Auteur/auteur : Daniel Latif
Comment sabrer le Champagne Mumm
L’art du sabrage d’un Magnum de Champagne G.H. Mumm & Cie avec Daniel Latif,
Place de l’Étoile, Paris.
Citroën DS5… en attendant la DS6 !
C’est sur la pointe de la presqu’île du Cap Ferrat, entre Monaco et Nice, que j’embarque à bord de la nouvelle Citroën DS 5.
En l’espace d’un an, la marque aux chevrons en aura fait tourner des têtes avec ses trois « déesses ». Cette troisième déclinaison de la « Distinctive Serie » a comme un air de C4 des années 2004, ma préférée, et du C4 Picasso que l’on aurait aplati et qui voit par conséquent son capot s’allonger, ce qui a le mérite de lui donner quelque allure d’avion de chasse. On la reconnaît notamment grâce à — ce que certains appellent à tort le « sabre » — la crosse de hockey sur glace partant du montant avant et se prolongeant jusqu’aux phares.
A l’intérieur, « l’on se sent comme dans un cockpit d’avion » confie Frédéric Banzet, Directeur Général de Citroën, passionné d’aviation. Et pour cause, l’habitacle foisonne de boutons, même sur le toit comme dans une Porsche Panamera. Le conducteur se retrouve séparé de son co-pilote à la façon d’une Aston Martin DB9 et l’on remarque des apparitions de métal brossé, qui remettent la DS5 sur le niveau du haut de gamme en terme de finitions.
On retrouve les sièges façon « bracelet montre » de la DS4, là encore le confort est au rendez-vous et les places à l’arrière sont notoires. De surcroît, on appréciera d’autant plus l’ouverture bi-zone du toit qui permet une luminosité réglable selon les différentes volontés.
Hélas, il n’y a plus de clé physique mais une pseudo-clé que l’on insère dans une fente à côté du volant.
Cette DS5 montre la volonté du constructeur de se spécialiser dans des modèles premium, de plus en plus exigeants avec de nouveaux standards, s’adaptant de surcroît à toutes les volontés grâce une large palette de customisation.
La DS5 revendique clairement son côté audacieux et décalé. Cette sculpture moderne fait penser à la très regrettée Renault Vel Satis et vient prendre le relais dans le segment haut de gamme français avec son look très décalé. Dommage que la motorisation ne suive pas les traces de la voiture préférée de Nicolas Sarkozy.
Il est cependant difficile de catégoriser cette DS5 : grand tourisme sportive ? familiale ? ou bien « véhicule des Présidents de la République » ? comme l’a, gauchement, osé François Hollande en visite à Sochaux sur le site de PSA pour le début de sa campagne.
Se verrait-il déjà en Président ? Ne devrait-il pas délaisser cet empressement, faire preuve de sagesse et attendre la sortie de la DS6 ? Car, en effet, rien ne sert de courir il faut partir à point !
Existe aussi dans sa version hybrid4 diesel (163 chevaux) dotée d’un moteur électrique (37 ch.). L’on peut régler grâce à une molette les différents modes : “sport”, “4WD” quatre roues motrices, “ZEV” pour Zéro émission véhicule, un mode tout électrique, et “auto” où la voiture gère elle-même le passage entre électrique et moteur thermique.
Photos : Perica Rajkovic
Opel Astra GTC, née sous une belle étoile !
On a tous vu ce fameux spot publicitaire avec un concessionnaire allemand qui vante la « Deutsche Qualität » de l’Opel Meriva ou de la Corsa. Un an après, Renault, se réveille enfin puis réplique avec un pastiche du spot publicitaire allemand où l’on voit un concessionnaire français peinant, dans la langue de Goethe, à exalter la « qualité version française ». Depuis mi-octobre, la marque au losange défraie la chronique avec sa publicité parodique d’Opel. Cette querelle d’Allemand passionne les Français qui ont trouvé en la parodie du spot allemand un rajeunissement — aux limites du puéril — de l’esprit Renault et n’attendent que la suite.
