Quand ces Messieurs de la Sorbonne se pavanent à la table de Marie-Jeanne

À deux pas de la Sorbonne, en face d’un petit coin de paradis Corse, se trouve un lieu hors du temps où se retrouvent ces Messieurs de la Sorbonne qui aiment faire bonne chère. N’en déplaise à Richelieu certainement adepte du Cosi s’il était encore en vie, ces Messieurs, eux, aiment se restaurer à la table de Marie-Jeanne pour un banquet des plus gargantuesque.

À deux pas de la Sorbonne, en face d’un petit coin de paradis Corse, se trouve un lieu hors du temps où se retrouvent ces Messieurs de la Sorbonne qui aiment faire bonne chère. N’en déplaise à Richelieu certainement adepte du Cosi s’il était encore en vie, ces Messieurs, eux, aiment se restaurer à la table de Marie-Jeanne pour un banquet des plus gargantuesque.

Table de Marie Jeanne

Face à une rôtisserie à l’ancienne fonctionnant à chaînes mais ne faisant pas encore partie de la Chaîne des Rôtisseurs… Poulets, agneaux, bœufs, veaux ou bien cochons, teintés de beurre, dorent doucement et longuement grâce aux soins et sous l’œil attentif de Gatien, le rôtisseur en chef, qui derrière le bar lequel domine la salle, découpe et assaisonne les mets exquis.
Tandis que les cerveaux intellectuels bouillonnent et s’enflamment, les braises de la rôtisserie crépitent, produisant ainsi une mélodie apaisante.

C’est autour d’une longue table en bois de cèdre du Liban, dans une atmosphère intimiste et à la décoration rappelant une forêt bucolique et onirique, que les grands esprits se rencontrent et organisent leurs réunions au sommet tout en y dégustant viandes et volailles, accompagnées de pommes de terres croquantes et fondantes avec leur ail en chemise, ainsi qu’en entrée des beignets de courgette façon Marie-Jeanne Andréani.

Ces Messieurs de la Sorbonne, c’est Olivier Andréani et Charlotte qui les accueillent chaleureusement que ce soit le midi ou le soir. Et lorsqu’on leur demande quelle est l’histoire de ce restaurant ces derniers rétorquent ensemble :
« c’est une longue histoire », sans doute une histoire de cœur où la bonne cuisine française maison se mêle à la simplicité et à un savoir-faire familial inégalable.

Depuis ce jour, sous l’œil attentif des Anciens, ces Messieurs ne se sont plus donnés rendez-vous place des Grands Hommes mais bien à la table de Marie-Jeanne.

Daniel Latif

La Table de Marie-Jeanne
4, rue Toullier
75005 Paris
tel. 01 42 49 87 31
www.latabledemariejeanne.fr

Franceinfo: mi pub, mi… Gouvernementalise !

La campagne de pub, à elle seule, résume la pauvreté et le non sens du concept ‎de « franceinfo ».
Qui dit mieux que iTélé, BFM TV, France 24 et LCI ? C’est bien évidemment, Franceinfo: la chaîne d’information gouvernementaliste, dont personne n’avait besoin sauf ses salariés !

FranceInfoLa campagne de pub, à elle seule, résume la pauvreté et le non sens du concept ‎de « franceinfo ».

Qui dit mieux que iTélé, BFM TV, France 24 et LCI ? C’est bien évidemment, Franceinfo: la chaîne d’information gouvernementaliste, dont personne n’avait besoin sauf ses salariés !
Quelle révolution dans le monde de l’information. En effet, on connaissait déjà les journalistes cloîtrés tels des moines copistes à recopier et réécrire les dépêches AFP, se cachant derrière un écran de fumée.

Le dessein de cette nouvelle chaîne d’information : mettre en scène des rédacteurs journalistes comme des bestiaux en batterie. Un spectacle de la surenchère où le comble du voyeurisme réside dans l’agitation en fond, élément du décor qui intéresse plus que le débit machinal du présentateur psalmodiant tout sourire un prompteur, sans même comprendre les pires faits-divers du monde énoncés.

Nous sommes à l’apogée d’un journalisme d’investigation qui se cantonne à deux points, ou deux sources : Twitter et Google – l’ami qui sait tout.

LA CHAÎNE D’INFORMATION DONT PERSONNE N’AVAIT BESOIN SAUF SES SALARIÉS !

Et comme ça fait plus jeune, plus hype mais non moins geek, Franceinfo nous sert l’information du jour des plus subjectives, à la façon d’un Tumblr hybride avec YouTube – une valeur ajoutée, car il faut combler les carences en contenus concrets. Il ne manque plus que Norman pour l’édition spéciale.

