Salon de la Moto 2013 : belles mécaniques et grosses cylindrées pour deux, trois roues ou plus si affinités

Salon de la Moto

On les surnomme affectueusement : bébé, Princesse, diva ou Choupinette… Les sobriquets pleuvent : “la petite”… bien qu’elle soit énorme, bécane, meule, machine, monstre ou curieusement “Suicide”, pour les plus rationnels.
Autant de maîtresses de motards, toutes réunies autour du Salon de la Moto 2013 à Paris. Des goûts, des couleurs, on ne discute pas et on a l’embarras du choix entre deux-roues (moteur électrique ou thermique), trois roues qui nécessitent un léger temps d’adaptation car moins malléables, quads, side-cars et même scooters des mers ! Le Salon de la Moto c’est l’occasion d’en connaître un peu plus sur l’univers de la moto, de commander une nouvelle bécane en prévision de Noël, pour les plus sages… Ou tout simplement les essayer et découvrir ainsi le plaisir du deux ou trois roues.
Foison de gros moteurs, cela donne des idées ! Mais attention, la MAAF est là pour calmer les envies d’acrobaties des plus casse-cous. Veillant ainsi à faire de la prévention avec un stand où, paradoxalement, le visiteur est invité à se mesurer autour d’un grand circuit de voitures télécommandées en réalisant le meilleur temps et le plus de tours possibles. A la clé pour le champion, un antivol bloc disque et pour les autres un choix entre un réflecteur LED, un sac ou un chèche… Allez savoir pourquoi ? Si vous êtes mécontent, vous pourrez toujours “appeler le directeur”, il n’est pas très loin entouré des Miss MAAF.

“LA NANA EST LIVRÉE DANS LES DEUX SEMAINES QUI SUIVENT L’ACHAT D’UNE BÉCANE”

Salon de la Moto 2013Néanmoins, que serait un salon de la Moto sans les hôtesses ? En effet, chaque année, les visiteurs se pressent pour admirer leurs belles carrosseries. Contrairement aux foires de l’automobile, ces charmantes créatures lovées sur de belles et grosses cylindrées prennent des poses nettement plus glamour. À la manière des Pin-Up, elles sont devenues l’attraction incontournable du salon. On en reviendrait même à se demander ce qui attire en premier l’attention de ces Messieurs. Mais pas touche, car le stand du Ministère de l’Intérieur, avec un escadron de Gendarmes escortés par des motocyclistes de la Police nationale, n’est pas loin. Épaulés de la brigade de sapeurs-pompiers et leur moto d’intervention rapide, ils calmeront les ardeurs de tout visiteur qui serait pris d’un soudain coup de chaleur à la vue de ces quelques gros pneus. Pour cela, ils vous installeront sur une machine au châssis de moto afin de tester vos réflexes de conduite. Comme quoi, même à moto on peut aussi simuler !
Un jeune “Béhemiste” regrette la faible présence de femmes, hormis les hôtesses, dans le salon. Charles-Henri, un “Kawazakiste” aguerri le rassure en lui expliquant que : “la nana est livrée dans les deux semaines qui suivent l’achat d’une bécane”. La moto serait-elle un atout de séduction ? Il ne me reste plus qu’à passer le permis A pour vérifier cette légende.