Rira bien qui rira le dernier…
Le constructeur de Rüsselsheim ne s’est pas fait attendre pour réagir. En effet, quelques jours après la première diffusion du spot pastiche de Renault, Opel annonce dans la presse française sur une page pleine, non sans humour, un rappel des véhicules présents dans les « imitations de publicités Opel [qui] se sont glissées dans vos écrans ». Ces derniers étant dépourvus de « qualité allemande […] pourront toutefois être repris pour tout achat d’une authentique Opel neuve ».
En voilà une belle démonstration de maturité de la part du constructeur allemand qui ne s’est pas vexé et qui fait preuve de bel esprit avec une touche d’humour germanique.
Essayer la nouvelle Opel Astra GTC sur l’île de Mallorca aux Baléares, c’est confronter de façon singulière une voiture au design allemand à la beauté d’un archipel espagnol en mer Méditerranée : très dépaysant. Poussant l’exotisme à son paroxysme, à bord de l’avion en partance pour Palma de Mallorca, Opel nous a immergés dans un environnement complètement germanophone. L’omniprésence du slogan « Wir leben das Auto » imprimé sur les serviettes appuie-tête des sièges jusqu’aux hôtes allemands qui nous ont remis les clés de l’Opel Astra GTC (Grand tourism compact) immatriculée avec une plaque allemande ! Là, on est certain de rouler allemand, si on omet bien évidemment qu’Opel appartient au groupe américain General Motors.
« Rencontre de l’art de la sculpture et de la précision allemande »
Au premier regard cette nouvelle Astra GTC fait penser à une Mégane RS en plus épurée, davantage glamour et moins étriquée qu’une Volkswagen Scirocco. A l’avant, un regard incisif avec le jonc chromé portant le logo et des feux accentués suggérant le regard perçant d’un aigle surplombent harmonieusement une calandre en nid d’abeille que l’on retrouve sur de nombreuses sportives. Sur les côtés trois lignes, comme sur l’Opel Insignia, fuyantes qui viennent forger la sportivité, l’aérodynamisme et la stature de l’Astra GTC. « Ces lignes de tension représentent des mouvement naturels, et les enfants, notamment, sauront facilement la reconnaître parmi le flot de voitures » explique Uwe Mueller, chef designer de l’Astra GTC.
Embarquement à bord de l’Astra GTC dotée d’une motorisation 1.6l turbo développant 180 chevaux accouplée à une boîte manuelle six vitesses. Intérieur sobre et confortable, première remarque : Opel n’a pas sacrifié la clé, au profit d’une vulgaire carte. Petit détail, certes, mais qui a toute son importance, avec la boîte manuelle, en vue de pérenniser l’authenticité et l’émotion de la conduite. On est bien installé, les sièges offrent une bonne position de conduite et un maintien latéral agréable. Ces derniers sont également dotés d’une extension qui apporte confort et soutien aux cuisses. L’atout de cette GTC, par rapport à une Mégane RS et un Volkswagen Scirocco, est de proposer cinq places et une visibilité notoire à l’arrière du véhicule. J’attribuerai une mention particulière au GPS intuitif qui permet, entre autres, de zoomer selon différentes échelles (de 50m à 500 km et plus), ceci permettra de mieux s’approprier la géographie d’un lieu et pourquoi pas faire réviser la cartographie environnante pour le passager, très pratique et confortable lorsque l’on conduit dans des contrées inconnues.
Une image ambivalente d’un mauvais garçon derrière lequel se cache un être romantique.
La prise en main de l’Astra GTC est des plus aisées, elle n’est pas agressive et obéit au doigt, à l’œil et au bouton ! Vous bénéficiez de trois modes de conduite : « Normal » un mode qui porte bien son nom, « Tour » qui vous fera voyager de la façon la plus confortable, et enfin le mode « Sport » qui, en plus d’éclairer le tableau de bord en rouge, rendra la voiture beaucoup plus réactive.
Lors de la présentation de la campagne virale, un brin grotesque, pour le lancement de ce qu’ils considèrent comme le « nouveau bébé de l’homme », Opel annonçait l’Astra GTC comme « un coupé sportif et compact qui va faire du bruit ». Mission accomplie, le moteur est quelque peu bruyant, monte rapidement dans les tours et a une consommation assez notable.
