La crêpe au Grand Marnier : nouveau symbole de Saint-Tropez ?

St TropezIl règne comme un parfum de gourmandise au détour des remparts, dans le cœur du vieux Saint-Tropez, loin des yachts vaniteux. C’est en flânant à travers ces petites ruelles atypiques que l’on est attiré, non pas par le chant des sirènes mais par l’odeur enivrante en provenance de l’enseigne Grand Marnier.

Grand Marnier Saint TropezCela fait plus de 35 ans que Roger, responsable de la boutique, réveille les papilles des nombreux touristes et célébrités qui viennent déguster d’authentiques crêpes faites maison. Tous les sens sont en ébullition et l’on s’enchante au son du crépitement du beurre sur les plaques. Le geste assuré, Roger la saupoudre de sucre et y verse subtilement du Grand Marnier puis la plie aussitôt en triangle.

Crepe Grand MarnierLes plus gourmands pourront rajouter à convenance de la fameuse liqueur d’orange avec l’immense bouteille qui trône sur le comptoir. Pour varier les plaisirs, les épicuriens peuvent déguster des crêpes au sucre, ou avec un large choix de confitures, au chocolat blanc ou noir, mais pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit de fabrication maison à partir de grands crus Barry.

Roger connaît presque tout le monde et salue chaleureusement les passants et habitués. Au-delà d’une classique tarte Tropézienne, la ville de Saint-Tropez regorge de nombreuses autres merveilles… et qui sait ? Vous pourrez très certainement avoir l’occasion d’en déguster une aux côtés de célébrités.

Crêperie Grand Marnier
Rue des Remparts, 83990 Saint-Tropez

Daniel Latif

La Rosa dei Venti : le restaurant qui ne perd pas le Nord

Rosa dei Venti Claudio di Blasi“Encore et toujours un italien…”. Pour mettre fin à cette éternelle litanie, il faut se rendre à la Rosa dei Venti, à deux pas du square des Batignolles. Un décor sobre mais chic où l’agencement des banquettes, les hublots, puis le choix élégant de la vaisselle nous plongent dans l’ambiance d’un yacht de luxe. Au seuil, une rose des vents indique les différents points cardinaux, si l’on suit la direction Sud-Est, l’on aperçoit ce tableau d’un voilier avec au premier plan le Château de l’Œuf et derrière, le Vésuve. Il n’y a pas de doutes, l’on fait cap sur Naples. Le temps d’une croisière pour apprécier les spécialités napolitaines avec notamment de nombreux produits de la mer, mais il y a également les classiques comme la fameuse pizza Margherita entre autres spécialités dont quelques péchés mignons tels que les gnocchi à la truffe et au speck.

“À NAPLES, SI L’ON FAIT MAL À MANGER DANS UN RESTAURANT, VOUS RISQUEZ VOTRE VIE”

La Rosa dei VentiAprès Pulcinella, La Locanda de Pulcinella et Il Padrino, Vittorio Scala ne s’arrête pas en si bon chemin et ouvre son quatrième restaurant : La Rosa dei Venti. Ce passionné de cuisine en a tout simplement marre “de ces restaurants italiens qui font n’importe quoi !”, c’est pour cela qu’il s’attache à importer ses produits d’Italie, de privilégier le “fait maison” pour offrir des plats frais et de qualité. Car “à Naples, si l’on fait mal à manger dans un restaurant, vous risquez votre vie” raconte Mario Veraldi, un ancien Chef de cuisine. Cette passion pour la cuisine se ressent dans l’assiette car on y retrouve toute la chaleur du sud de l’Italie.

La Rosa dei VentiLa Rosa dei Venti est encore l’un de ces établissements où l’on prend le temps de laisser s’épanouir un bon vin du soleil, boisé et puissant, dans une somptueuse carafe. Voilà qui pourra s’accorder à merveille avec la variété des plats proposés à la carte. Ainsi, l’on revient avec plaisir redécouvrir les traditionnels délices italiens cuisinés avec perfection. Les habitués sont du même avis, les compliments foisonnent ! Le Chef Claudio Di Blasi y est pour beaucoup. Ce dernier n’hésite pas à venir en salle et, de sa cabine aux allures de voilier, il part à la rencontre des clients afin de s’assurer que tout va bien et pour parler de ses plats.
Alors certes, “Encore italien et toujours un italien…” Mais pas n’importe lequel !

