Publicité clandestine : la bonne affaire d’Edouard Baer

On en a connu des grands moments radiophoniques, mais si l’on devait s’attarder sur un chef d’œuvre des plus actuels ce serait le magnifique braquage organisé par deux matinaliers…

Edouard Baer Camille Combal Nova Virgin RadioOn en a connu des grands moments radiophoniques, mais si l’on devait s’attarder sur un chef d’œuvre des plus actuels ce serait le magnifique braquage organisé par deux matinaliers.

En chef d’orchestre : Édouard Baer, troubadour qui berce son auditoire de « petite radio » — 26 fréquences à travers la France — dans une utopie et prétend s’insurger contre la publicité diffusée sur son antenne : « on a depuis des semaines, trois pubs de bagnoles tous les quarts d’heure et il y a un pick-up Nissan, je n’en peux plus. Je ne compte pas l’acheter. Je vais vous dire franchement personne n’a envie de l’acheter !».

PUBLICITÉ CLANDESTINE SUR VIRGIN AU PRIX NOVA

Ce dernier, dans une performance théâtrale de radio pirate vient prendre l’antenne de la matinale animée par Camille Combal sur une ancienne « grosse radio » — feu Europe 2 : « je me disais que vous avez peut être plus d’auditeurs ? ». Certes, Virgin Radio exploite 239 fréquences, mais peine tout autant en termes d’audience. Pour preuve, notre saltimbanque, à la tête d’un beau manège en est réduit à faire gagner des lots de fanfare allant même jusqu’à leur promettre de payer 10 ans de loyer…

Camille joue l’interloqué et lance tel un concessionnaire : « Nissan font des voitures de qualité ». Voyant que son interlocuteur est des plus réceptifs à la réclame, il le récompense : « Tiens envoyez-lui la Peugeot, la Renault… il a l’air de bonne composition le Camille Combal ».

MAIS QUE FAIT LE CSA ?

Et voici comment incognito notre cher Édouard Baer a rediffusé, hors des écrans prévus à cet effet, un message publicitaire sur deux antennes différentes. Plus qu’une performance, aux yeux des annonceurs, il s’agit du plus beau casse du siècle. On ne pouvait rêver mieux comme chef d’orchestre publicitaire.

Continuant ainsi sa glose dans une performance théâtrale dantesque : « c’est pas contre vous, c’est simplement pour partager. « Sharer », je dirai, du verbe I share, you share, let’s share la publicité ». Sharez-donc Édouard Baer, car bientôt ce sont les audiences et a fortiori les radios qui cherront.

Daniel Latif

GT : quand Peugeot ajoute du piquant à sa 308

Peuget 308 GTDans la lignée des longues finitions de la 308, l’on connaissait déjà le niveau de gamme “Féline” qui, en plus de conférer des allures de tigresses, est notoire pour être la finition la plus haute en matière d’équipement. Toujours inscrit dans son invitation au voyage, où les parfums, les couleurs et les sons se répondent, Peugeot lance la version GT de sa 308, en vue de renforcer l’expérience synesthésique du conducteur.

De l’extérieur, cela s’observe entre autres grâce aux roues diamantées chaussées de Michelin Pilot Sport 3. Sportivité, certes mais Peugeot reste intraitable sur la sécurité avec des pneus offrant une meilleure tenue de route et un freinage plus performant, améliorant l’adhérence sur sol mouillé. A bord, l’on retrouve le fameux petit volant qui affûte la précision de conduite. Il suffit ensuite d’activer le bouton sport qui transforme la 308 GT : le tableau de bord voit rouge et la mélodie ronronnante du moteur n’en est que plus amplifiée. De surcroît, la boîte de vitesses mécanique à six rapports, qui laisse penser soit au célèbre micro de Jean-Jacques Bourdin ou rappelle un club de golf, autrement appelé le bois, est un véritable atout d’authenticité qui fait oublier l’habituelle torpeur d’une conduite quotidienne et fastidieuse.

On ne change pas une recette qui gagne mais on peut toujours y ajouter quelques épices en vue de réhausser le plaisir. La 308 GT est un peu à l’image des Rubirosas. Ces longs moulins à poivre de 50 cm, que l’on retrouve dans de nombreux restaurants à travers le monde, sont griffés Peugeot. Ces derniers attestent du savoir faire de Peugeot dans l’art d’apporter ce petit côté piquant dans la vie de tous les jours, aussi bien dans l’agrément culinaire que dans le plaisir de conduire.

