À l’angle de la rue des Abbesses, le Saint Jean s’affiche comme une brasserie parisienne au charme intemporel. Sa façade, typiquement parisienne, attire l’œil des passants avec ses grandes baies vitrées, son enseigne dorée, sa marquise et sa toile rayée habillée de végétaux. En terrasse, les chaises Gatti en rotin tressé et les tables rondes complètent l’esthétique « Belle Époque », élégamment remise au goût du jour. Ici, le détail compte : du poivrier Peugeot jusqu’au pot de moutarde, rien n’est laissé au hasard.
Quatre mois de renaissance
Après quatre mois de travaux, le Saint Jean renaît. À l’intérieur, une curiosité interpelle le visiteur : un panneau de la ville de Bozouls, petit bijou aveyronnais célèbre pour son canyon en fer à cheval surnommé le « Colorado aveyronnais ». Un clin d’œil cher à Arnaud, patron passionné et amoureux de cette terre, déjà à la tête du Nazir, institution montmartroise. Son ambition : faire du Saint Jean un lieu unique où se rencontrent les classiques de la brasserie parisienne et les saveurs généreuses de l’Aveyron.
Une carte entre tradition et terroir
En apéritif, la spécialité c’est le Spritz à « la Montmartroise ». Le célèbre cocktail revisité et élaboré à partir d’une liqueur gourmande faite à partir du marc des vignes de Montmartre, situées à quelques encablures du Saint-Jean.
À table, l’expérience se vit dans la convivialité. On partage des croquettes d’aligot, des radis croquants au beurre et fleur de sel, ou encore les escargots de Bourgogne signés Maison Valentin.
Viennent ensuite les plats incontournables, comme le Croque Saint Jean au pain de campagne, le tartare de viande d’Aubrac hachée minute, accompagné de frites maison.
Mais le plat signature qu’il ne faut absolument pas manquer, c’est la saucisse aveyronnaise à l’aligot. Ce jour-là elle est servie avec le geste spectaculaire d’Arnaud, tirant le fil dans une gamelle de cuivre.
Le final sucré signé Gilles Marchal
Pour finir, le Saint Jean fait appel à l’un des maîtres de la pâtisserie : Gilles Marchal, ancien chef pâtissier du Plaza Athénée et du Bristol. Son baba au rhum et ses profiteroles au chocolat clôturent le repas avec élégance et gourmandise.
Un lieu vivant, festif et généreux
Tous les trimestres, le champion du monde d’aligot, Guillaume Roche, vient y donner une démonstration, tirant le fil jusqu’au ciel et faisant de cette spécialité un véritable spectacle.
Au 23, rue des Abbesses, le Saint Jean se veut plus qu’une brasserie : un lieu de vie où s’entremêlent l’authenticité parisienne, la générosité aveyronnaise et une convivialité festive qui donne envie d’y revenir à toute heure. Et quand résonne au dehors l’accordéon des rues de Montmartre, l’ambiance prend des accents de carte postale, entre tradition et poésie.
Le Bar by La Cloche est en matinée un salon de thé qui séduit beaucoup par sa configuration pour y donner des rendez-vous d’affaire, pour y travailler au calme, assis parmi un large choix de fauteuils sofas, canapés — de quoi échapper à l’ambiance open space ou tout simplement pour y prendre le café, servi avec son sucrier façon boulier, aux côtés de chouquettes, sablés ou de meringues, ce qui varie très régulièrement en fonction des pâtisseries du jour — qui sont faites sur place. Le bar est surplombé par un inspirant tableau Les Hasards heureux de l’escarpolette peint par Jean-Honoré Fragonard.
En fin d’après-midi, c’est le moment idéal pour y savourer un Kir au Bar by La Cloche. Cette spécialité dijonnaise inventée par le Chanoine Félix Kir, dont la vraie recette se compose d’un tiers de crème de cassis de chez Boudier et deux tiers de vin blanc, « attention au vin blanc, c’est de l’aligoté » précise Julien Philbert. Sa seule déclinaison est en Kir Royal, servie ici avec du Champagne Lallier. Servi aux côtés d’olives Kalamata, avec un accompagnement de wasabi et de noix torréfiées, mélanges sucrés salés ou gressins à l’huile d’olive, qui varient régulièrement, car vous êtes dans le berceau de la gastronomie.