Cette compacte allemande n’est pas le dernier mot d’Opel qui regorge de nombreuses surprises à venir, courant été 2012, notamment avec l’Astra OPC (Opel performance center), un monstre de 2.0 litres turbo développant 280 chevaux.
Photo : Charlie Magee
Champagne Taittinger : un trésor familial
La Maison de Champagne Taittinger, fondée en 1932, se trouve à Reims, au cœur d’une abbaye du 13ème siècle. Après un coup de foudre pour une propriété, Pierre-Charles Taittinger décide d’acquérir le Château de la Marquetterie, dont les vignes furent administrées au 18ème siècle par l’un des pères créateur du champagne : le bénédictin Frère Oudart.
A l’entrée de la propriété, une porte nous mène vers un escalier en colimaçon. Celui-ci descend à plus de 12 mètres de profondeur. La température chute à 12 degrés. Nous voici dans la Cave où les murs de craie portent les traces de l’histoire avec de nombreuses gravures inscrites sur les murs. Plongés dans un silence religieux, mon photographe Louis et moi, suivons notre guide Juliette qui nous conduit à travers un labyrinthe de 4 kilomètres de cave voûtée de croisée d’ogives, lumière tamisée, avec, ça et là, des escaliers sans issue car condamnés ou encore à l’envers où l’on se perdrait volontiers le temps d’un week-end et organiser un cache-cache des plus efficaces.
Au fil des galeries, notre procession prend des allures de voyage à la recherche du grand cru perdu. Les nombreux caveaux, que tout le monde rêverait de posséder, se succèdent. La vision du caveau numéro 111, avec ses 14 917 bouteilles Comtes de Champagne 2009, allongées en position horizontale sur plus d’1 mètre 80 de hauteur et qui s’étend à perte de vue, me laisse aller à une rêverie pendant quelques minutes… Si seulement ces trésors étaient dans ma cave personnelle. Lieu idéal où j’aurai pu régulièrement prendre de leurs nouvelles et ainsi leur éviter un ennui immense de 8 à 10 ans minimum, temps nécessaire à cette cuvée pour arriver à maturation. Certaines cryptes sont condamnées par des grilles qui abritent le patrimoine Taittinger avec des cuvées de prestige et millésimées allant de 1978 à 1996.
Nous descendons au dernier niveau de la Cave, 20 mètres pour une température de 10 degrés. La fraîcheur se fait ressentir et les bouteilles semblent avoir pris du volume. Non, ce n’est pas un délire, à ce stade de la visite, nous n’avons pas encore trempé nos lèvres dans le champagne. Il s’agit, en effet, d’une rangée de Mathusalem, 6 litres, soit 8 bouteilles. Taittinger propose également le format Nabuchodonosor, 15 litres, soit 20 bouteilles, que je n’ai pu soulever même avec l’assistance de mon photographe.
Le chef de cave Loïc Dupont se réunit régulièrement avec le comité de dégustation, composé de douze personnes du directoire dont Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la marque de champagne éponyme et Vitalie Taittinger, Directrice artistique de la Maison. Ensemble, ils pérennisent le goût, le style et l’authenticité du champagne Taittinger dont le plan dominant est le Chardonnay, cépage noble et raisin le plus cher en Champagne.
Vitalie Taittinger, égérie de la marque, que l’on peut apercevoir poser avec grâce pour les affiches publicitaires de la marque explique que « la Maison travaille sur des Champagnes de plaisir, qui procurent un plaisir immédiat et qui plaisent à tout le monde ». La Maison ne se restreint pas à produire un vin intellectuel uniquement destiné aux grands amateurs et son esprit n’est pas à la course au chiffre mais plutôt à la recherche de beaux arômes qui perpétuent le style et les valeurs Taittinger, à savoir, l’aspect familial. Elle conseille de déguster le Champagne Taittinger avec des Croquignoles, une sorte de biscuit, parfumé à la vanille, sec et cassant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur.