Daniel Latif

La Rosa dei Venti
172, rue Cardinet
75017 Paris
tel. 01 46 27 58 77

L’imposture de Kadir Nurman : quand le “créateur” du kebab n’est qu’un simple importateur

Depuis quatre jours, une effervescence règne autour de la disparition de Kadir Nurman, le soi-disant “père du kebab”. Selon les nombreux articles qui lui rendent hommage, Kadir Nurman l’aurait inventé en 1972 à Berlin-Ouest et “n’a jamais pensé à breveter sa création”. Nicolas Turabik précurseur du Döner Kebap à Angoulême et fondateur de Cappadoce kebapDes affirmations qui agacent Nicolas Turabik, patron du restaurant Cappadoce Kebap à Angoulême, qui essaie tant bien que mal de rétablir la vérité auprès de ses clients. En effet, le “kebab” dans sa forme la plus connue aujourd’hui, que l’on surnomme à tort “sandwich grec”, existe “depuis des centaines d’années”. Kadir Nurman a tout simplement importé en Allemagne ce qui se faisait en Turquie. A l’origine, le döner kebap (sic), qui signifie littéralement “viande grillée qui tourne”, est bel et bien présent depuis le début de l’empire ottoman, si ce n’est pas plus.

Contrairement à ce que l’on peut penser en France, où l’on sert habituellement de la viande de poulet, de veau ou encore de dinde, le döner kebap est traditionnellement fait avec de la viande d’agneau. Celle-ci est coupée en de longues tranches, servies dans une assiette sans aucun accompagnement, et non en lambeaux déposés en vrac aux côtés de salades, tomates, oignons recouverts d’une sauce blanche dans un pain.

LE « KEBAB » DANS SA FORME LA PLUS CONNUE AUJOURD’HUI, SURNOMMÉ À TORT « SANDWICH GREC », EXISTE « DEPUIS DES CENTAINES D’ANNÉES »

Le patron du Cappadoce Kebap regrette ainsi la confusion autour du mot “kebab” car cela ne renvoie pas nécessairement au döner kebap. En effet, il existe plusieurs types de kebap : le dürüm kebap où la viande est enroulée avec un choix d’accompagnement dans de la pâte feuilletée appelée Yufka ; le şiş (prononcez chiche) kebap où les morceaux de viande sont en brochettes ; l’Urfa kebap est fait à base de viande hachée et étalée sur une broche, grillée ensuite sur des braises ; l’Adana kebap quant à lui est un Urfa kebap en version épicée.

Les “kebab” sont légion à travers la France et étonnamment manger un “döner” n’a pas vraiment bonne image dans l’hexagone. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de qualité de viande ou d’ambiance dans ces restaurants, la meilleure façon d’apprécier un döner kebap est tout simplement d’aller en Turquie. La référence se trouve à Istanbul chez Beyti, où de nombreuses personnalités comme Li Xiannian, Richard Nixon, Jimmy Carter, Jacques Chirac, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, etc. y ont même fait un détour pour apprécier l’authentique Döner Kebab.

Daniel Latif

Nos adresses :
Cappadoce Kebap
3 rampe d’Aguesseau
Angoulême
Tel. 05 45 94 92 69

Beyti
Orman Sok. No:8 – Florya
Istanbul
Tel. +90 212 66 32 990

Bayramoğlu Döner
Cumhuriyet Cad./seyfi Baba Sk No:2 – Kavacık
Istanbul
Tel. +90 216 413 0045

Matsuri : tant que tu mates, tu souris

Le restaurant Matsuri, situé rue de Richelieu dans le 1er arrondissement de Paris, est le premier à avoir importé en 1986 le principe du convoyeur de sushis. C’est un lieu confiné, les meubles et la décoration rappellent la cantine d’Ikéa. Assis le long du tapis roulant qui défile en continu à travers la salle tel un serpent, on observe la procession mécanique des assiettes aux contours colorés (déconseillé aux daltoniens, risque de surprises au moment de l’addition), elles ont aléatoirement un couvercle transparent — le reflet de ce dernier offre un étrange ballet de méduses au plafond — d’autres, découvertes, mettent en valeur ce long cheveu ornant deux makis saumon qui vient d’entamer son deuxième tour…