Julien Philbert s’est attaché à élaborer « une carte accessible autant au client dijonnais qu’à une clientèle internationale ». Le cocktail le plus demandé s’intitule le Pornstar Martini, « un grand classique onctueux très demandé, une alliance de vodka infusée à la vanille, du citron, un vrai fruit de la passion, servi avec son shooter de Champagne » présente-t-il.
Le responsable du Bar by La Cloche a poussé le soin du détail pour choyer les clients parmi le choix des confortables assises. Ces deux fauteuils cuir cognac vous feront prendre place sous le grognement de l’ours sauvage de Richard Orlinski qui n’a pas osé affronter l’ours Pompon, l’original que l’on a croisé plus tôt au jardin Darcy. Pour les indécis, il y a cet intrigant mais non moins impressionnant canapé bleu, en semi rotonde futuriste, minimaliste, épuré et élégant. Il y a de surcroît un petit coin sous une alcôve qui offre des assises plus lounge et enveloppantes en hauteur pour une ou deux personnes. Ici, pas de numéros de table, elles sont désignées par des lettres. Ainsi, la Table B se trouve aux côtés du piano.
L’apéritif terminé, nous prenons naturellement la direction du Restaurant by La Cloche, qui offre une vue sur la cour intérieure et les jardins avec cette réinterprétation de l’ours Pompon par Orlinski.
Ce qui caractérise d’autant plus son charme, c’est le contraste dans cet hôtel avec « cette façade historique imposante, et le côté moderne et décontracté à l’intérieur du bar et du restaurant » dépeint précisément Noël Lazarini. Un lieu qu’il chérit particulièrement car ce diplômé d’une école hôtelière en Corse, a « gardé un affect pour la restauration » par sa formation mais surtout sa passion. C’est pourquoi il s’est attaché à mettre un accent particulier sur la gastronomie avec le Chef Laurent Peugeot, distingué par 1 étoile au guide Michelin avec le restaurant Le Charlemagne situé près de Beaune, à qui il a confié l’élaboration de la carte du restaurant de la Cloche.
Pour Noël Lazarini, la gastronomie c’est « faire vivre une expérience et créer une émotion », c’est le souci de l’inframince, l’ultra petit détail qui va au-delà de l’assiette comme l’accueil, l’atmosphère, l’ambiance musicale, le choix de la vaisselle, etc. Des petites attentions qui ont déjà porté leurs fruits car « nous avons décroché une toque au Gault et Millau en quelque mois et nous figurons dans la sélection du guide Michelin parmi les 30 restaurants à découvrir en début d’année » se réjouit le directeur de l’institution dijonnaise.
A peine installé, le Chef vous sert des canapés pour accompagner l’apéritif avec une gougère au Brillat-savarin fromage on ne peut plus local, à côté d’une polenta frite avec une mousse de foie de pigeon et un cromesquis de patate douce.
Des amuse-bouches viennent ensuite s’assurer d’une douce transition entre l’apéritif et le souper avec ces billes de tapioca et saumon fumé.
En entrée, le choix se porte sur le homard bleu de Bretagne, gelée Kaffir lime, pomelos, main de bouddha, accompagné de pickles de légumes et de sa touche d’exotique, qui se marie parfaitement avec un vin blanc Montagny, Haute-Côte de Beaune, aux traits dorés.
La spécialité typique bourguignonne à tester dans ce restaurant, c’est le pigeon de Corton, cuisses en croquette, carottes des sables et Sriracha. Un plat qui n’a rien à voir avec l’oiseau des villes de notre imaginaire, mais plutôt une espèce particulière dans un élevage précis, très prisé des connaisseurs et gastronomes qui veulent retrouver une viande semblable au canard, plus foncée, avec un goût plus corsé, dans le style gibier.
Les amateurs de belles viandes trouveront leur bonheur avec le filet de bœuf Angus maturé 30 jours, accompagné de betterave, ail noir et d’un surprenant jaune d’œuf confit, des plus délicats. Sous les conseils du sommelier, un verre de Crozes-hermitage, de chez Laurent Combier, vieilli en fûts en béton pour lier cette belle pièce en harmonie avec un vin très structuré, légèrement épicé et puissant qui inspire des notes de réglisses et poivre noir.