Daniel Latif

Le Salon de la Moto et du Scooter

Retour en enfance avec Tintin au Musée Hergé

Quand on pense à la Belgique on pense au chocolat, aux moules frites “Chez Léon”, au Thalys… Et quand on voyage en “Confort 1”, au calme dans des sièges confortables, avec des plats gourmands servis à notre place puis la presse internationale gratuite et des prises qui fonctionnent… On se dit que les Belges n’ont rien à envier à la 1ère classe de la SNCF.
En Belgique, l’on se fait la bise qu’une seule fois. A Bruxelles, prononcez Brussel, l’on répète tout deux fois : en français et néerlandais. Et lorsqu’on aperçoit au détour de la Grand Place le Manneken-Pis, on se dit qu’on l’imaginait trois fois plus grand !
La Belgique c’est également le pays de Hergé, le père d’un célèbre reporter que l’on appelle Tim en allemand, Tenten en turc, Kuifje en néerlandais ou plus communément en français : Tintin. Les aventures de Tintin ce sont 23 albums en bandes dessinées, traduits dans plus de 70 langues et dialectes. Une traduction qui a donné quelques variations linguistiques peuvent amuser le lecteur étranger notamment au niveau des noms de personnages. En Angleterre, le nom de Tintin ne change pas, cependant son inséparable compagnon y est rebaptisé Snowy, le Professeur Tournesol devient ainsi Professor Cuthbert Calculus et les Dupond et Dupont y sont plus connus sous l’identité de Thomson and Thompson.
Georges Rémi, alias Hergé, est l’inventeur d’un style sobre et précis : la ligne claire. À travers un parcours BD dans la capitale européenne, l’on peut se laisser surprendre devant des fresques murales de Boule et Bill, Quick et Flupke, Gaston Lagaffe, etc. Ces murs de bandes dessinées de la taille des immeubles sont un atout de charme et un agrément de nostalgie qui rappelle la fierté nationale.

LE PLUS CÉLÈBRE JURON DU CAPITAINE HADDOCK INSPIRE DU TURC

La vision de tous ces personnage provoque une réminiscence et l’on essaie de se rappeler quand est-ce qu’on a pris le temps d’ouvrir et de redécouvrir un album des gamins de Bruxelles, Quick et Flukpe. Que cela fait du bien de tourner simplement les pages et de tenir un support différent que celui d’un iPhone ou d’un iPad. Il était enfin temps de relire cet album de Tintin au Tibet qui trônait dans cette bibliothèque comme un trophée de collection qu’on n’a pas osé revendre. Quelle délectation de retrouver un ouvrage qui défend la langue française en y usant de belles tournures, du vocabulaire riche — “Bachi-bouzouk” du turc, qui signifie “tête déréglée” est le plus célèbre juron du Capitaine Haddock, varié : “Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest !” et de surcroît permet de découvrir différentes cultures à travers un média qui a beaucoup perdu de sa popularité. Les jeunes ne lisent plus de bédé ! Ils n’ont pas eu cette chance d’avoir un membre de leur famille collectionneur, passionné qui leur aura transmis la curiosité, le plaisir de lire et de s’instruire ou simplement collectionner ce genre de bandes dessinées.
Pour se replonger dans cet univers, rien de mieux qu’un tour au musée Hergé, situé à Louvain-la-Neuve. Dans un lieu qui rompt avec l’urbanisme de Bruxelles où l’on rentre dans un espace lumineux démesuré et ouvert sur l’extérieur avec de grands vitrages en forme parallélogramme. On accède à plusieurs salles larges et volumineuses au style épuré et à l’éclairage tamisé pour découvrir des planches inédites. Toutes les coulisses de fabrication, les crayonnés, les planches originales à l’encre de chine, dont les traits dégagent une puissance et des expressions profondes.
Jusqu’au 26 janvier, le Musée Hergé refait vivre les aventures indiennes de Tintin à travers une exposition temporaire intitulée Allo Bruxelles ? Ici Rawhajpoutalah !

Aujourd’hui, le reporter du Petit Vingtième revendique plus d’un million de « J’aime » sur sa page facebook. Ce héros international a été décliné en boutiques dédié au personnage éponyme où l’on décline son image est déclinée en montres, bagages, vaisselle, t-shirts, linge de maison, fournitures de bureau, figurines, etc. Qui aurait pensé qu’un personnage de bande dessinée crée en 1929 aurait pu être adapté en dessin animé, en jeu vidéo puis au cinéma en 3D par Steven Spielberg ?
En effet, quand on pense à tout cela, on se dit qu’ils ne blaguent pas les Belges !

Musée Hergé
À lire : Musée Hergé par Michel Daubert aux Éditions La Martinière

Daniel Latif
Crédit photo : Olivier van de Kerchove

Les artisans taxis doivent-ils vraiment craindre les VTC ?


Les taxis sont en colère et ont demandé au gouvernement de légiférer sur les Véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) en les contraignant d’un délai de 15 minutes d’attente entre la réservation et la prise en charge du client. Y a-t-il une désaffection vis-à-vis des taxis au profit des VTC ? Pourquoi l’arrivée de quelques véhicules avec chauffeur émeut-elle autant les artisans taxi qui se sentent concurrencés de façon déloyale. Est-ce un véritable débat et pourquoi sommes-nous arrivés à croire qu’un VTC offrirait un service forcément meilleur par rapport à un simple taxi ?