“C’est combien le rouge ? Ah non… et le vert ? Trois euros ?” Voici l’éternelle question qui rythme les conversations des clients. Un groupe d’amis à la table mitoyenne empile les couvercles et rangent les assiettes de façon optimale pour continuer le repas. Les bons comptes font les bons amis, ils s’affairent à répartir les assiettes pour savoir combien ils auront chacun à payer au lieu de prendre le temps et savourer les plats. Étonnamment, l’on voit plus d’assiettes rouges, à 5 euros, défiler que des jaunes, à 2 euros. Lorsque les serveurs remarquent qu’il y a trop d’assiettes rouges sur le convoyeur qui ne partent pas, ils placent quelques assiettes jaunes pour relancer l’appétit des plus radins.

C’EST LE PRIX À PAYER POUR UNE INFIDÉLITÉ AVEC SON HABITUEL RESTAURANT JAPONAIS

Matsuri est le lieu idéal pour les masochistes qui veulent jouer le temps d’un repas les comptables et se persuader d’entamer une diète à cause des prix déraisonnables. Trois morceaux de saumon ou deux malheureuses brochettes au fromage fondu pour 5 euros chacun, 2 euros la salade de choux. C’est le prix à payer pour une infidélité avec son habituel restaurant japonais.

Cette fois-ci, j’arrête, vraiment ! Et c’est à ce moment-là, qu’apparaissent trois appétissants makis frits. Je réfléchis, allez, je craque pour trois euros. Trop tard, un autre client s’empare de l’assiette sous mes yeux. Je m’arme de patience, trois tours de tapis roulant plus tard les makis frits n’arrivent toujours pas, il faudra commander auprès du serveur. Fin du repas, je me dirige vers les toilettes qui se trouvent dans la cuisine derrière le chef qui prépare les assiettes. La feuille d’entretien indique que les toilettes n’ont pas été nettoyés depuis trois heures…

On demande l’addition, une fois, deux fois, trois fois… Entre temps, une assiette de saumon vient vous narguer et vous hésitez… Quatre fois ! Le saumon n’aura pas eu raison de vous. Le défilé des plats qui était au début ludique et appétissant devient irritant puis on remet en cause le principe du convoyeur de sushis : et pourquoi pas un rollercoaster de sushis, tant qu’on y est ? On paye, on reste sur sa faim.

Daniel Latif

Ces Food Trucks qui veulent être le King du Burger

À l’heure où l’on nous assène qu’il faut manger sain et équilibré et que les établissements de restauration rapide ont mauvaise réputation, l’arrivée de Burger King ne changera guère la tendance. D’aucuns avoueront leur envie secrète mais non moins persistante de « croquer un bon gros burger bien – fat –« . Cependant, les aficionados semblent être devenus plus exigeants sur la qualité de leurs sandwichs et délaissent les austères fastfoods reflétant l’image de malbouffe au profit de camions ambulants où les hamburgers sont faits de façon artisanale, sous leurs yeux.

À Paris, il existe plusieurs recours pour soulager ce péché de gourmandise états-unien. Depuis un an, deux camions itinérants, ou plutôt « Food Trucks » comme ils disent, se partagent l’essentiel du marché parisien. Il y a tout d’abord le Camion qui fume qui se revendique être le premier fournisseur de Burger ambulant à la New Yorkaise. De l’autre côté, il y a également « le premier Food truck » mais celui-là sert des burgers californiens bios.

Pour les trouver, il faut de la patience car vous devez les pister à travers Twitter et leurs sites internet. Cela peut s’avérer frustrant s’il vous vient une soudaine envie d’hamburger et qu’après de longues heures d’attente, un message vous donne rendez-vous dans deux jours suite à « un problème technique ».