Notre coup de coeur : la Cuvée Prélude “Grands Crus” composée de 50% de Chardonnay et 50% de Pinot Noir, élaborée à partir de vins de Cuvée, de première presse exclusivement. La bouteille est reconnaissable par sa couleur bleutée et ses fines bulles dorées sur l’étiquette qui remontent sur le col. Vieillie plus de cinq ans en cave, cette Cuvée Prélude est une invitation au voyage, à la dégustation de ce vin de Champagne léger et élégant puis à la fois fin et complexe qui peut se marier harmonieusement avec un apéritif ou des plats de la mer.
Photos : Louis Chaudré
Hommage à Gökşin Sipahioğlu
Rue de l’Odéon, un coiffeur sort de son salon, l’air inquiet, il questionne les passants, s’interroge sur l’attroupement devant le théâtre de l’Europe. Plus de 300 personnes étaient rassemblées pour rendre hommage à Gökşin Sipahioğlu, fondateur de l’agence Sipa Press, décédé à 84 ans. Parmi la foule on pouvait reconnaître les nombreux confrères et collègues du reporter armés de boîtiers d’appareil photo.
Le choix du lieu ne relève pas du hasard. Ce dernier symbolise le « théâtre » des manifestations estudiantines de Mai 68, au cœur du quartier Latin. Premier événement que Gökşin Sipahioğlu a couvert lors de son aventure en France.
Gökşin Sipahioğlu est décrit comme « un homme grand » qui n’a jamais hésité à franchir les barrières des CRS pour être au plus près de l’action et partager au monde l’actualité sous son regard singulier. Nommé affectueusement « le Turc », il incarnait la figure du père qui a laissé la chance à de nombreux passionnés de pouvoir se lancer dans leur plus belle aventure, celle du photojournalisme. Sur scène se succèdent de surprenantes personnalités, dont Tony Comiti, notoire pour ses reportages Zone interdite sur M6. Tony Comiti, qui est passé de la photo à la caméra, est venu rendre hommage à ce « patron de presse » qui a crée une « école orientale où l’argent est une chose secondaire » et où le seul mot d’ordre était : « Démerdez-vous ! ».
L’ambiance était à la nostalgie. En effet, un paparazzi regrette la fin de l’époque du photojournalisme et s’inquiète sur le tournant que prend la profession avec « la fin des relations humaines au profit des ordinateurs et des réseaux ». Patrick Chauvel, reporter photographe de guerre a terminé la cérémonie sur un discours satirique retraçant de singulières anecdotes à propos de Gökşin Sipahioğlu puis conclut ainsi : Gökşin est « quelqu’un qui m’a mal payé et à qui je dois autant ».
Turquie, pays de la surprise !
Il est un pays où l’on n’a pas fini d’être surpris. Ici, les chauffeurs de taxi attendent que le client pénètre dans le véhicule avant d’enclencher le taximètre. Tous, m’ont spontanément proposé de prendre le meilleur raccourci afin d’éviter les embouteillages. Aimables et discrets, ils n’en sont pas moins accueillants. En effet, ils nous laissent l’opportunité de s’asseoir à l’avant. Ce qui a l’avantage d’être confortable et pratique lorsque l’on est malade à l’arrière ou nombreux…
Tomber sur un bon taxi. On dit toujours que ce genre de chance n’arrive qu’une fois… Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je suis monté à bord d’un taxi du groupe Bayindir Hastanesi. Le chauffeur avait rempli les vides poches latéraux de chocolats, bonbons, douceurs et chewing-gums. Notre artisan taxi met à disposition du client des bouteilles d’eau ainsi que du jus d’orange, et ce gracieusement ! Ce dernier a même pris la peine d’acheter les journaux — du jour, neufs et encore pliés d’origine — qu’il a disposés avec des magazines. Ca alors, quel taxi !
Toujours dans les transports, à bord du Vapur, cette fois-ci, en direction de Kadiköy. Après avoir lancé, par réflexe, en français, “merci”, à ma voisine de banc qui n’a pas hésité une seule seconde à enlever son sac pour que je puisse m’asseoir, j’entends, avec stupéfaction, cette dernière me répliquer, en français, “de rien” puis nous engageons la conversation. Une convivialité qui m’a permis de pouvoir parler simultanément, en danois, avec sa voisine scandinave.