HEP’ TAXI !

À Paris, héler un taxi dans la rue s’avère relever dans la plupart des cas de la loterie. On est loin des scènes de films hollywoodiens où un taxi libre pointe le bout de son nez à peine la main levée. L’avantage, lorsque vous en trouvez un disponible et que ce dernier accepte de vous emmener vers votre destination, vous n’aurez pas les frais d’approche à payer. Cependant, un taxi peut refuser de vous prendre en charge en fonction de plusieurs critères aléatoires mais la plupart du temps arbitraires.
La différence entre la fiction et la réalité est nette, on est loin des chauffeurs comme Daniel dans Taxi prêt à vous emmener à l’autre bout de la ville, diligemment et à prix raisonnable, au sacrifice de sa pause déjeuner.

APPELLER UN TAXI À UNE STATION, UN VÉRITABLE PÉRIPLE

Plusieurs critères peuvent rendre une station de taxi redoutable : quartiers touristiques, heures tardives ou sale temps… La considérable file d’attente à la station ne s’avère pas une solution des plus efficaces lorsque l’on est pressé.
Pour être certain d’avoir un taxi, le mieux est d’appeler la centrale de réservation qui proposent deux choix : la “demande immédiate” ou “à l’avance”. Lorsque vous commandez un taxi “immédiat”, selon sa proximité, le compteur affichera déjà, au minimum, entre 6 et 15 euros. Un inconvénient qui refroidit beaucoup d’usagers dès la montée.
Dans le cas d’une réservation à l’avance, des frais de commande de peuvent s’appliquer.

LE TAXI À DEUX VITESSES

Voyager en taxi reste pour beaucoup un service de luxe. Encore faut-il pouvoir avoir la chance de tomber sur un véhicule à la hauteur du prix de la course. Lorsque l’on commande un taxi par téléphone, il n’est pas possible de choisir la marque du véhicule et cela donne lieu à de belles déceptions lorsque la voiture arrive sur place. Hélas, une grande majorité de taxis sont des véhicules d’entrée de gamme tels que Peugeot, Citroën, Skoda.
Il arrive parfois d’embarquer, mais c’est très rare, à bord de berlines haut de gamme et confortables de type Mercedes-Benz Classe E, Citroën C6, BMW Série 3 ou encore Audi A6. Ces dernières se réduisent comme une peau de chagrin pour deux raisons : l’incitation gouvernementale doublée d’une subvention municipale pour rouler “plus propre” puis également des taxis élitistes avec certains chauffeurs souhaitant s’adresser exclusivement à une clientèle plus privilégiée détenant un compte Premium ou Affaire. Ceci explique la prolifération des hybrides rechargeables dont la fameuse Toyota Prius qui affiche ostensiblement sur ses véhicules la mention “Greencab” soulignant son côté écologique.
Un argument et un avantage déloyal, selon certains chauffeurs de taxis haut de gammes car “ils paient moins cher leur véhicule, facturent la course au même prix” qu’un taxi haut de gamme “alors qu’ils consomment deux fois moins de carburant” et “offrent un confort relativement rudimentaire”. Payer le même prix, au détriment du confort, voici ce qu’il faut souffrir pour avoir une conscience écologique.
Autre aberration, les taxis entrée de gammes, ornés de bannières publicitaires latérales, à l’avant et à l’arrière “qui se font de l’argent en plus sur le dos des clients”.

JOE LE TAXI… CONNAÎT TOUTES LES RUES PAR CŒUR, TOUS LES P’TITS BARS…

Raphaël préfère embarquer à bord de taxis avec des “chauffeurs ‘vieux’ car ils connaissent vraiment la ville et n’ont pas besoin de GPS” et a fortiori “ne baladent pas”. Il déplore le manque de valeur ajoutée de certains d’entre eux qui “se cantonnent à emmener le client d’un point A vers un point B, contrairement aux ‘vrais artisans’ taxi qui ont maintenant 55 voire 60 ans, qui savent conseiller sur un bon restaurant dans tel quartier ou tout autre adresse en vue de passer une agréable soirée…”

Bon à savoir : Un taxi ne peut refuser une destination au départ de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Aussi surprenant que cela puisse paraître, si un client souhaite se rendre en Bretagne, à Marseille ou encore à l’étranger, dans le sud de l’Espagne, Danemark… le taxi se doit de l’y conduire.