Le ton rappelle C’est pas sorcier où l’on joue à l’instituteur qui dessine des ronds sur les écrans tactiles ou encore l’ambiance studieuse avec ces élèves qui passent en exposé à réciter leur texte par cœur. Et puis, pour faire plus classe et branché, on signe avec son compte twitter.

Chaque reportage est ponctué par un appel au like, twitt et au partage. Alors n’hésitez pas, souriez, vous avez déjà payé la redevance télé. Vous pouvez donc liker, twitter et partager… Ça ne coûtera pas plus cher.

Daniel Latif

Magnum Double : mi pub, mi… Animalise !

Ce rébus impressionniste, plus ou moins léché, aurait pu être un éblouissant casse tête lors d’une épreuve ‎de Fort Boyard.‎ « Felindra, tête de tigre », emprisonnée dans un diptyque de faux semblants s’est retrouvée endiablée par la canicule…

Magnum DoubleCe rébus impressionniste, plus ou moins léché, aurait pu être un éblouissant casse tête lors d’une épreuve ‎de Fort Boyard.‎ « Felindra, tête de tigre », emprisonnée dans un diptyque de faux semblants s’est retrouvée endiablée par la canicule.

Le gong retentit. Ça y est, ils ont libéré la bête. ‎ L’affiche est des plus alléchante. Au menu des jeux Olymfriques, toujours plus haut, toujours plus fort avec des performances de plus en plus grosses. Des records tellement gros que ça commence à se voir… A la clé : une gâterie triplement calorique prodiguée par une sulfureuse créature.

UNE DOUBLE GÂTERIE PRODIGUÉE PAR UNE SULFUREUSE CRÉATURE

Alors que tout le monde bronze, pendant ce temps à Genève, le Comité s’affaire à ‎départager l’or et l’argent. Les inspecteurs de la lutte antidopage ont démasqué une supercherie sur la valeur du mot « Double » au Scrabble. Après de longues analyses et contrôles inopinés, il s’avère que ce dernier compte triple.

‎Crème glacée Magnum pour tous ceux ‎dont l’esprit sportif se résume à : « l’important c’est de participer », Magnum de Champagne pour le reste. Le Baron Pierre de Coubertin aurait très certainement été fasciné par ce nouveau système de récompense pavlovien.

Daniel Latif

Rexona Défense Active : mi pub, mi… Désodorise !

« J’accuse ! » lança Maître Unilever.
Entouré de son armée de consultants diplômés en Marketing et Stratégie, nos prétendus spécialistes de la communication préjugent par de maladroits amalgames et sous-entendus que leur cible con — sot — mateur métropolitain serait sujets à une sudation excessive. Martelant ainsi leur slogan « Vos voisins vous remercieront… » sorte de thèse irréfutable, devant votre honneur qui examine attentivement les éléments de preuve.

Rexona Défense Active publicité

« J’accuse ! » lança Maître Unilever.
Entouré de son armée de consultants diplômés en Marketing et Stratégie, nos prétendus spécialistes de la communication préjugent par de maladroits amalgames et sous-entendus que leur cible con — sot — mateur métropolitain serait sujet à une sudation excessive. Martelant ainsi leur slogan « Vos voisins vous remercieront… » sorte de thèse irréfutable, devant votre honneur qui examine attentivement les éléments de preuve.

Cependant, les scientifiques se demandent encore quelles sont ces étranges bulles ? Des bulles de gaz, des gaz de bulles ou des gaz tout courts, du CO2, en langage moins sorcier, pour les intimes… Autrement les appelés fameux gaz de shit.

NON AUX AMALGAMES SUR LE VOYAGEUR EN MÉTRO

Le con — pressé a 48h pour sauver la rame de l’attaque ‎bactérienne. 48 heures montre en main, au-delà, il y a prescription. Officiant dans la Brigade « Rexona Défense active », tel Bruce Willis qui incarnerait le rôle d’un inspecteur de l’hygiène, il avait flairé l’attaque chimique. Heureusement, ce dernier, sensibilisé aux nouvelles menaces, s’était prémuni de son spray magique pour prévenir une éventuelle hyperhidrose ou prolifération bactérienne.

« Ouvrez les fenêtres ! » ordonna-t-il. Les voyageurs levèrent les mains en l’air, tandis qu’il remontait la rame de métro tout en inspectant les aisselles de ses voisins.
« vade-mecum, Satana ! », lançait-il pendant qu’il pschipschittait l’antidote sur son voisin. Le voilà désormais dispensé de douche pendant deux jours.