« CE PETIT ÉCART… NE LE DITES PAS À MA FEMME ! »

Il est 11h35, place du marché saint honoré. L’odeur du burger se propage à travers la place. Le Camion du Cantine Cali’ est installé face au Razowski. Pour Jordan Feilder, le fondateur et patron du Cali’ « c’est comme aux États-Unis », cette concurrence n’est pas déloyale et les employés de l’un des meilleurs restaurants de Burgers de Paris y vont même pour manger. Serge digère patiemment et regarde amusé la file d’attente qui se crée sur la place du Marché Saint-Honoré malgré un soleil de plomb. Cela lui “rappelle l’esprit et le concept des baraques à frites” sauf qu’on “remplace la saucisse par du bœuf”. En effet, il habite dans “le ch’Nord” et hasard ou non, sa promenade dans le quartier de la place Vendôme coïncidait avec l’heure de service… “Ne le dites pas à femme !”, culpabilise-t-il mollement car elle lui impose un régime strict, mais “comme elle n’est pas là”, il s’est permis “ce petit écart”.

A peine le « Cali Classic » commandé, qu’il faut régler (9 euros le burger seul, 11 euros avec les frites et la mayonnaise faites maison). Servi dans sa barquette, emballé dans son papier, le burger californien est gros, difficile à prendre en main et se désassemble facilement. Composé de : bœuf bio, “vrai” cheddar, bacon, tomates, oignons rouges, pickles, avocat. C’est délicieux ! Les petits estomacs peineront à le finir. Sans doute repus par les frites irrésistibles.

Le camion qui fume se trouve principalement le soir face au cinéma MK2 Bibliothèque François Mitterrand. Dans un quartier quasiment désert où les commerces et restaurants sont rares, l’on est surpris par la file d’attente qui mène au camion. Il arrive parfois même que Pedro, le manager, vienne informer les derniers venus qu’il « n’aura pas suffisamment de steak pour tout le monde ». Ma première visite se résumait donc à un échec, mais l’envie de Burger me pressa aussitôt chez Schwartz’s Deli, une référence parmi les restaurants de Burger.

Chez Schwartz’s, coup de chance, on m’installe rapidement. Mon cœur penche aussitôt pour le Yankee Burger. 17 euros pour ce burger avec des champignons, du cheddar, du bacon, des oignons caramélisés le tout accompagné d’une salade, de coleslaw, de frites ou galette de pomme de terre. Un burger tellement énorme qu’il faut l’attaquer méthodiquement avec des couverts. Au-delà d’avoir une table et une chaise pour y manger, l’atout de Schwartz’s réside dans la qualité du service. En effet, les serveurs sont aux petits soins avec vous. On ne se plaindra pas que lorsque ces derniers viennent spontanément et systématiquement vous apporter une carafe d’eau fraîche filtrée une fois terminée. Dernier détail, et pas des moindres, la moutarde américaine sucrée French’s, absente chez nombre de concurrents dont Razowski.

LE CAMION QUI SE REVENDIQUE NEW YORKAIS PROPOSE ÉTONNAMMENT DES PORTIONS « FRANÇAISES »

La semaine d’après, je retourne au Camion qui fume. Une heure avant le début du service, Pablo me conseille de gouter le « Burger BBQ », le plus prisé des clients. Une file d’attente commence à se créer et attire les plus curieux désireux de « casser la croûte suivi d’un cinoche ». Les frites noircies baignant dans l’huile et le sel m’ont laissé perplexe. Je suis enfin servi et découvre un petit burger, au pain brioché que j’ai englouti en quelques minutes. Le camion qui se revendique New Yorkais propose étonnement des portions « françaises », sans doute pour inviter à poursuivre sur un dessert. L’on reste sur sa faim.

Si l’on compare les prix des deux Food Trucks, manger bio ne coûte pas forcément plus cher. Le fait de voir son burger préparé sous les yeux ainsi que l’affichage d’éventuelles mentions bio font moins culpabiliser les clients qui n’hésitent pas à revenir toutes les semaines sans nécessairement se préoccuper des apports caloriques. Ces derniers se rassurent ainsi : « c’est sans doute gras, mais comparé au Mac-do il y a moins ou presque pas d’ajouts chimiques dans les produits ».

Liv Schleimann, une nutritionniste avertie sur les dangers de cette nourriture dite saine m’informe que « lors des périodes de fortes chaleurs, l’on ne peut guère vérifier si la chaîne du froid a été bien respectée et qu’il y a un risque d’intoxication alimentaire notamment à cause des salmonelles ».