Pour les puristes, une sélection de fromages de chez « Alain Hess, maître fromager », pour les plus classiques le dessert avec, entre autres, ce rouleau de mangue avec une crème glacée coco à l’intérieur, accompagné d’un savoureux sablé puis d’une glace à la mangue.
La chef pâtissière vous offrira, pour accompagner le thé ou café, des mignardises. Ce soir-là, c’est entremets à la fraise accompagnés d’une truffe chocolat café et d’une pâte de fruits à la fraise, pour terminer en beauté ce repas divin.
La bouteille transparente de la Pietra Limoncella, au dessin élégant — qui rappelle par ses motifs en reliefs ces flacons d’eau de Cologne, éblouit par ses couleurs et nous évoque des réminiscences d’été et de plage.
Contrairement aux idées reçues, la Pietra est une bière artisanale fabriquée en Corse à Furiani. Notoire pour brasser sa bière avec de la farine de châtaigne pour se singulariser, mais surtout élaborer un produit à l’image de la Corse, qui allie caractère et surtout qualité.
Une lager non filtrée élaborée à partir de malts d’orge et du blé ainsi que de la liqueur de Limoncellu et aux citrons de Corse. Une recette simple qui révèle des arômes frais de citron et une pointe de douceur grâce au Limoncellu.
Une agréable découverte qui invite à prendre cette résolution de s’échapper cet été sur l’Ile de Beauté pour pouvoir la déguster accompagnée de beignets de courgettes, de cannelloni au brocciu et d’autres délicieux mets avec vue sur l’eau turquoise.
Situé à l’autre extrémité de l’aéroport John F. Kennedy, le salon Air France de New-York cache derrière une porte opaque vitrée un lounge inattendu. En effet, un salon en duplex avec dès l’entrée à votre droite, l’espace soin Clarins qui propose vingt minutes de relaxation et un soin du visage.
Le rez-de-chaussée est plein alors l’on prend l’escalator pour accéder à cette extension à l’étage qui offre la plus belle vue sur la piste et les avions, mais surtout sur la Skyline de New-York — particulièrement lors du coucher de soleil.
Le mobilier se compose essentiellement de chaises et tables dans une configuration deux personnes, si bien que vous vous retrouverez rapidement à manquer de place car les passagers aiment à occuper l’autre fauteuil avec leurs sac ou blouson. Car, on déteste tous devoir partager une table avec un inconnu et c’est bien dommage.
Une table et une rotonde sont délimitées par un ruban rouge Sky Priority, et une pancarte indique clairement réservé aux clients Ultimate. Il s’agit du plus haut statut voyageur chez Air France, et les compagnies faisant partie de Sky team, qui voyagent six fois plus qu’un passager Platinum.
Côté buffet, Air France vous propose des plats chauds typiques français comme un bœuf bourguignon, un gratin dauphinois bien chargé de fromage qui file abondamment, du saumon lentement cuit, à la texture fondante, et enfin les incontournables quiches et croque-monsieur.
Les palmiers on ne peut plus étouffe-chrétien, la tarte aux pommes visuellement alléchante qui s’est révélée des plus industrielles, heureusement les madeleines de qualité ont ce goût de reviens-y et se marient parfaitement avec le champagne Joseph Perrier, cuvée Royale, dont la bouteille ventrue et son col serré rappelle ces anciens beaux flacons.
Côté vin rouge, Air France ne plaisante pas et propose un Bourgogne 2022 Joseph Drouhin. On reste dans la région avec cette curiosité, ce Gin de la maison Gabriel Boudier, liquoriste à Dijon depuis 1874.
Après un tel festin, l’envie d’une sieste est des plus tentante, et si en plus vous aviez rendez-vous à l’espace soin Clarins, prenez garde à ne pas vous endormir dans cette bulle de relaxation des plus reposantes.
C’est le moment crépusculaire et l’on a absolument plus l’envie de décoller. Et pourtant, l’embarquement a déjà commencé. Let’s go et bon voyage, comme ils disent ici.
