Imaginez la tête de mon entourage lorsqu’ils ont aperçu l’étonnant mobile dans mes mains :
« Ah ! Enfin, tu as changé de tél… ?!
– Oui, j’ai un nouveau BlackBerry ! »
Cette réplique, aussi surprenante que cela puisse paraître, n’est ni un oxymore, ni une blague.
Après six ans de bons et loyaux services, mon BlackBerry Q10, n’a toujours pas rendu l’âme, contrairement aux nombreux iPhone qu’il a côtoyés.
Ayant survécu à de nombreuses chutes spectaculaires, deux élections présidentielles, françaises et étasuniennes, c’est vous dire la puissance du choc — et je ne vous parle pas des nombreuses moqueries et autres quolibets qu’il a notamment essuyés !
Six ans ! C’est long et ça a de quoi faire rager tous mes collègues qui, voyant le fidèle Q10 toujours aussi vaillant, voulaient se cotiser pour m’acheter un iPhone. Gardez bien cette généreuse intention, car elle vous sera des plus utiles lorsqu’il s’agira de remplacer le vôtre dans quelques mois, ou à la prochaine mise à jour !
Je me garderai de tomber dans l’éloge du KEYone, au risque de faire rager les aficionados de la Pomme ou passer pour un actionnaire de la marque. Mais il est difficile de ne pas s’enthousiasmer devant la résolution et l’affichage de l’écran, tout comme la qualité des photos capturées.
PLUS QUE DE LA FIDÉLITÉ, UNE CONVICTION
La sécurité est toujours au cœur des préoccupations chez BlackBerry mobile qui se targue de produire « l’appareil mobile le plus sécurisé au monde ». Et pour cause, le téléphone est doté de l’application « DTEK » qui se charge d’analyser en permanence le téléphone et vous informe en cas d’activité anormale.
Fidèle à l’esprit BlackBerry d’antan, le KEYone est doté d’une LED, customisable, clignotant à souhait pour vous avertir d’un nouveau message ou toute autre activité que vous auriez pu rater sans avoir à déverrouiller le téléphone… c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup !
Promis, je ne m’étendrai pas non plus sur le clavier intelligent, et l’on ne s’attardera point sur la sensation de caresse des plus agréables lors de la frappe… Je reste cependant bluffé par la durée de vie de sa batterie. Même quand j’oublie de le recharger, le lendemain, il tient la journée !
D’aucuns se réjouiront du fait que le KEYone soit 100 % Android. Les puristes reconnaîtront que la transition entre l’OS BlackBerry et Android reste quelque peu déroutante et nécessite un temps d’adaptation. L’avantage : on peut télécharger la ribambelle d’applications des plus inutiles sur ce bijou.
Autre nouveauté du KEYone, le déverrouillage à empreinte digitale qui est une option très pratique lors d’usage intensif. Dernière nouveauté majeure, le téléphone n’est plus fabriqué au Canada, mais en Chine suite à un rachat. La différence est des moindres, l’on passe ainsi de BlackBerry à « BlackBerry Mobile ».
Bref ! Il a presque tout d’un iPhone, sauf le manque d’authenticité !
DIFFÉRENT, MAIS PAS BÊTEMENT DIFFÉRENT
Un smartphone reflète la personnalité de son propriétaire. Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Mais dans un marché complètement uniformisé, le BlackBerry reste la meilleure alternative pour affirmer, plus ou moins, son caractère.
Son design sobre mais chic incarne l’état d’esprit de la mûre. Car BlackBerry Mobile n’a pas les mêmes ambitions qu’Apple avec son iPhone. Sa rareté, en fait un gage de qualité et lui confère du cachet. En effet, à titre de comparaison avec le nombre de mobiles en circulation, avoir un BlackBerry serait l’équivalent de voyager en Première classe à bord d’un avion, alors que l’iPhone, en raison de son incroyable popularité, conférerait un statut de voyageur en classe Business pour ne pas dire Premium économique.
Être différent, sans nécessairement vouloir être bêtement différent. C’est sans doute, ce qui fait l’essence du KEYone et a fortiori ce qui explique pourquoi — encore aujourd’hui — je persiste et signe avec mon BlackBerry !
Daniel Latif
le téléphone est fabriqué en Chine certes mais ce n’est pas dû à un rachat. BlackBerry ne fabrique plus ces téléphones et a vendu l’utilisation de sa licence à TCL.
Mais le plus gros défaut du KeyOne, cela reste Android…