Comment ne pas résister à l’appel de la mer avec ce beau temps ? Hélas, ce jour-là, pas de chance, j’ai eu le droit à une visite surprise de quelques méduses. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ici on est accueillants aussi bien sur terre que sur mer.
Une chaleur humaine omniprésente même à Istanbul Yelken Kulübü, où le président du Club de Voile m’a proposé de prendre les rênes de son tout nouveau jet-ski Yamaha acheté quelques heures auparavant. Les plaisanciers ont pu constaté sur mon visage l’ahurissement face à une action qui est des plus naturelles en ce lieu.
La journée est bientôt finie, cependant, je suis loin d’être au bout de mes surprises… Tout va bien, je suis toujours en Turquie. Une rare contrée qui surprend agréablement lorsque l’on vous sert du thé, un dessert et des fruits… après avoir payé l’addition.
Cela vous étonne ! Vous aimez aller de découvertes en surprises ? Attendez, j’ai gardé le meilleur pour la fin… La plus grande sera le jour où la Turquie rentrera dans l’Union européenne. Je ne vous dirai pas quand… ce sera la surprise !
Johan et Stéphanie Leclerre donnent La Suite à une passion sans fin
Après avoir vu leur précédent restaurant La Maison des Mouettes dévasté par la tempête Xynthia, Johan et Stéphanie Leclerre ont mis les bouchées doubles et ont – aussitôt – réouvert un autre restaurant. Situé face au Vieux-Port de La Rochelle, La Suite est un bistronomique (contraction de bistrot et gastronomique). Le Chef de cuisine, Johan Leclerre — Meilleur Ouvrier de France 2007, élève d’Alain Ducasse, Pierre Gagnaire et Michel Troigros — souhaite faire découvrir à ses clients une nouvelle expérience à travers un concept branché où l’on peut, au choix, venir boire une coupe au bar puis passer dans le salon mitoyen pour déguster une cuisine française avec de grands classiques, comme le tartare de boeuf, et contemporaine, avec le sandwich au homard. “Comme le lieu est grand, l’idée est de faire bouger les gens” explique le couple. Le restaurant est équipé d’un salon fumoir qui domine la salle principale et le bar à Champagne.
La Suite offre aux plus fines bouches la possibilité de déguster les plats dans le salon VIP, où la configuration est plus gastronomique, avec vue sur la mer. Le couple Leclerre n’a pas omis les petits détails qui sont garants d’originalité et de confort comme les porte-sacs à chaque table et leurs fourchettes au design cagouille ainsi que leurs propres couteaux faits sur mesure, gravés La Suite, pour avoir une meilleure mise en bouche des plats.
La carte, composée d’une variété de prix et de plats, propose une option dégustation assez singulière : un verre de vin (possibilité de découvrir 11 références au verre) en accord avec chaque plat. L’on peut également se laisser guider par le sommelier qui affectionne particulièrement les belles Maisons.
En guise d’amuse-bouche, l’œuf dans l’œuf au caviar, vous mettra rapidement en condition pour vous échapper en mer avec le nem de homard, émulsion de soja, vinaigre de riz suivi d’un filet de sole meunière au beurre blanc, sucrine et gnocchis. Retour sur terre avec un ris de veau, croustillant arrosé au beurre mousseux et son émulsion de wasabi savamment dosée. Prenons le temps de ne pas trop diligenter un moment aussi agréable, optons pour un pré-dessert : un Suite, carré de chocolat praliné recouvert d’une feuille d’or et accompagné d’une boule glace vanille. Et enfin, pour finir divinement, mon coup de cœur pour un soufflé au Grand Marnier et un petit plaisir d’enfance avec le cube de nage de fraise et son sucre qui crépite en bouche.
Le couple Leclerre a réussi à créer une suite harmonieuse, en prolongement du Vieux-Port de la Rochelle, où l’on peut s’échapper à travers une escapade gourmande qui suscitera tous vos sens à travers terre et mer.