À quelques encablures de Central Park, sur la 5ème avenue, se trouve la Trump Tower. Sous le premier mandat de Donald Trump, les agents des services secrets y montaient la garde en permanence et les visiteurs devaient passer à travers un portique de sécurité avec des contrôles similaires aux aéroports en raison de la présence très régulière du magnat de l’immobilier qui y séjourne notamment les weekend.
Le Président Trump réside désormais à la Maison Blanche à Washington. Il y a toujours une présence policière aux alentours mais plus de contrôle à l’entrée de la Trump Tower.
Assis au bar du restaurant le « Trump Grill » — où trône un tableau du charismatique père de Donald, Fred Trump — je décide de tester le fameux menu « Prix fixe » à 47 dollars. En entrée, c’est salade César ou soupe du jour.
À ma gauche, au bout du comptoir, Jeff, habillé d’un jean Levi’s et d’un pull rose, double chaîne, dont une avec une croix bien pendante, au look typique étasunien. L’homme a un certain flegme, dont l’intonation de voix charismatique, qui rappellerait un personnage tout droit sorti d’une de ces sitcoms US des années 90. Il semble bien connaître la maison et s’entretient régulièrement avec Luca, la directrice du restaurant.
Arrive une dame avec son bonnet sur la tête, qui s’installe à ses côtés. Elle commande une coupe de Champagne, lui a déjà sa pinte de bière. Ils se regardent, se sourient et ont l’air de se connaître puis commencent à échanger des banalités sur leur début de journée quand soudain, la femme retire son bonnet et enlève son manteau : « enchanté, je suis Lisa, je suis de Californie – Pareillement, Jeff, je suis de Pennsylvanie »
Serait-ce un début de « date » après avoir déjà conversé en ligne ou une conversation codée ? Je tends l’oreille, tout en finissant la soupe minestrone.
Arrive un jeune homme qui demande s’il peut s’asseoir aux côtés de Lisa. Il commande un « Burger Trump » et un Coca-Cola, puis se joint naturellement à leur conversation, comme s’il était un ami de longue date. Le « Burger Trump » est un burger signature dont la sauce est « spéciale » au « fromage américain ». Pas impressionnant du tout. Le garçon plie son déjeuner, paye et s’en va aussitôt.
Il me reste encore trois alternatives : le « black bean burger », version végétarienne avec sauce Chipotle, fromage américain, avocat et pickles d’oignons. Non, merci ! Le « Cajun chicken sandwich », fromage au poivre, bacon, mayonnaise chipotle et avocat. Bof…
Enfin, le « Prime NY Strip steak », une belle pièce de bœuf recouvert de sauce au poivre, saupoudré de persil et accompagné de frites maison. « C’est le plat préféré de Donald Trump » recommande Luca. Pour ce plat, comptez un supplément de 20 $.
Vient la question cruciale de la cuisson : « rare, s’il vous plaît – Saignant ? – Tout à fait ! » lancé-je impressionné
Pendant ce temps, nos deux amis échangeaient sur leurs vies respectives : « j’étais marié, divorcé, contrairement à mes frères et sœurs, je n’ai fait aucune étude mais j’ai toujours su me débrouiller. Et j’ai pris ma retraite anticipée quand j’ai vu que tout le monde autour de moi disparaissait. C’est à ce moment que j’ai pris conscience qu’il était temps de vivre » confesse Jeff à Lisa qui boit ses paroles…
Arrive le fameux plat préféré du Président Trump. Un verre de vin est offert dans le « prix fixe menu », j’opte pour le verre de Showdown, un vin rouge Cabernet sauvignon de Californie. Un étonnant rouge, à la robe puissante, parfaitement construit, qui inspire le soleil à chaque gorgée, laissant de douces notes sucrées en bouche.
Le fondant du « Prime NY Strip Steak », dont la cuisson parfaitement maîtrisée, sa sauce au poivre mêlée à son jus qui donne encore plus de saveur aux frites, faites maison, ponctué de ce surprenant vin californien m’ont plongé dans un moment hors du temps où je savoure chaque bouchée.
« Ce jeune homme a l’air de se régaler » commente Lisa, qui poursuit dans le récit en détail de son curriculum vitæ avec Jeff, tout en m’observant.
