La campagne de pub, à elle seule, résume la pauvreté et le non sens du concept de « franceinfo ».
Qui dit mieux que iTélé, BFM TV, France 24 et LCI ? C’est bien évidemment, Franceinfo: la chaîne d’information gouvernementaliste, dont personne n’avait besoin sauf ses salariés !
Quelle révolution dans le monde de l’information. En effet, on connaissait déjà les journalistes cloîtrés tels des moines copistes à recopier et réécrire les dépêches AFP, se cachant derrière un écran de fumée.
Le dessein de cette nouvelle chaîne d’information : mettre en scène des rédacteurs journalistes comme des bestiaux en batterie. Un spectacle de la surenchère où le comble du voyeurisme réside dans l’agitation en fond, élément du décor qui intéresse plus que le débit machinal du présentateur psalmodiant tout sourire un prompteur, sans même comprendre les pires faits-divers du monde énoncés.
Nous sommes à l’apogée d’un journalisme d’investigation qui se cantonne à deux points, ou deux sources : Twitter et Google – l’ami qui sait tout.
LA CHAÎNE D’INFORMATION DONT PERSONNE N’AVAIT BESOIN SAUF SES SALARIÉS !
Et comme ça fait plus jeune, plus hype mais non moins geek, Franceinfo nous sert l’information du jour des plus subjectives, à la façon d’un Tumblr hybride avec YouTube – une valeur ajoutée, car il faut combler les carences en contenus concrets. Il ne manque plus que Norman pour l’édition spéciale.
Le ton rappelle C’est pas sorcier où l’on joue à l’instituteur qui dessine des ronds sur les écrans tactiles ou encore l’ambiance studieuse avec ces élèves qui passent en exposé à réciter leur texte par cœur. Et puis, pour faire plus classe et branché, on signe avec son compte twitter.
Chaque reportage est ponctué par un appel au like, twitt et au partage. Alors n’hésitez pas, souriez, vous avez déjà payé la redevance télé. Vous pouvez donc liker, twitter et partager… Ça ne coûtera pas plus cher.
Daniel Latif
Ce rébus impressionniste, plus ou moins léché, aurait pu être un éblouissant casse tête lors d’une épreuve de Fort Boyard. « Felindra, tête de tigre », emprisonnée dans un diptyque de faux semblants s’est retrouvée endiablée par la canicule.
George Clooney déboula, comme à son habitude, à pas d’heure, en quête de sa dose caféinée. Notre Barbie qui, en pleine dégustation de la nouvelle boisson caliente de l’été : un expresso… mini, ne s’attendait pas à cette visite impromptue, se brûla et resta bouche bée.
Haut les mains, peau de lapin, ma maîtresse en maillot de bain ! Ne vous fiez point à son teint caribéen, notre miss n’a plus les finances pour se pavaner à travers le monde — elle s’est résignée à le cultiver à Paris plages.

Perchés en haut de leur tour d’ivoire, ces consultants spécialistes brillent par le fait qu’ils savent tout sur tout, parlent d’un sujet sans même le connaître, glosent sur des situations auxquelles ils n’ont jamais été réellement confrontés, ont la solution pour apaiser les tensions et résoudre les conflits internationaux.
Il y a quelque chose d’abstrus dans cette nouvelle campagne publicitaire Coca-Cola « Savoure l’instant ». Une mise en scène inintelligible qui a ce je ne sais quoi de faussement décadent.
Après une année entièrement dévouée à faire le faraud à l’égard de ses semblables, notre jeune entrepreneur s’est convaincu de prendre de belles résolutions. Fini l’altruisme, n’ayant que pour idée fixe de « réaliser (son) rêve », il s’était résolu à prendre enfin soin de lui. Ainsi, il souhaitait demeurer dans son train de vie dispendieux qu’il aime à qualifier de « luxury » mais toutefois aspirait à devenir plus « smart ». Pour la énième année, l’euphorie collégiale du 1er janvier avait scellé la destinée de cette nouvelle année. Les dés sont jetés, les jeux sont faits, rien ne va plus. 2016 sera une année meilleure, une année de folies, de luxure, pour sûr !
Esthétiquement parlant, l’États-unien apprécie cette pollution visuelle qui lui rappelle vaguement les enseignes démesurées de Times Square à New-York. Aussitôt, il sort son iPhone pour prendre un cliché. Ne distinguant plus le nom de la voie, notre touriste s’empresse aussitôt de rebaptiser la rue sur Instagram : « 36, Quai des Rolex » ou « Quai des iPhones » en fonction de s’il se trouve côté Pont Saint-Michel ou Pont Neuf. Après tout, le téléphone à la Pomme et le garde-temps Suisse, accessoirement horloger de l’aéroport Charles de Gaulle, sont de remarquables gages pour une institution policière orfèvre en la matière.