comprendre pourquoi le village a décroché ce fameux label de petite cité de caractère.

Situé à l’extrême ouest de la France, en Bretagne, à 25 km de Saint-Brieuc et appartenant au département des Côtes-d’Armor, Moncontour se révèle être un des plus beaux villages de France. Faisant parti du label touristique des Petites Cité de Caractère et de l’association des plus beaux villages de France, Moncontour se distingue par sa particularité d’être une authentique cité médiévale !

L’histoire de Moncontour

Moncontour a joué un rôle militaire important dès le XIIe siècle, devenant alors une des places fortifiées du Duché de Penthièvre. Après avoir subi sièges et assauts, la ville se tourne vers le commerce de toiles de lin et de chanvre qu’elle exporte vers l’Espagne et les Indes. Au gré des ruelles, admirez les hôtels particuliers et les maisons légués par ces riches négociants. L’hôtel Clézieux et l’hôtel de Kerjégu, devenu aujourd’hui la mairie, en sont de parfaits exemples.

A voir absolument à Moncontour

Les remparts et tours du XVIIIe siècle, vestiges du château, les venelles et ruelles bordées d’hôtels particuliers en granit ou à pans de bois, et bien sûr le trésor du village : l’église Saint-Mathurin de Moncontour. Ses verrières du XVIe siècle sont parmi les plus belles de Bretagne ! Pour plus d’explications et d’anecdotes, pourquoi ne pas opter pour une visite guidée du village ?

Balades nature autour du village

Coteaux, chemins, forêts et landes… La campagne environnante vaut la balade. De Moncontour, empruntez le chemin en sous-bois qui mène à la Chapelle Notre-Dame-du-Haut. A 20 minutes de marche, la vue sur la cité est remarquable !

Vous pourrez aussi tenter la randonnée du Mont Bel Air, sur 17 km aller-retour, soit environ 5h45 de marche. Ce circuit traverse la cité de Moncontour, jusqu’au moulin Saint Michel puis la chapelle Notre-Dame, avant de découvrir du haut du Mont, la Baie de Saint-Brieuc et les Landes du Mené.

Pour les amateurs des balades pédestres, le chemin de l’Ecce Homo est idéal pour se replonger dans le passé médiéval de Moncontour. Il permet de passer de chapelles en étangs, de traverser le vallon boisé du ruisseau de l’Etang Prioux puis de partir à l’assaut de la cité médiévale de Moncontour. Comptez 5,5 km pour 1h40 de balade, assez facile.

Enfin, afin de ne rien rater du paysage, les plus aventureux pourront découvrir le ciel des Côtes-d’Armor en montgolfière.

Daniel Latif