« Cette viande me donne l’envie d’en prendre une bouchée, vous me la recommandez ? Relance-t-elle – Absolument, tout est délicieux ! Habituellement, je n’aime pas les frites mais là je me suis délecté de leur fraîcheur et de leur croustillant. – Ça se voit, je vous observe depuis tout à l’heure et nous autres américains nous mangeons trop vite. Je n’ai jamais vu quelqu’un manger avec autant de raffinement et prendre autant son temps. Ça doit être le côté français. Et de poursuivre, enchanté, moi c’est Lisa et voici Jeff, nous venons de nous rencontrer à l’instant. – Votre proximité, vos regards dégagent une harmonie qui laisse à croire que vous vous connaissez depuis de nombreuses années. – Et pourtant… je viens tout juste de le rencontrer : je me suis approchée pour prendre un verre avec ce monsieur, car il m’intriguait. Vous pensez qu’on va finir ensemble ? – Je perçois une complicité qui vous conduira vers une grande amitié, qui mènera naturellement aux grandes amours.
Lisa semble ravie de connaître ma perception, Jeff en rougit et se rapprochant d’elle : « c’est vrai qu’on s’entend bien alors qu’on vient seulement de se rencontrer », lance-t-il tout émoustillé. Ils se regardent et s’embrassent aussitôt. Le spectacle amoureux est aussi beau que spontané.
Le chef a été généreux, j’ai eu deux boules de glace au café. Servies dans ce pot en carton « Trump sweets », je me saisis de la cuillère en plastique et prends une bouchée. Lisa ne perd pas le Nord : « je vais vous commander un steak, comme celui du jeune homme qui me donne envie » annonce-t-elle à Luca. – Il est quinze heures Madame, les cuisines sont fermées. »
Jeff lui propose d’aller manger dans un restaurant qu’il connaît dans le quartier, ce qu’elle accepte. Il paye, elle refuse, elle veut payer, il insiste, elle hausse le ton : « Jeff, stop it ! »
Elle demande à la maîtresse des lieux le livre d’or de Trump puis s’éloigne pour y écrire un mystérieux message.
Elle revient et prend Jeff par le bras : « allons-y ! – Qu’as-tu écrit dans le livre d’or ? – Un message personnellement adressé à Donald Trump. M. Trump lit personnellement tous les messages qui y sont inscrits » précise Luca qui referme soigneusement le livre et le range aussitôt.
Eu regard du grand sourire dessiné sur le visage de Luca, on pourrait très probablement penser que Lisa a pris le soin d’informer le Président Trump qu’il devrait adapter les horaires de son restaurant au rythme New-Yorkais.
Quand c’est pas dans le lounge, Michel Roth invite aussi à sa table dans les airs à bord d’un Embraer 170. Le ticket d’entrée pour accéder à la cuisine de ce Chef français, Meilleur ouvrier de France et Bocuse d’Or, est au prix d’une carte d’embarquement en Business.
Au menu de ce repas presque gastronomique dans les airs : Crevettes snackées, sauce homardine à l’estragon, riz rouge, champignons et sarrasin grillé.
Pas évident de manger sur son plateau lorsque le voisin de devant a incliné son siège à fond. On se retrouve donc obligé de jouer les acrobates avec les couverts et forcément à en mettre même partout.
La tranche de Cantal AOP et de Saint-Nectaire n’auront pas fait long feu. Surtout avec ce pain cosmique, sorte de bloc sorti des fourneaux de l’espace qui ne donne absolument pas envie mais qui avec ce beurre doux reste passable.
On ne va pas se plaindre, c’est toujours mieux que le pseudo morceau de pain tartiné qu’on refuse volontiers mais qu’on prend quand même parce qu’on a faim.
« PNC niveau 100 », jargonne le pilote à la radio. L’avion entame sa descente, le plateau, lui aussi, suit la trajectoire et commence à pencher.
Les oreilles se bouchent, je n’ai pas encore entamé ce moelleux au chocolat. Je demande une coupe pour accompagner le dessert. L’hôtesse troque mon plateau contre un verre. J’avale en deux temps trois mouvements ce fondant qui n’a pas vraiment fondu.
Dix minutes plus tard, nous atterrissons. Pas même eu le temps d’un café ou d’un thé — ni même de roter. C’est le jeu du moyen courrier.