Daniel Latif
& La Suite
15 rue de la Chaîne
17000 La Rochelle
05.46.50.51.98




Bras ouverts pour les journées du patrimoine
Le 18 et 19 septembre, la France ouvrait les portes de son patrimoine au public. Cette 28ème édition des Journées européennes du patrimoine a été l’occasion rêvée pour tout le monde de pouvoir accéder à des lieux habituellement fermés ou relativement restreints au public ou encore des endroits où l’on n’aurait jamais pensé mettre un pied : édifices, hôtels particuliers, ministères, musées, etc. et même chez les concessionnaires Renault qui ont fait également Journées Portes Ouvertes.
Cette année mon coup de cœur s’est porté dans un coin peu ordinaire : le campus de Jussieu, au 24ème étage de la Tour Zamansky, plus précisément. Après une opération de désamiantage de cinq ans, la tour de Jussieu a été réhabilitée pour les personnels administratifs de l’Université Pierre et Marie Curie Paris VI. Cette imposante tour de 90 mètres, dispose d’un atout qui a de quoi sérieusement inquiéter la tour Montparnasse. Située en plein cœur du quartier latin car elle propose un panorama singulier et une vue plus chaleureuse, car moins perchée dans le ciel. Une nouvelle vue s’offre à nous, on aperçoit les artères et grands axes de la capitale puis on redécouvre la géographie de Paris avec le regard d’un géant qui observe une maquette sous ses yeux.
Je remarque, lors de ma traversée de Paris, que c’est la première fois que l’on peut observer de très longues files d’attente, semblable à celles de Disney Land, pour accéder aux différents monuments… Il était aisé de reconnaître les habitués des journées du patrimoine qui progressaient patiemment et sereinement armés de gros livres. Ceux qui n’avaient pas prévu le coup n’ont pas pour autant été pris au dépourvus car des comédiens venaient tester leur talent devant une foule qui n’avait guère le choix que de supporter leur performance artistique des plus dilettantes. Certes, il fallait de la patience mais également une bonne dose de détermination. En effet, quand on pense qu’il fallait compter 3 heures d’attente — le temps d’effectuer Paris – Istanbul en avion — pour visiter la bibliothèque Mazarine ou 8 heures, soit le temps d’un vol Paris – New York, pour visiter le Palais de l’Élysée… On se dit que deux jours dans l’année ne suffisent absolument pas et qu’il faudrait instaurer des semaines du patrimoines ou plusieurs séries tout au long de l’année.
En dépit d’une visite un peu décevante à l’Opéra Garnier où le visiteur était laissé à l’abandon et ne pouvait ni accéder aux sous-sols de l’Opéra pour voir le lac souterrain ni même accéder à la grande salle de spectacle.
Du côté de l’Hôtel de Bourvallais, place Vendôme, où se trouve le siège du Ministère de la Justice. Étonnamment, les agents pénitenciers ne n’ont pas du tout été aimables comme une porte de prison. Hélas, à l’intérieur il y avait beaucoup d’attente pour admirer des bureaux sur le pas de la porte.
Habiter Paris est une chance car l’on y côtoie foison de merveilles. Il faut juste savoir éviter de tomber dans la spirale du “métro, boulot, dodo” qui vous prive de la possibilité visiter ou pourquoi pas redécouvrir tous ces trésors qui nous entourent.
J’ai certes la chance d’avoir au quotidien une splendide vue sur la tour Eiffel. Depuis dix ans, la Dame de fer ne n’a cessé de me surprendre. Cette muse a été ma source de distraction, d’inspiration mais également de création. Son faisceau lumineux, à la manière d’un phare, a toujours interpellé ma vision périphérique, lorsque j’étais occupé à quelque travail, éclairant d’un bref instant le crépuscule et perdant mon regard dans le ciel, m’invitant à une rêverie. Fine et longue, telle un mannequin, l’œuvre la plus visitée au monde a su rester à la mode en arborant de nouvelles parures. Le 21 juin 2003, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, inaugure le nouvel éclairage avec scintillement de diamant durant les dix premières minutes de chaque heure dès la tombée de la nuit jusqu’à 1 heure du matin. Le plus grand émetteur radio français a revêtu les couleurs du drapeau turc en octobre 2009 à l’occasion de la saison de la Turquie en France.