LES VTC OU LA FAUSSE RÉVOLUTION DES TAXIS

Les VTC comme les Voitures Jaunes, Uber, etc. jouent sur l’argument d’avoir un “chauffeur” courtois, qui ne passera pas la durée du trajet au téléphone, habillé en costume et cravate — qui vous accompagnera avec un parapluie jusqu’à l’entrée de votre immeuble. Essayant de justifier leurs prix exorbitants avec des services dérisoires tels qu’une bouteille d’eau, presse magazine ou bien un chargeur BlackBerry/iPhone à bord, certains vont même jusqu’à mettre à disposition un iPad.
Ces services sont généralement plus onéreux qu’un taxi classique mais peuvent offrir de désagréables surprises en cas de fortes demandes. L’exemple le plus médiatisé est celui de Valérie Damidot se plaignant sur Twitter d’avoir effectué avec Uber un trajet de 3 km pour 192 euros. Un tarif excessif en raison de la nuit du Réveillon où les enchères montent rapidement pour obtenir un véhicule.
Les Voitures Jaunes quant à elles ont pour argument principal de fixer les prix d’avance pour éviter toute surprise à la fin d’une course.

Des services qui ne sont pas nouveaux… En effet, les taxis Affaires ou Premium proposent déjà aux clients du wifi à bord, la possibilité de recharger son mobile et mettent aussi à disposition des journaux gracieusement. Ces derniers veillent également à conduire sereinement de façon à ce que le passager puisse écrire durant le trajet. Enfin, le taxi contrairement aux VTC peut emprunter les couloirs de bus, ce qui représente un gain de temps considérable.

Depuis la rentrée, le nombre de manifestations des artisans taxi a augmenté à travers la France. Les taxis auraient-ils enfin pris conscience de l’évolution des exigences et entendu le mécontentement de leurs clients avec l’apparition soudaine des VTC ? Effectivement, les opérations “escargot” semblent quelques peu exagérées quand on pense qu’il suffirait d’un peu de bonne volonté de la part des chauffeurs pour améliorer leurs prestations pour redorer l’image d’un service qui peut laisser à désirer. En prenant en compte ces nouvelles résolutions, les taxis auront de beaux jours devant eux.

Daniel Latif

Insignia, le 1er de la classe Opel

– “Voiture européenne de l’année 2009”
– “Meilleur résultat du segment des berlines de gamme moyenne, avec le moins de défauts constatés, pour la troisième année consécutive” selon DEKRA, l’un des principaux organismes de contrôles et de certification au monde
– “Note maxi 5 étoiles Euro NCAP” ayant démontré une sécurité exemplaire lors des crash-tests.
On ne tarit point d’éloges sur elle. En effet, l’Insignia se veut être la première de la classe Opel. Du latin insignis, “qui porte une marque distinctive, remarquable”. Cette berline porte bien son nom.
Elle a su tirer les enseignements de son prédécesseur, la Vectra. Cette berline statutaire fait figure par rapport aux BMW série 3, Volkswagen Passat, Mercedes Classe C ou Peugeot 508. D’aspect semblable à une Audi S4, elle se distingue de cette dernière à travers des phares redessinés et à une calandre chromée abaissée qui lui confèrent une allure beaucoup plus enthousiaste à l’avant. À l’arrière, les feux de position et de stop en forme de boomerang soulignent le dynamisme de l’Insignia et édifient ainsi la signature visuelle du constructeur de Rüsselsheim.