Daniel Latif

La famille des Crossovers accueille deux nouveaux français : Renault Captur et Peugeot 2008

“Mets tes pieds sur le siège, il n’y a pas de soucis, je les laverai à la machine !”. C’est le leitmotiv que vous risquez très certainement d’entendre quand vous croiserez les heureux possesseurs du Renault Captur. Car la particularité du nouveau crossover de chez Renault réside dans le fait que ses housses de sièges sont dézippables et lavables à 30 °. Une lessive et on retrouve le véhicule comme neuf. Les parents méticuleux peuvent enfin vivre et ne plus se soucier des taches. Et ce n’est pas non plus le fiston, avec ses chaussures crottées après le foot sous la pluie, qui va s’en plaindre. Les plus sceptiques s’interrogeront très certainement sur l’utilité finale de cette innovation. Mais elle plaît notamment aux femmes qui, a fortiori, y voient au-delà de l’aspect pratique le côté esthétique, pour ne pas dire ludique. Ces dernières seront ravies d’avoir les sièges en raccord avec leurs habits, en fonction de leur humeur ou encore selon le temps ! De surcroît, le Captur se targue d’une autre nouveauté en faisant disparaître la fastidieuse boîte à gants, inaccessible au profit d’un “tiroir magique” coulissant qui affiche le mérite de mettre tout à disposition du conducteur, à tout moment, facilement et sans se cogner la tête.

Avec sa rondeur et “son architecture qui ne favorise pas les performances” (motorisations de 90 à 120ch), ses coloris bi-ton et son ultra personnalisation, Renault veut s’éloigner de la voiture statutaire focalisée sur l’esthétique et met en évidence son identité branchée, à la pointe de la technologie. Le Captur s’adresse à tous les épicuriens qui veulent profiter de l’instant et vivre à travers chaque parcours, une nouvelle aventure. Rappelons toutefois que le Captur ne dispose pas de quatre roues motrices, alors ne l’embarquez point trop loin dans les aventures et ne testez point ses limites sur une plage ou dans un terrain trop meuble… Il pourrait s’en suivre un embourbement et fatalement l’épisode du dépanneur qui vient sortir le véhicule peut transformer votre parcours en un moment inoubliable.

DANS LA FAMILLE DES CROSSOVERS, VOUS ÊTES PLUS HISPANO NÉO BLING-BLING OU FRANÇAIS RÉTRO-NOSTALGIQUE ?

Dans la famille des Crossovers, l’autre petit nouveau est également français et se nomme 2008. Le véhicule familial et polyvalent reste plus classique chez Peugeot mais non moins pragmatique (motorisations allant de 82 à 120 ch). Le 2008 se distingue notoirement du Renault Captur avec son Grip Control, un système de motricité avancé qui s’adapte au sable, à la neige et à la boue. Ce n’est pas un 4×4 non plus mais comme il est équipé de redoutables pneus M+S capables d’affronter des conditions de boue ou neige difficiles, cela permettra de vous échapper des situations les plus cocasses lorsque vous quittez les sentiers battus. Son autre atout qui reste cependant affolant : le “Park Assist”. Ce dernier scannera automatiquement l’espace entre les voitures et vous proposera lorsqu’il y a suffisamment de place de faire un créneau sans l’aide des mains. L’effet est bluffant et le parking nettement plus aisé, vous n’avez juste qu’à gérer l’embrayage, l’accélérateur et la boîte de vitesse puis le tour est joué ! Démonstration en vidéo avec mon confrère Christophe Bourroux de RTL :

Le Renault Captur est produit en Espagne à Valladolid et le Peugeot 2008 quant lui est produit au centre PSA de Mulhouse. Alors que vous soyez hispano néo bling-bling ou français rétro nostalgique et que vous peinez à trancher… Fiez-vous au Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg qui prône l’achat 100 % français, “Made” in France, mais qui paradoxalement remercie Carlos Ghosn, PDG de Renault, en lui déclamant “Vous avez fait le choix de la France !”.

Daniel Latif