Vilebrequin : Comment une histoire d’amour a donné naissance au maillot de bain le plus emblématique

C’est l’été, enfin le moment tant attendu où l’on peut se découvrir.

Aller à la plage, à la piscine ou encore profiter d’une simple sortie en bord de mer peut vite devenir un casse-tête. Que porter avant, pendant et après le bain ? Telle est l’éternelle question à se poser en amont, pour éviter de se retrouver dans une situation délicate ou embarrassante.

Voici nos conseils pour rester élégant, même en plongeant dans l’océan.

L’objet fétiche, à toujours avoir avec soi, c’est bien évidemment le maillot de bain. Attention, pas n’importe quel maillot. Une fois enfilé, il devient l’unique vêtement qui attirera tous les regards, des plus indiscrets, voire même ceux des personnes derrière leurs lunettes de soleil, qui font semblant de dormir, mais gardent toujours un œil ouvert.

Caleçon, slip de bain ou short de bain : chacun son style, chacun son confort. L’origine du short de bain remonte aux années 1970, lorsque Fred Prysquel, un journaliste automobile, retrouve un amour d’antan à Saint-Tropez. L’histoire a tous les ingrédients d’un film d’amour, et c’est Roland Herlory, PDG de Vilebrequin, qui la raconte avec passion : « Pour séduire à nouveau cette femme, il décide de confectionner un maillot de bain en s’inspirant des tissus en coton qu’il avait vus lors d’un séjour en Afrique ». Résultat : un élégant mélange de motifs, de couleurs et surtout un maillot dont le tombé est remarquable. Ce qui devait être un accessoire romantique se transforme en objet de curiosité, pour ne pas dire de convoitise. « Victime de son succès, il décide alors de s’associer avec son amour de jeunesse et de produire le fameux maillot en série », poursuit Herlory.

Sa belle amie lui demande quel nom donner à cette pièce. Après un court moment de réflexion, les yeux posés sur un escalier en colimaçon, celui dont les proches sont Jacky Ickx et Jean-Pierre Beltoise, il a cette réminiscence d’un vilebrequin. La marque était née !

Aujourd’hui, Roland Herlory reste tout aussi attentif et attaché à maintenir l’héritage de cette marque, autrefois connue sous le nom de « costume de bain ».

Au-delà de sa fonction initiale, le maillot de bain est « un porteur de souvenirs », décrit le président de Vilebrequin. « Cet objet de mémoire doit rappeler les vacances, et pour moi, il doit durer toute une vie », affirme-t-il. Aussi surprenant que cela puisse paraître, « un maillot de bain doit être comme une voiture : réparable ».

En effet, s’il arrive que le filet se déchire, les boutiques Vilebrequin proposent aux clients des retouches avec remplacement pour un coût d’une vingtaine d’euros, afin de garantir la pérennité de leur compagnon le plus intime.

Toutes les matières des maillots Vilebrequin sont à base de fibres naturelles, recyclées et recyclables. Certains modèles sont fabriqués à partir de filets de pêche industriels, d’autres à partir de bouteilles d’eau minérale récupérées à Turin. Le fil est italien et le tissage se fait en France, à Bourgoin-Jallieu, en Isère.

Porter un maillot de bain ne se résume pas simplement à se baigner. C’est aussi un atout séduction lorsque vous bronzez en bord de mer. Ainsi, après la baignade, il est coutume dans les yachts-clubs de se changer pour rester confortable et présentable en toutes circonstances.

C’est là que votre maillot de rechange entre en scène. Le Vilebrequin Woolmark est remarquable par le fait qu’il soit en laine mérinos, ce qui le rend ultra-respirant et capable de maintenir la fraîcheur. En sortant de l’eau, il rejette l’humidité efficacement et sèche rapidement. De plus, son drapé, au-delà de vous donner une allure élégante, crée l’illusion d’un smoking de bain.

Il existe aussi des maillots brodés, avec des motifs en relief, des embouts en argent massif, parfois même en or. Ces éditions limitées à 199 exemplaires arborent une étiquette numérotée à l’intérieur.

Autant de soins qui ont le mérite d’offrir un éventail de couleurs et une variété de motifs, dont la tortue, emblème de Vilebrequin. Plus qu’un simple maillot chic, le « costume de bain à Saint-Tropez depuis 1971 » prend ici tout son sens.

Vilebrequin ne se cantonne pas uniquement aux maillots de bain et va même jusqu’à vous habiller de la tête aux pieds. Chemises, pantalons, serviettes, sacs de plage, chaussures, chaussures de bain pour ne pas vous blesser en mer, et même matelas gonflables vintage.

Fiat Topolino Vilebrequin

Vilebrequin se décline aussi en automobile et lance, avec Fiat, une édition limitée de la Topolino. Cette déclinaison entièrement faite à la main est dotée d’une douchette côté conducteur qui permettra de vous rincer les pieds avant de prendre la route. Entièrement électrique, sans portes, avec juste un support pour fixer une malle et un toit découvrable pour rouler cheveux au vent. La Fiat Topolino Vilebrequin est conduisible à partir de 14 ans, avec une vitesse maximale de 45 km/h et une autonomie de 75 km. Une microcar de luxe qui se recharge en 4 heures sur une prise classique. Cette édition spéciale, destinée aux collectionneurs, est limitée à 200 exemplaires.

Daniel Latif

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Ma rencontre avec Anna Wintour

Au détour de la place Vendôme, en pleine fashion week, une foule s’est amassée devant le Ritz. Curieux, j’observe les fashionistas défiler, se prendre en selfie, pavaner avec leurs énormes sacs affichant des prénoms en guise de nom. 