The French Riviera reveals landscapes with golden tints of an azure blue sky all year round and exposes many more unusual places for unforgettable adventures. Here are our ideas for a sweet, completely exotic moment! Adventures on the French Riviera
The French Riviera
The French Riviera allows you to savour the great diversity of landscapes and activities in an idyllic and quiet setting, with the rhythm of cicada songs… Leave your home comforts, therefore, for a variety of adventures on the French Riviera.
A unique safari and the unusual
In search of scenery and adventures? The Monts d’Azur Biological Reserve is the ideal place to recharge your batteries, and why not go on a safari at the heart of the French Riviera? Indeed, it is 40 km from Grasse that we find the most breathtaking setting and nature, full of cliffs, long, winding lawns and a great diversity of animals roaming free. Hundreds of animals, such as bisons, deer or wild boars, live together here. Fauna and flora unite for a most fascinating visit, whether on foot or by horse-drawn carriage.
Scented getaway in Grasse
For a unique and scented adventure, there’s nothing like visiting the centre of French fragrance. The world-renowned International Perfume Museum makes for the most intoxicating visit. You will discover the perfume industry’s history, the secrets of manufacturing or the different marketing strategies for packaging these incredible scents. The Molinard and Fragonard perfumeries offer a fragrance bar, where playful workshops take place. A great idea for us to get tempted, before taking home our own bespoke perfume made for us! Enough to get you further to the bottled South.
Culinary adventure in Menton
The greatest gourmands will be able to rejoice in a culinary escapade in the city of lemons, Menton. Indeed, at the heart of the town centre is Maison Herbin, which, since 1974, lovingly prepares and manufactures homemade jams on the spot, tantalising the eyes, as well as the taste-buds and sense of smell. Moreover, the lemon town also, of course, offers many products made from Menton’s lemons. From vinegar to chocolate, via the tapenade, this shop honours the city’s golden elixir.
A moment of culture in Nice
For a cultural getaway, what better way than a city trip to Nice? In fact, discover the Baroque treasures, such as the Nice Cathedral or the Palais Lascaris, before strolling along the emblematic Promenade des Anglais. Nice has a large number of museums filled with treasures: the Chagall Museum, the Matisse Museum, MAMAC (Museum of Modern and Contemporary Art), the Museum of Sport… And why not stop at the Saleya flower markets ?
A walk on the waterfront
Not far from Nice is a small and relaxing town, though far from the hustle-and-bustle: Beaulieu-sur-Mer is the ideal place for seaside strolls on the sunny beaches of Little Africa or La Baie des Fourmis, or for splendid garden visits. For those who are looking for something a little more cultural at Beaulieu-sur-Mer, you can take a trip to the heart of ancient Greece thanks to Villa Kérylos, before discovering the beautiful garden of Olivaie.
« Il ne faut pas comparer par rapport aux autres villes que tu peux connaître » me prévient d’emblée Sybille, alors que nous venons de prendre place à bord d’un taxi à l’aéroport.
Assis à l’avant, j’observe ce scooter qui vient de s’arrêter à mon niveau. Deux amoureux, sans casque. Au guidon, un charismatique jeune homme en tee-shirt, prêt à démarrer en trombe, me lance un regard. Une proximité qui embarrasserait l’européen moyen et gênerait les scandinaves. On se regarde et spontanément l’on se dit : « ciaaaooo ! ».
Derrière lui, la demoiselle n’a d’yeux que pour son téléphone. Pianotant à deux mains, complètement absorbée, on admire la désinvolture de la sulfureuse qui ne craint encore moins de faire le sac de sable au premier coup d’accélérateur.
Arrivé devant l’église Sainte Marie, un homme m’observe, le regard défiant et plus qu’insistant. « Buongiorno » lançai-je aussitôt. Son visage s’adoucit et sa voix suave pleine de chaleur enchaîne : « bonjour, je m’appelle Gennaro, d’où venez-vous ? — Parrigi, rétorquai-je fièrement avec mes maigres connaissances en italien — Ah, j’aime beaucoup Paris, continue-t-il en français. Surtout le Paris Saint-Germain. C’est votre première visite ici ? — En Italie non, mais ma première fois ici à Naples — On n’est pas en Italie, ici c’est Napoli ! »
Car, ici, les portes — surplombées d’imposantes statues — sont hautes et impressionnantes, le porche annonce les prémices de grands palais. L’architecture est théâtrale, les églises foisonnent à chaque coin de rue, et les monuments d’une telle majestuosité qu’ils en ridiculiseraient les plus grands chefs-d’œuvre parisiens.