« VOS CONCITOYENS VOUS REMERCIERONT… »

Ce n’est qu’après 48h, le temps à la justice de faire son travail, que Notre honneur annonça le verdict : « Mesdames et Messieurs, le trafic est ralenti sur la ligne SL en raison d’une alerte au E. coli suspect ». Principe de précaution. Que ceux qui ne sont pas d’accord avec cette plaidoirie, lèvent la main s’ils osent !

Avec les compliments de vos concitoyens…

Daniel Latif

Chupa Chups Mini Expresso : mi pub, mi… Gourgandise !

George Clooney déboula, comme à son habitude, à pas d’heure, en quête de sa dose caféinée. Notre Barbie qui, en pleine dégustation de la nouvelle boisson caliente de l’été : un expresso… mini, ne s’attendait pas à cette visite impromptue, se brûla et resta bouche bée…

Chupa Chups Mini ExpressoGeorge Clooney déboula, comme à son habitude, à pas d’heure, en quête de sa dose caféinée. Notre Barbie qui, en pleine dégustation de la nouvelle boisson caliente de l’été : un expresso… mini, ne s’attendait pas à cette visite impromptue, se brûla et resta bouche bée.

« Vous êtes nouvelle ici ?
La bouche pleine, elle hocha la tête et marmonna :
Qu’est-ce que je vous sers M. Clooney ? »
Perturbé par sa plastique, il ne parvenait plus à se remémorer le nom de son cru habituel. Quant à elle, la vue du Docteur Douglas Ross, sans sa blouse, lui fit le même effet.

« I TAKE YOU TO THE CANDY SHOP, I’LL LET YOU LICK THE LOLLIPOP »

Il remarqua ‎une petite bosse au niveau de la joue droite. Ne tolérant aucune souffrance, il s’enquerra de l’origine de ce qu’elle affirmait être une déformation professionnelle.
« J’ai été médecin dans une vie antérieure, laissez-moi vous examiner.
Voulant à tout prix se faire ausculter, elle renchérit :
— Docteur, il faut faire vite, il y a Urgences ».

Le Dr. Doug Ross fit un diagnostic dans un dessein on ne peut plus scientifique. Puis, l’examen partit en sucette, prenant des allures de Première consultation : « viens voir le docteur non n’aie pas peur ». Il voulait ainsi évaluer son deepthroat sur un air de 50 Cent : « I take you to the Candy shop, I’ll let you lick the lollipop ».
Cependant, Maîtresse Candice lui tint un peu près ce langage : « Sorry Mister Clooney, it is too big ! ».

Nous voilà rassurés, ceci n’est pas une pipe.

Daniel Latif

Adriana Lima en Calzedonia : mi pub, mi… Tétanise !

Haut les mains, peau de lapin, ma maîtresse en maillot de bain ! Ne vous fiez point à son teint caribéen, notre miss n’a plus les finances pour se pavaner à travers le monde — elle s’est résignée à le cultiver à Paris plages…

Calzedonia Adriana LimaHaut les mains, peau de lapin, ma maîtresse en maillot de bain ! Ne vous fiez point à son teint caribéen, notre miss n’a plus les finances pour se pavaner à travers le monde — elle s’est résignée à le cultiver à Paris plages.

La voilà coincée dans les embouteillages de la capitale française sous les intempéries. Mais que reste-t-il donc à faire ici ? N’ayant rien à foot de l’Euro 2016 et à défaut de participer à la Summer school, Mademoiselle Calzone a préféré s’orienter vers un budget swimming pool.

REVIVRE LES MEILLEURES SCÈNES D’ALERTE À MALIBU

Ça tombe à pic, avec la crue de la Seine, elle pourra enfin rentabiliser son deux pièces orange en s’offrant telle une carte postale à tous ces badauds qui découvrent la présence d’un fleuve dans Paris… ou encore guider les Bateaux mouches telle une hôtesse de mer à la chevelure d’algues rappelant étrangement une créature mythologique.

Attention toutefois à ne pas trop la surexposer, ses phares risqueraient d’éblouir la brigade fluviale qui, médusée, en finirait par couler dans l’exercice non simulé pour revivre les meilleures scènes d’Alerte à Malibu.

En cas d’inondation, ne tirez point trop fort sur ses cordes, notre sirène ne pouvant gonfler plus son gilet de sauvetage pourrait hurler : fluctat nec mergitur.

Daniel Latif

Galeries Lafayette Le Nouvel Homme : mi pub, mi… Sottise !