Une limousine Mercedes s’approche devant moi, le chauffeur sort, ouvre la portière et laisse filer cette dame avec qui je tombe nez à nez…

Brigitte Macron ? Impossible, il n’y a pas de gardes du corps. Anna Wintour, pensais je aussitôt tout en saisissant mon boîtier photo pour immortaliser un portrait. Un regard échangé, interdit, je baisse l’appareil, convaincu : « ce n’est pas elle, elle aurait été accompagnée… ».

Elle enfile ses lunettes de soleil, et cette fois, plus de doute : « c’était bien elle ». Filant aussitôt par une entrée dérobée, dégoûté mais encore perplexe, je me rassure sur un éventuel sosie. 

Un couple monégasque arrive et me dit : « vous avez vu Anna Wintour ?
Oui, mais je l’ai ratée.
Rassurez-vous, elle n’aurait probablement pas accepté de faire la photo.

Me voilà rassuré !

Je vérifie grâce une vidéo postée sur X et j’ai la confirmation que c’était bien la papesse de la mode. Sur cette dernière, on voit Kim Kardashian qui a préféré saluer David Beckham et s’asseoir en ignorant Anna Wintour… peut-être qu’elle n’est plus en Vogue ?

Daniel Latif
Illustration : Juliette Chivard

Design week Milan : la quête du renouveau de la créativité

« Qui a peur du design ? » le slogan de cette affiche publicitaire dans les rues de Milan, pourrait résonner comme un aveu d’orgueil, et pourtant… Ne leur parlez pas de « fashion week », de « design week » ou encore moins de « semaine de la gastronomie ». Toutes ces manifestations, ne changeront rien à la classe des Milanais.

Car la classe, on l’a ou on l’a pas… En l’occurrence, dans le chef-lieu de la Lombardie, il n’y a pas de débat. Pour s’en convaincre, il suffit de flâner le long de la galerie commerçante historique de prestige ; La Galleria Vittorio Emanuele II qui renferme sous un imposant dôme, une architecture de style néo-classique à tendance baroque du XIXème siècle, une multitude de magasins, restaurants rappelant la galerie du Louvre à Paris.

Le constat est frappant. Les Milanais sont aussi chic et clinquants que dans ces publicités Dolce & Gabbana. Ici, l’on ne court pas — encore moins quand on est en retard. L’on marche d’un pas sûr, posé et tranquille. Tels des figurants flegmatiques, mais non moins charismatiques, les passants vont et viennent sereinement. Le Milanais ne se prend pas au sérieux mais prend tout avec le cœur, pour ne pas dire … amour !

Avec, entre autres, une cathédrale à l’architecture emblématique. Un éclairage radieux qui fait ressortir le panachage ocre, brique et jaune moutarde. Enfin, la circulation y est étonnamment fluide et les arbres sont fleuris. La ville de Milan, semble sortie tout droit d’un film.

Autant d’arguments qui ont attiré les designers de chez Honda pour venir chercher l’inspiration dans ce haut-lieu historique et culturel. De ce séjour idyllique, est née la neuvième génération de la Honda Civic.

Et c’est en partie pour cette raison, mais également dans une volonté de confronter les idées pour trouver de nouvelles solutions pour parfaire une évolution, qui s’inscrirait dans le sens d’une émulation automobile, que Honda a décidé de participer pour la première fois à la célèbre Design week.

Exposant ainsi dans la rue Tortona son nouveau petit bijou : le Honda « e Prototype ». Sa couleur blanc mat perlé, harmonic white myst, qui reflète une lumière bleutée invite à la caresse. L’on y voit de nombreuses réminiscences de voitures iconiques mais non moins sportives telles qu’une 205 par exemple.

A l’intérieur c’est vraiment la voiture du futur. Une sensation confirmée par la présence d’un écran panoramique, c’est le règne du digital.
Tellement futuriste que les rétroviseurs ont disparu au profit d’appendices latéraux équipés de caméras qui diffusent en permanence sur des écrans l’image d’un rétroviseur.
Heureusement une belle et massive planche en bois vient contraster et faire office de planche de bord. Autre souci du détail : les ceintures de sécurité y sont customisées de couleur marron.

Un prototype qui fascine et plaît : « un panda futuriste, hyper mignon, rien de superflu et ils ont osé un logo qui s’éclaire » s’enthousiasme Pierlouis Clavel, étudiant aux Beaux-arts de Paris. Une initiative des plus coquettes qui ne risque pas de se concrétiser « notamment en Europe où ce logo illuminé sera interprété comme une publicité » regrette Ken Sahara, chef du design extérieur.
Pierlouis Clavel poursuit l’analyse de cette compacte du futur, notant cette petite « folie de la part du constructeur » qui y a inclus un bloc noir destiné à accueillir le câble de recharge sur le capot.

Pour l’intérieur de cette nouvelle Honda ePrototype, les designers japonais nous confient avoir séjourné en Scandinavie à la recherche des éléments qui permettent le bien-être à bord. Un condensé du célèbre concept de « hygge » pour apporter une harmonie notoire à l’intérieur de l’auto.

Modeste et humble, le constructeur japonais reconnaît son côté quelque peu trop rationnel et cherche ainsi avec cette première participation à la design week une opportunité de faire quelque chose de vraiment différent de ce qu’ils ont pu faire auparavant : « ajouter une atmosphère émotionnelle, mettre plus de rêve et d’émotion ». Ils peuvent dorénavant compter sur les italiens pour ajouter cette facette à leurs véhicules.

Daniel Latif