Toujours dans une quête perpétuelle d’amélioration, le bon élève allemand a épuré sa console centrale en la rendant plus intuitive grâce à un écran tactile accompagné d’un nouveau pavé tactile où le conducteur dirige du bout du doigt le GPS et les applications du système multimédia nommé IntelliLink. La pédagogie allemande s’avère efficace pour enseigner avec minutie et en détails la Deutsche Qualität afin de maîtriser et connaître par cœur votre Insignia. Fini les cahiers « modes d’emploi », sortez vos iPhones ! L’application “MyOpelManual” scanne toutes les parties du véhicule, y compris dans le capot, et vous explique toutes les subtilités de l’Insignia.
Ce haut de gamme Opel s’illustre parfaitement dans l’exercice physique et se décline dans une version sportive ultime OPC (Opel Performance Center) doté d’un moteur V6 de 325ch reconnaissable par ses sorties d’échappement intégrées à l’arrière qui rappellent les réacteurs d’avions.
L’avis du conseil de classe est collégial : Opel a fait du bon travail dans l’ensemble, c’est tout à fait encourageant pour le prochain modèle. L’insignia réussit haut la main l’évaluation et reçoit la mention “Bien”.

Daniel Latif

L’imposture de Kadir Nurman : quand le “créateur” du kebab n’est qu’un simple importateur

Depuis quatre jours, une effervescence règne autour de la disparition de Kadir Nurman, le soi-disant “père du kebab”. Selon les nombreux articles qui lui rendent hommage, Kadir Nurman l’aurait inventé en 1972 à Berlin-Ouest et “n’a jamais pensé à breveter sa création”. Nicolas Turabik précurseur du Döner Kebap à Angoulême et fondateur de Cappadoce kebapDes affirmations qui agacent Nicolas Turabik, patron du restaurant Cappadoce Kebap à Angoulême, qui essaie tant bien que mal de rétablir la vérité auprès de ses clients. En effet, le “kebab” dans sa forme la plus connue aujourd’hui, que l’on surnomme à tort “sandwich grec”, existe “depuis des centaines d’années”. Kadir Nurman a tout simplement importé en Allemagne ce qui se faisait en Turquie. A l’origine, le döner kebap (sic), qui signifie littéralement “viande grillée qui tourne”, est bel et bien présent depuis le début de l’empire ottoman, si ce n’est pas plus.

Contrairement à ce que l’on peut penser en France, où l’on sert habituellement de la viande de poulet, de veau ou encore de dinde, le döner kebap est traditionnellement fait avec de la viande d’agneau. Celle-ci est coupée en de longues tranches, servies dans une assiette sans aucun accompagnement, et non en lambeaux déposés en vrac aux côtés de salades, tomates, oignons recouverts d’une sauce blanche dans un pain.

LE “KEBAB” DANS SA FORME LA PLUS CONNUE AUJOURD’HUI, SURNOMMÉ À TORT “SANDWICH GREC”, EXISTE “DEPUIS DES CENTAINES D’ANNÉES”

Le patron du Cappadoce Kebap regrette ainsi la confusion autour du mot “kebab” car cela ne renvoie pas nécessairement au döner kebap. En effet, il existe plusieurs types de kebap : le dürüm kebap où la viande est enroulée avec un choix d’accompagnement dans de la pâte feuilletée appelée Yufka ; le şiş (prononcez chiche) kebap où les morceaux de viande sont en brochettes ; l’Urfa kebap est fait à base de viande hachée et étalée sur une broche, grillée ensuite sur des braises ; l’Adana kebap quant à lui est un Urfa kebap en version épicée.

Les “kebab” sont légion à travers la France et étonnamment manger un “döner” n’a pas vraiment bonne image dans l’hexagone. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de qualité de viande ou d’ambiance dans ces restaurants, la meilleure façon d’apprécier un döner kebap est tout simplement d’aller en Turquie. La référence se trouve à Istanbul chez Beyti, où de nombreuses personnalités comme Li Xiannian, Richard Nixon, Jimmy Carter, Jacques Chirac, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, etc. y ont même fait un détour pour apprécier l’authentique Döner Kebab.