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Galeries Lafayette Nouvel Homme

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Voici Gabriel Kane Day-Lewis, fils d’Isabelle Adjani et de Daniel Day-Lewis. Aujourd’hui, il se revendique « le nouvel homme » et comme tout petit homme, il a tous les codes du grand. En témoigne les ornements de son bras long, son affect d’inspiration Bieberienne qui émule du Justin Timberlake déployant une œillade fillonesque.

Au lendemain de sa majorité religieuse, le nouvel homme — qui n’a en effet rien inventé — a dû faire un choix cornélien à travers 4 étages offrant plus de 500 marques dont 80 en exclusivité et se contenter d’une chemise noire façon hipster somme toute assez classique, dont la provenance laisse encore à douter.

Tout comme les Galeries Lafayette, qui n’ont également rien inventé, avec leur slogan relativement novateur et ne font que vendre le nouveau cliché de ce qu’ils considèrent être le « nouveau chic ».

Notre divin enfant aura eu cependant l’arrogance de s’afficher sous les projecteurs de la plus grande imposture usurpatoire. Comme quoi, c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.

Daniel Latif

BFM TV : mi pub, mi… Vampirise !

« Tu as vu les images sur BFMTV ? »
« Oui je sais, je suis sur BFMTV »
Ne leur demandez surtout pas d’étayer leurs propos, d’illustrer la nature ou d’argumenter sur les spécificités d’une actualité et ils vous répondront : « Regarde BFMTV tu verras ».

Oui je sais je suis sur BFMTV

« Tu as vu les images sur BFMTV ? »
« Oui je sais, je suis sur BFMTV »

Ne leur demandez surtout pas d’étayer leurs propos, d’illustrer la nature ou d’argumenter sur les spécificités d’une actualité et ils vous répondront : « Regarde BFMTV tu verras ».

Qu’ils sont fiers ces prétentieux croyant avoir leur propre opinion. Par cette magnifique pirouette dont l’éloquence est proportionnelle à un Tweet, nos techniciens de la science — infuse — politique peuvent dorénavant se faire des bisous sur les muscles. Car, cela fait des années qu’ils l’avaient pressenti. D’ailleurs, c’était même écrit dans leurs cahiers de cours de géopolitique et géostratégique.

REGARDE, TU VERRAS, LES IMAGES PARLENT D’ELLES-MÊMES

Regarde BFMTV tu verrasPerchés en haut de leur tour d’ivoire, ces consultants spécialistes brillent par le fait qu’ils savent tout sur tout, parlent d’un sujet sans même le connaître, glosent sur des situations auxquelles ils n’ont jamais été réellement confrontés, ont la solution pour apaiser les tensions et résoudre les conflits internationaux.

Quand ils éteignent leur télévision en vue de reprendre une activité normale, ils sont aussitôt branchés en intraveineuse avec leur iPhone aux chaînes d’information en continu dans l’attente du scoop le plus creux ou du fait divers le plus inhumain.

Ces témoins d’une décennie en proie à la sinistrose en ont fini avec les conversations de cafés et les lamentations vaines sur la météo… ça c’était avant ! Aujourd’hui, ils ont les yeux rivés sur la énième édition spéciale qui comblera d’informations les plus triviales le maigre temps de cerveau humain qui leur est encore disponible.

JE PENSE, DONC JE SUIS SUR BFMTV !

La faute à qui ? Aux rédacteurs en chef qui envoient leurs journalistes faire des duplex où, impassibles devant des sinistrés, ils répéteront tels des perroquets une quelconque dépêche que le deskeur stagiaire leur aura transmis par téléphone.

Je pense donc je suis sur BFMTV. Restons cartésiens, cette campagne publicitaire traduit bien l’état d’esprit actuel qui hante notre société. Les news sont faites, rien ne va plus !

Daniel Latif

Damn Daniel : mi pub, mi… DeGenerise !

Damn !!! S’il y avait un prénom qui fut épargné jusque là des nombreux sobriquets et autres quolibets c’était bien : Daniel ! Dieu merci, deux adolescents états-uniens de 14 ans ont brillamment excellé dans l’élaboration d’une performance absurde créant ainsi ce qui pourrait être inconsciemment une émulation de Wazzup et Crazy Frog…

Damn Daniel Ellen DeGeneres Daniel Lara Joshua HolzDamn !!! S’il y avait un prénom qui fut épargné jusque là des nombreux sobriquets et autres quolibets c’était bien : Daniel !

Dieu merci, deux adolescents états-uniens de 14 ans ont brillamment excellé dans l’élaboration d’une performance absurde créant ainsi ce qui pourrait être inconsciemment une émulation de Wazzup et Crazy Frog.

Néanmoins, la mise en scène, qui relève du placement publicitaire, n’est en rien anodine ; eu égard de l’approche nonchalante du jeune homme paradant dans différents modèles de Vans flambants neufs.