A Napoli, lors d’une remontée de rues pavées à l’ombre du linge étendu sur les balcons, vous vous enivrez d’une alliance de ces senteurs d’épices et parfums de lessives.
« Dis-moi ce qui te fait plaisir et je te le cuisine ». On a beau croire qu’il faut s’adapter, mais, ici, on est aux petits soins lorsqu’il s’agit de gastronomie. Comme dans l’épicerie fine, Ciro Amodio, sur la Via Nardones, c’est le patron Enzo, qui prépare toutes les spécialités locales : tartines de tomates du Vesuvio, Mozzarella Bufala, aux côtés d’un très large choix de charcuteries ou encore les friarielli, ce légume typique napolitain.
« DIS-MOI CE QUI TE FAIT PLAISIR ET JE TE LE CUISINE »
Un peu plus haut dans la vieille ville, chez Nennella, une ancienne pizzeria, la Margherita est faite avec amour sous vos yeux en trois minutes pour 2,50 euros et l’ingrédient supplémentaire, c’est cadeau ! Un goût disproportionné eu égard son prix, mais surtout une véritable pizza à la cuisson parfaitement maîtrisée qui laissera toutes les autres versions que vous aviez dégusté en France à désirer.
Direction Sano sano. Y déguster une mousse de café glacée et pour les plus gourmands, l’incontournable glace italienne.
C’est la nuit à Napoli, les rues sont calmes et tout va bien. Il fait toujours chaud, en témoigne ces amoureux lovés qui « vont te faire un bébé sur le banc » s’amuse cette touriste française les regardant avec envie. Plus que de l’amour, il s’agit sans doute de passion, au sens le plus noble.
Le temps d’une déambulation nocturne afin de prendre le recul nécessaire et digérer la complexité et la beauté d’une ville des plus authentiques.
Quand on pense au barbecue, on est loin de s’imaginer toute l’institution que représente cette cuisine. Certes, les États-uniens n’ont rien inventé en matière de gastronomie mais lorsqu’il s’agit de viande et de maîtrise de cuisson, les cow-boys savent défendre leur steak. En effet, si, dans l’imaginaire européen, l’on résume grossièrement ce concept à carboniser des saucisses et de la volaille sur un grill en été dans le jardin… dans la pratique, c’est tout un art !
Il faut enlever le gras, assaisonner, laisser reposer la viande pendant 48 heures, la fumer pendant 16 heures, la laisser reposer pendant 30 minutes, la cuire lentement pendant 5 heures, puis encore 30 minutes de repos avant la coupe !
« On est des scientifiques, on surveille la température, contrôle le bois, l’huile. On varie les paramètres en fonction des saisons » explique Alexander Smith, chef New-Yorkais, aux côtés du « pit master » Douglas Herrera. Le pit, c’est cet énorme four à bois, provenant des États-unis qui permet la cuisson lente et à basse température. Douglas et son pit, c’est tout une histoire. Il raconte qu’« aux États-unis, les fours ont tous un nom et celui-ci s’appelle Mariah » parce qu’il l’a reçu pour Noël — au moment où la fameuse chanson de Mariah Carey passait à la radio.
Mariah n’a guère de répit depuis quelques jours, car la préparation des viandes nécessite la présence d’un autre cuisinier la nuit pour s’assurer que la cuisson se passe dans les meilleures conditions.
L’ambiance dans le restaurant est familiale, comme le souligne la disposition des tables. Des serveurs qui arborent les t-shirt « smoke meat everyday », la bonne humeur et le bon esprit sont de la partie. Le résultat est prodigieux, les viandes fondent dans la bouche.
Accompagné de brocolis, choux de Bruxelles, surprenamment préparés, de pickles d’oignons rouges — un peu de verdure pour se donner bonne conscience ? Les amateurs de brisket, poitrine de bœuf, de beef rib ou de pastrami seront servis. Plus besoin d’aller dans le ranch de George W. Bush au Texas pour pouvoir manger un bon barbecue !