Daniel Latif

Nos adresses :
Cappadoce Kebap
3 rampe d’Aguesseau
Angoulême
Tel. 05 45 94 92 69

Beyti
Orman Sok. No:8 – Florya
Istanbul
Tel. +90 212 66 32 990

Bayramoğlu Döner
Cumhuriyet Cad./seyfi Baba Sk No:2 – Kavacık
Istanbul
Tel. +90 216 413 0045

Matsuri : tant que tu mates, tu souris

Le restaurant Matsuri, situé rue de Richelieu dans le 1er arrondissement de Paris, est le premier à avoir importé en 1986 le principe du convoyeur de sushis. C’est un lieu confiné, les meubles et la décoration rappellent la cantine d’Ikéa. Assis le long du tapis roulant qui défile en continu à travers la salle tel un serpent, on observe la procession mécanique des assiettes aux contours colorés (déconseillé aux daltoniens, risque de surprises au moment de l’addition), elles ont aléatoirement un couvercle transparent — le reflet de ce dernier offre un étrange ballet de méduses au plafond — d’autres, découvertes, mettent en valeur ce long cheveu ornant deux makis saumon qui vient d’entamer son deuxième tour…

“C’est combien le rouge ? Ah non… et le vert ? Trois euros ?” Voici l’éternelle question qui rythme les conversations des clients. Un groupe d’amis à la table mitoyenne empile les couvercles et rangent les assiettes de façon optimale pour continuer le repas. Les bons comptes font les bons amis, ils s’affairent à répartir les assiettes pour savoir combien ils auront chacun à payer au lieu de prendre le temps et savourer les plats. Étonnamment, l’on voit plus d’assiettes rouges, à 5 euros, défiler que des jaunes, à 2 euros. Lorsque les serveurs remarquent qu’il y a trop d’assiettes rouges sur le convoyeur qui ne partent pas, ils placent quelques assiettes jaunes pour relancer l’appétit des plus radins.

C’EST LE PRIX À PAYER POUR UNE INFIDÉLITÉ AVEC SON HABITUEL RESTAURANT JAPONAIS

Matsuri est le lieu idéal pour les masochistes qui veulent jouer le temps d’un repas les comptables et se persuader d’entamer une diète à cause des prix déraisonnables. Trois morceaux de saumon ou deux malheureuses brochettes au fromage fondu pour 5 euros chacun, 2 euros la salade de choux. C’est le prix à payer pour une infidélité avec son habituel restaurant japonais.

Cette fois-ci, j’arrête, vraiment ! Et c’est à ce moment-là, qu’apparaissent trois appétissants makis frits. Je réfléchis, allez, je craque pour trois euros. Trop tard, un autre client s’empare de l’assiette sous mes yeux. Je m’arme de patience, trois tours de tapis roulant plus tard les makis frits n’arrivent toujours pas, il faudra commander auprès du serveur. Fin du repas, je me dirige vers les toilettes qui se trouvent dans la cuisine derrière le chef qui prépare les assiettes. La feuille d’entretien indique que les toilettes n’ont pas été nettoyés depuis trois heures…

On demande l’addition, une fois, deux fois, trois fois… Entre temps, une assiette de saumon vient vous narguer et vous hésitez… Quatre fois ! Le saumon n’aura pas eu raison de vous. Le défilé des plats qui était au début ludique et appétissant devient irritant puis on remet en cause le principe du convoyeur de sushis : et pourquoi pas un rollercoaster de sushis, tant qu’on y est ? On paye, on reste sur sa faim.

Daniel Latif

Seat Leon SC : L’auto a ses emocións que l’ingénieur ne “Seat” point

Le nouveau slogan de Seat pourrait dérouter les fidèles de l’ancienne Espagnole et d’aucuns afficheront leur scepticisme vis-à-vis d’un changement aussi radical. Passer de auto emoción à Enjoyneering est quelque peu dépaysant.
Étymologiquement, la contraction de deux mots enjoy et engineering offre un aspect de la nouvelle Allemande des plus raisonnés : “le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas”. Autrement dit : L’auto a ses emocións que ses ingénieurs n’enjoyent point. De surcroît, les allemands raffolent de ce genre de néologisme anglophone…
Mais alors pourquoi un tel changement ? Parce que “peu de gens ont conscience qu’il y a un moteur Volkswagen dedans”. En effet, l’auto nous offre une alliance des plus singulières qui pourrait surprendre. Imaginez la combinaison d’un opéra allemand à une salsa espagnole. Ou bien, le temps radieux du Sud associé au plaisir no-limit d’une Deutsche Autobahn. En d’autres termes, une férocité allemande enfouie dans une carrosserie espagnole. Cela revient à quitter l’atmosphère méditerranéenne au ciel azur, ambiance chaleureuse et reposante pour mettre le cap vers une contrée germanique assujettie aux nuages où la fraîcheur rime avec rigueur.

