Ma rencontre avec Anna Wintour

Au détour de la place Vendôme, en pleine fashion week, une foule s’est amassée devant le Ritz. Curieux, j’observe les fashionistas défiler, se prendre en selfie, pavaner avec leurs énormes sacs affichant des prénoms en guise de nom. 

Une limousine Mercedes s’approche devant moi, le chauffeur sort, ouvre la portière et laisse filer cette dame avec qui je tombe nez à nez…

Brigitte Macron ? Impossible, il n’y a pas de gardes du corps. Anna Wintour, pensais je aussitôt tout en saisissant mon boîtier photo pour immortaliser un portrait. Un regard échangé, interdit, je baisse l’appareil, convaincu : « ce n’est pas elle, elle aurait été accompagnée… ».

Elle enfile ses lunettes de soleil, et cette fois, plus de doute : « c’était bien elle ». Filant aussitôt par une entrée dérobée, dégoûté mais encore perplexe, je me rassure sur un éventuel sosie. 

Un couple monégasque arrive et me dit : « vous avez vu Anna Wintour ?
Oui, mais je l’ai ratée.
Rassurez-vous, elle n’aurait probablement pas accepté de faire la photo.

Me voilà rassuré !

Je vérifie grâce une vidéo postée sur X et j’ai la confirmation que c’était bien la papesse de la mode. Sur cette dernière, on voit Kim Kardashian qui a préféré saluer David Beckham et s’asseoir en ignorant Anna Wintour… peut-être qu’elle n’est plus en Vogue ?

Daniel Latif
Illustration : Juliette Chivard

Galeries Lafayette Le Nouvel Homme : mi pub, mi… Sottise !

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Galeries Lafayette Nouvel Homme

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Voici Gabriel Kane Day-Lewis, fils d’Isabelle Adjani et de Daniel Day-Lewis. Aujourd’hui, il se revendique « le nouvel homme » et comme tout petit homme, il a tous les codes du grand. En témoigne les ornements de son bras long, son affect d’inspiration Bieberienne qui émule du Justin Timberlake déployant une œillade fillonesque.

Au lendemain de sa majorité religieuse, le nouvel homme — qui n’a en effet rien inventé — a dû faire un choix cornélien à travers 4 étages offrant plus de 500 marques dont 80 en exclusivité et se contenter d’une chemise noire façon hipster somme toute assez classique, dont la provenance laisse encore à douter.

Tout comme les Galeries Lafayette, qui n’ont également rien inventé, avec leur slogan relativement novateur et ne font que vendre le nouveau cliché de ce qu’ils considèrent être le « nouveau chic ».

Notre divin enfant aura eu cependant l’arrogance de s’afficher sous les projecteurs de la plus grande imposture usurpatoire. Comme quoi, c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.

Daniel Latif