En plein cœur de Chartres, en Eure-et-Loir, se trouve un lieu hors du temps où convivialité et détente sont de mise. Découvrez et plongez en toute sérénité pour un moment de bien-être à l’hôtel le Grand Monarque.
Situé à deux pas de la cathédrale de Chartres, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais également du Centre International du Vitrail et du Musée des Beaux-Arts, l’hôtel le Grand Monarque est un lieu idéal pour un week-end cocooning.
En effet, cet hôtel de charme mêle traditions et modernité, tout en conservant ses atouts de charmes tels qu’un SPA, bar et restaurants dont un gastronomique avec à son palmarès une étoile Michelin.
Un restaurant gastronomique d’exception
Si cet établissement existe depuis le XVIIème siècle, c’est sans doute par sa situation géographique exceptionnelle. Situé à mi-chemin entre Paris et la Loire ainsi qu’entre Orléans, l’Anjou, le Maine et la Touraine, cet hôtel préserve et dévoile depuis de nombreuses années un art de vivre à la française, tout en associant une pointe de modernité. Ce délicieux mélange, c’est à travers le restaurant gastronomique de l’établissement, le Georges que l’on peut l’admirer.
En effet, avec à son arc une étoile au Guide Michelin depuis 2009, ce restaurant qui a été baptisé en l’honneur de Georges Jallerat, le fondateur du Grand Monarque, réunit de savoureux ingrédients pour une recette unique et fusionne ainsi traditions et modernité.
C’est donc dans une salle principale lumineuse à l’atmosphère cosy, que le restaurant accueille les clients dans une décoration d’époque, faisant ainsi écho au passé du Grand Monarque. A la carte, les grands classiques de la gastronomie de Chartres sont proposés avec une touche et une pincée de contemporanéité, d’originalité, de fraîcheur et de fantaisie, révélant ainsi une cuisine inventive, subtile et raffinée.
Par ailleurs, à quelques pas de l’hôtel, des cours de cuisine sont organisés par l’ancien Chef étoilé du Grand Monarque, Laurent Clément. Ce dernier qui donnait au départ des cours dans les cuisines du Georges, propose aujourd’hui de partager son savoir-faire au “11 Cours Gabriel” en compagnie de Michaël Lebert, le second en pâtisserie, pour les amateurs comme pour les inconditionnels et fous de cuisine à travers différents thèmes, et il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges.
Une brasserie traditionnelle et un lounge aux allures de décor de cinéma
Pour les plus conventionnels, la brasserie du Grand Monarque s’avère être conviviale et chaleureuse avec une cuisine traditionnelle. Située dans la cour intérieure de l’hôtel, avec comme agrément une grande verrière qui apporte luminosité et splendeur, cette brasserie offre des plats gourmands et frais de saisons.
Dans une ambiance plus calfeutrée, le Bar lounge, manifeste des allures de bar anglais grâce à ses fauteuils en cuir, ses boiseries ainsi que sa large gamme de whiskies. C’est donc dans un décor de film ou plutôt de cinéma, qu’il est possible de siroter les nombreux cocktails avec ou sans alcool proposés à la carte, des smoothies, spiritueux, liqueurs, jus de fruits ou bien boissons chaudes, ainsi que de déguster sur le pouce quelques plats ou assiettes suggérés dans une petite carte de restauration. Le temps s’est alors arrêté et l’on se croirait presque chez Hercule Poirot ou dans une salle du Cluedo.
Un SPA pour un moment unique de bien-être
Néanmoins, le principal atout de cet hôtel c’est évidemment l’opportunité de profiter d’un SPA dans un espace de 850m2. Et pour cause, ce SPA BeBy Monarque, offre un moment de détente, de relaxation et de cocooning grâce à une atmosphère zen et épurée. En plus des soins proposés par les esthéticiennes et coiffeuses, une salle de fitness est également mise à disposition 24H/24, dans ce palais de la beauté, de la forme et de la détente.
L’hôtel le Grand Monarque se révèle alors comme un établissement d’exception où gastronomie et détente sont les ingrédients miracles d’une recette unique et singulière pour un savoureux moment.
Le Grand Monarque 22 Place des Epars 28000 Chartres Tel. 02 37 18 15 15