DÉSORMAIS, DU SANG BLEU COULE DANS LEURS VINES

Exit les Stan Smith, c’est déjà vu, revu et trop vu… Daniel lui, n’est pas victime de l’effet de mode. Même si ce dernier est taciturne, il n’en demeure pas moins souriant. Disons le clairement Daniel est un beau gosse. Il ne sait pas skater, est incapable d’enchaîner deux pas de Crip, par contre il accorde avec harmonie son haut avec ses shoes. Quand il faut défiler — que ce soit en marche avant ou en marche arrière — il n’est jamais à coté de ses pompes.

Damn DanielPrivate joke, buzz intentionnel ou non ? Il s’agit bien là d’une véritable imposture, celle d’un entrepreneur qui avait prit le soin de mentionner dans sa description Twitter, son « Business inquiries: Joshuaholz@ymail.com ». Épitaphe qu’il a soudainement retiré quatre jours après son passage chez notre lessiveuse de cerveau américaine : Ellen DeGeneres, bien connue des services marketing.

Joshua Holz business mailAlors réel buzz d’un moment entre collégiens ou canular publicitaire déguisé ? Tant que leurs comptes Twitter n’ont pas été certifié, nous nous abstiendrons de juger. Car désormais, du sang bleu coule dans leurs Vines.

Si l’œil américain aime se faire manipuler, l’œil européen ne comprendra rien aux messages à moins de regarder la vidéo en boucle. Et pour ce chef d’œuvre de 30 secondes orchestré par Vans, il aurait mérité amplement l’Oscar de la meilleure supercherie. Damn Daniel !

Daniel Latif

Coca-Cola savoure l’instant : mi pub, mi… Emprise !

Il y a quelque chose d’abstrus dans la nouvelle campagne publicitaire « Savoure l’instant » de Coca-Cola. Une mise en scène inintelligible qui a ce je ne sais quoi de faussement décadent…

Coca-Cola Savoure l'instant Feel the tasteIl y a quelque chose d’abstrus dans cette nouvelle campagne publicitaire Coca-Cola « Savoure l’instant ». Une mise en scène inintelligible qui a ce je ne sais quoi de faussement décadent.

Car, si Minnie ne veut pas décapsuler les bouteilles devant les clients, ce n’est pas par mépris des règles de bienséance du service. Ni même parce que la squelettique serveuse risque de vaciller à la première bise venue, mais tout simplement parce qu’elle refuse les conditions précaires d’un salaire minimum compensé par d’inexistants pourboires — vu que le service laisse à désirer…

RÉINTERPRÉTATION DE BANKSY AVEC LE LANCEUR DE COCA-COLA

Alors quand les inspecteurs de l’URSSAF, lors d’une visite de courtoisie surprise, annoncent à notre jeune étudiante qu’elle se doit également de déclarer ses bakhshish, son sang ne fit qu’un tour, ses poils s’hérissèrent et elle exécuta, dans une magnifique réinterprétation du Lanceur de fleurs par Banksy, son lancer de Coca-Cola.

Savourant l’instant dans une éclaboussante tentative de résistance, la scène d’outrage à agent fut immortalisée et aussitôt instagramée : les likes pleuvent. Savoure bien l’instant, il risque d’avoir une autre saveur.

Coca-Cola Savoure l'instant

Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle technique de décapsulage de bouteille de Coca-Cola, ni même une réadaptation d’Un homme et une femme de Claude Lelouch où se serait glissé involontairement un subtil placement publicitaire des studios Coca-Cola Company. Panne d’inspiration chez ces messieurs du marketing ou volonté de jouer l’éternelle carte provoc’ ? Quoi qu’il en soit, l’on retrouve le leitmotiv de la demoiselle agrippant la bouteille de Coca-Cola tel un phallus, utilisé dans la campagne précédente : #ChoisisLeBonheur.

LES SCÈNES CLASSIQUES DU CINÉMA PORNOGRAPHIQUE REVISITÉES

Un « ménage à trois » était la condition sine qua non pour qu’Eve accepte qu’Adam garde sa chaîne autour du cou et son indécrottable marcel. Nos adulescents dévergondés, déjà blasés, ne savaient plus quoi inventer dans leur quête insatiable de plaisir immédiat. Émulant les scènes classiques du cinéma pornographique, nos Roméo et Juliette auraient pu connaître un instant plus savoureux s’ils avaient choisi un Coca-Cola light dans lequel ils auraient jeté un bonbon Mentos. De sorte, ils auraient au moins pu avoir le money shot.

Daniel Latif