UN ÉTRANGE PARADOXE QUI TRADUIRAIT UN ANOBLISSEMENT DE LA MARQUE

Le secret de cette alliance repose sur un rapport émotionnel à 60 % et rationnel à 40 %. La Seat Leon Sportive coupé est vraiment sportive lorsque l’on sélectionne le profil “Sport” ; mais reste toutefois raisonnable en proposant les profils de conduite “Normal” et pour les plus sérieux l’option “Éco”. Certes, le coupé trois portes a été rabaissé mais il reste statutaire, faisant penser à une Audi avec ses feux LED et ses lignes acérées.
Équipé dans la finition FR, d’un moteur 1.8 TSI de 180ch — commun à l’Audi A3 et la Volkswagen Golf avec un prix beaucoup plus raisonnable, il y a de quoi vous émouvoir. Avec une consommation de 7 litres au 100, cela vous donnera l’envie d’enchaîner les kilomètres en toute sérénité car la voiture, pleine de raison, saura détecter l’arrivée de la fatigue. Son écran tactile avec capteur de proximité alterne l’affichage plein écran et les options lorsque vous en avez besoin. Une voiture branchée qui cependant souhaite “vieillir sa clientèle” en s’adressant aux jeunes familles mais également aux retraités. Encore un étrange paradoxe qui traduirait un anoblissement de la marque.
En dépit des querelles germano-hispaniques, et contrairement à la plupart des voitures, cette Seat Leon SC parvient à combiner harmonieusement émotion et raison. De cette coalition, résulte le fruit d’une collaboration symbolisant spontanément ce que l’on pourrait appeler “la voiture européenne”.

Daniel Latif

Stationnement : les ruses pour ne pas payer

Abus de stationnement Caducée Daniel Latif

Abus de stationnement dans Paris, caducée médecin, cocarde avocat, macaron et fausses carte handicapé GIC, etc.
Dis-moi ce que tu affiches derrière le pare-brise et je te dirai qui tu es…

Florilège des ruses pour éviter les amendes et ne pas payer, dossier à lire sur Le Point.

Hyundai, le nouveau Dom Juan coréen met le grappin sur l’Europe

“Il faut prononcer ‘Hiyoundé’ c’est pas ‘Iyoundaïe’ ni même ‘Oundaye’”, ironise Deok-Jeong Im, Président de Hyundai Motor France, qui parle remarquablement le français. Ce nom signifie en coréen : modernité. On aurait aussi pu le prononcer à ma façon : ‘You’n’daïe’, un romantique “Toi et moi” dans la langue de Shakespeare : You and I. On aurait pu… si les relations entre Hyundai et le gouvernement français étaient au beau fixe ! Car en ce moment la chansonnette que fredonne le Ministre du redressement productif est plutôt dans le registre du “Without you”. En effet, le 26 septembre 2012, Arnaud Montebourg dénonçait “les français qui achètent des Hyundai et des Kia”, enchérissant qu’ils ne contribuaient qu’à renforcer “une forme de dureté sociale”.
En dépit de cette invective, et du fait que la Garde des Sceaux Christiane Taubira ait déclaré dans son patrimoine une Hyundai datant de 2008, les relations sont toujours quelque peu embarrassantes et la marque coréenne “souffre d’un déficit de notoriété important en France” selon M. Im.

Hyundai veut conquérir la France et est prêt à tout pour la courtiser. Cela passe tout d’abord par une “adaptation au goût des français et des européens” de leur production. Pour mieux épouser le marché français, les motorisations diesel ont été favorisées mais Hyundai reste très attentif sur l’évolution de l’avantage fiscal de ce carburant et se tient prêt à rééquilibrer sa production de versions essence. Certes Hyundai, avec la i30, n’a pas raflé le titre de la voiture de l’année 2013 mais la direction compte revenir à la charge en 2014, mettant le cap cette fois-ci sur la première place du podium. En s’attaquant aux marques déjà bien installées comme Volkswagen, avec la Golf, Hyundai veut réaffirmer son positionnement de constructeur de véhicules modernes et premium tout en étant à la fois accessibles. Le constructeur sud coréen veut se revendiquer européen car une partie de ses modèles sont fabriqués en République tchèque et en Turquie puis n’exclut pas une éventuelle production en France prochainement…