Les journées du patrimoine revêtent une autre ambiance qu’une simple visite de musées. Pendant ces journées on croise de nombreux passionnés et curieux qui veulent informer et/ou s’informer. Des moments conviviaux, propices aux échanges et à la rencontre. Pour ceux qui auraient manqué ces courtes journées ou qui n’ont pas eu le temps de tout visiter, ces derniers peuvent retrouver sur la plupart des sites internet des différents monuments ou lieux, qui ont participé aux journées des patrimoines, des vidéos de visite guidée et devront s’armer d’encore plus de patience jusqu’à l’année prochaine.
Plus d’informations sur :
http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/
Ça va péter ! L’ultime atome est lancé…
Ça va péter ! Le titre annonce déjà la tonalité de la pièce de théâtre écrite par Maxime Greslé. Ce dernier accompagné de sa troupe, la Compagnie les 3 portes, monte sur les planches du Guichet Montparnasse pour mettre en garde sur les prochaines catastrophes écologiques à venir sur terre.
Aux côtés de son ami Cédric Taillon, Président d’une association écologique, ils se battent contre le projet d’implantation d’une centrale nucléaire. Maxime est un militant écolo, arborant foison de macarons et pin’s revendiquant ses engagements Agriculture Biologique, Anti OGM, Recyclage, etc. Il incarne la figure de pédagogue qui n’hésite pas à faire culpabiliser son entourage, y compris la Baronne von Derrière, une fervente écolo interprétée par Solenn Beauvais, en condamnant toutes leurs mauvaises habitudes au quotidien.
Ça va péter ! est une véritable réappropriation contemporaine et dynamique du théâtre de Boulevard, avec son dessein de divertissement, mais conserve cependant une forte tendance moralisatrice véhiculée tout au long de la pièce. En effet, l’auteur arrive, grâce à un procédé de mise en abyme, à donner un cours à sa secrétaire, Anne Vaillant, sur le tri des déchets à la manière de C’est pas sorcier puis entraîne le spectateur à travers un quizz saugrenu qui allie un mélange de Questions pour un Champion et de Qui veut gagner des Millions où le public participe à la pièce et donne son avis.
Les plus écolos seront sans doute ravis d’entendre qu’il est préférable d’oublier “les vacances à l’île Maurice” car “trop loin” et que “l’avion” rime avec “pollution” alors qu’il y a plein de belles destinations tout près de chez nous desservies en train. Les moins extrêmes seront surpris d’apprendre qu’un mégot de cigarette suffit à “polluer 500 litres d’eau” et que “rien ne vaut une bonne petite pipe”. De nombreux exemples ludiques sont parsemés dans la pièce, servis par Maxime qui a le don de les sortir dans les moments les plus inattendus. Suite à la réception d’une lettre anonyme contenant une menace de mort, ce dernier se lamente sur le fait que l’expéditeur ait utilisé « du papier non recyclé” ou encore lorsqu’il se fait braquer une arme contre lui, de lancer : “vos balles contiennent-elles du mercure ?”
Hasard du calendrier ou prophétie de l’auteur, six jours après la première mise en scène au théâtre des Deux Rêves, le réacteur nucléaire de Fukushima se fissurait… Deux semaines après leur première représentation au Guichet Montparnasse, c’est un autre incident nucléaire qui se produit à Marcoule.
A une époque où la “Nicolas Hulot attitude” a tendance à lasser l’opinion, Maxime Greslé se félicite sur le choix épineux du thème autour duquel la pièce tourne : “On n’est pas démodés !” lance-t-il en rigolant. Il reconnaît qu’il partage la même idéologie que le personnage éponyme qu’il incarne, tout en étant un brin moins zélé. “Hélàs, je ne suis pas un bon exemple, avoue Maxime, j’ai des petites failles, je suis un accro du portable.”
Ca va péter ! est une pièce dynamique à l’intrigue bien ficelée et aux nombreux coups de théâtre, mise en scène par Mélody Garotin, “avec des acteurs pas connus”, comme le dit Cédric Taillon, mais dont la performance épate. Une comédie de la Compagnie les 3 portes qui leur ouvrira un brillant avenir sur les planches.
Les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à 22h
au Guichet Montparnasse