LE PACTE HYUNDAI : POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE

Ce nouveau constructeur européen se veut grand seigneur, il propose ainsi une indécente garantie avec kilométrage illimité, l’assistance dépannage et le contrôle annuel gratuit pendant 5 ans. Un triple soufflet qui a de quoi inquiéter tous ses rivaux. En guise d’ultime séduction, Hyundai veut rassurer ses nouveaux clients en leur offrant également une assurance perte d’emploi. Fini le Pôle emploi, avec le constructeur s’engage, dans le cadre d’un Pacte, à accompagner son client en cas de difficultés, pour le meilleur et pour le pire. Ici, la voiture sera plus qu’un simple moyen de locomotion, mieux qu’un conjoint, elle sera votre coach et vous promet une réinsertion sur le marché de l’emploi.

Suivons les conseils d’Arnaud Montebourg et regardons “ce qu’il y a derrière les vitres de la voiture”. “L’inconvénient quand les équipement sont foisonnants, lance Stéphane Godefroy, chef de gamme Hyundai Motor France, c’est qu’ils ne tiennent pas sur un seul slide Powerpoint”. L’on se demande ce qui pourrait se cacher derrière cette volonté d’un constructeur aussi attentionné et prêt à tant d’efforts pour se faire accepter auprès de sa future clientèle. Cette voiture a tout d’une grande : un écran GPS tactile, une boîte de vitesses à six rapports, pédaliers façon aluminium, aide au démarrage en côte, une caméra de recul, un toit ouvrant panoramique…
Un nouveau venu qui veut se placer au même niveau que ses rivaux avec quasiment les même tarifs, voilà de quoi rassurer les inquiétudes du Ministre du redressement productif qui craignait une concurrence déloyale. Face à tant de projets enthousiastes, où Hyundai tel le nouveau Dom Juan s’est attaché, avec ténacité et détermination, à montrer son réel investissement au-delà du simple coup marketing et souhaite obtenir l’occasion de faire ses preuves. Difficile de s’opposer à une telle union.

Daniel Latif

Si Galilée était encore en vie, il aurait été transporté par l’Astra GTC

Parmi l’amas d’étoiles observables sur Terre, il y en a une nommée Astra GTC — nom de code pour Grand tourisme compacte. Les scientifiques de Rüsselsheim la reconnaissent grâce à sa couleur “melon ensoleillé” ou plus vulgairement “jaune moutarde”. On remarque à l’avant une constellation de phares bi-xenon et de feux diurnes qui lui confère un regard céleste. Cet astre de la galaxie Opel peut filer, dans certaines contrées germaniques, à la vitesse de 219 km/h.

LA NOUVELLE “ASTRACTION” TERRESTRE

A l’oeil nu, on remarque des lignes fuyantes forgées par les éléments de la nature qui laissent apparaître l’aérodynamisme notoire de cette Astra. Ses formes bombées à l’arrière peuvent faire penser à une soucoupe volante prête à s’envoler pour un voyage “astra-terreste”. Son coffre petit d’apparence, se trouve être digne d’une malle de Mary Poppins.

A l’intérieur, lorsque le voyageur de l’espace appuie sur le bouton Sport, l’ambiance de l’habitacle se métamorphose. Ainsi, les cadrans du tableau de bord, les poignées de portes et même le dessous de la boîte de vitesses s’illuminent d’un rouge nébuleux.

Cet astre, émettant moins de 15 % d’émissions de CO2 par rapport à la pléiade d’étoiles gravitant sur Terre, est composé d’un noyau de quatre cylindres essence à injection directe 1.6 SIDI Turbo, et développe 170 chevaux.

Les heureux “Astranautes” se sont fiés à la bonne étoile en la choisissant car en effet, c’est une Opel et en terme de qualité : “Elle est extra cette Astra !”. Et c’est pourquoi ils lui accordent tous sans hésiter trois étoiles.

Daniel Latif