SI TU NE VIENS PAS À CANTINE CALIFORNIA, CANTINE CALIFORNIA VIENDRA À TOI.

A ce prix-là, les plus économes se demanderont s’il n’est pas plus avantageux de faire des burgers soi-même à la maison et vanteront les mérites du burger fait chez soi car l’on y met ce que l’on veut et c’est plus ou moins diététique mais non moins convivial. Jordan Feilders a même pensé à eux et leur livre les secrets… pour le prix d’un burger.

Cantine California, Jordan Feilders et Virginie Garnier, Hachette Pratique, 2013

Daniel Latif
Illustration : Cunione

Lanson White Label, le Champagne personnalisable

Pour l’été, Lanson habille sa champenoise de blanc chic cérémonial. Baptisée White Label, ce flacon se trouve parfaitement assorti pour faire pétiller le très célèbre Dîner en Blanc à travers le monde.

Lanson invite à déguster et à personnaliser le vin de 14 juillet en y glissant, selon l’humeur, une framboise, une feuille de menthe pour créer un vin de champagne unique et à votre goût.
Si votre envie de customisation est encore plus poussée, vous pourrez profiter du revêtement blanc pour rendre la bouteille encore plus unique en laissant exprimer votre talent de poète ou d’artiste.

Les puristes pourront l’apprécier nature et ressentir la subtilité des arômes vifs et fruités. Le White Label accompagnera à merveille un cheese cake aux fruits rouges.

Daniel Latif
Photo : Sylvester Djualim

Burger King arrive en France : mais qui est vraiment le Roi du Burger ?

Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères
“Il me manque quelque chose… dans ma vie !” chantaient en 2009 les danseurs du mouvement “Back in France” qui prônent à travers un court métrage, façon comédie musicale, le retour de Burger King dans l’hexagone. 12 ans après la disparition du dernier Burger King de France, ils défilent tout en chorégraphie pour interpeller leurs “camarades royalistes du Burger” avec pour seul mot d’ordre : “laissez-moi kiffer mon double Whooper”.
En attendant, les plus courageux — ou accro — prennent l’Eurostar direction Londres pour faire un tour chez Burger King après avoir rendu bien évidemment visite à la Reine ! Oh yes it’s good to be the King !

Burger King serait-il suffisamment Fou ou Cavalier pour affronter le Roi Mc Donald’s ?
Ce n’est que trois ans plus tard, en février 2012, qu’une rumeur relayée par les médias met le feu aux poudres : Burger King s’installerait au sein de la Gare Saint Lazare. Mars 2012, Burger King ne confirme toujours rien officiellement. Certains médias passent pour les Rois des Cons. Jusqu’au 22 décembre 2012, date à laquelle ouvre enfin un Burger King… à Marseille ! Les “fastfood sans saveur” sont en plein désarroi !
Après 16 ans d’absence, où le Roi du Burger n’osait pas reconquérir le territoire français craignant de faire peu de R.O.I.
À la question du « Burger Quizz » qui est le roi du Burger ? Il n’est pas si facile de trancher. La différence se jouera certainement dans la qualité du service. Car chez Ronald Mc Donald’s, le client est loin d’être Roi. Chez Quick, on lui a carrément coupé la tête !
Désormais, les français auront une alternative au Royal Deluxe et au Giant.

“Je voudrais déjà être Roi !”
Arrivera un jour où les Burger King pousseront comme des Leroy Merlin. On annonce, dans la foulée, l’ouverture cet été d’un Burger King à Reims. Ville des sacres où ont été couronnés la plupart des rois de France. Louis, Rémois de naissance, préfère rester prudent : “ne crions pas “Vive le Roi !” trop tôt et attendons que cela ouvre”. Il a raison suivons ce sage conseil et jouons à : un, deux, trois… Roi du Silence !

Vous reprendrez bien un petit coup de fouet au Relais de l’Entrecôte ?

Lorsque l’on me proposa d’y aller pour déjeuner, je me suis demandé : est-ce du masochisme d’aller au Relais de l’Entrecôte ?

Quand on pense qu’il y a, hors certains jours de chance, entre 40 minutes et 1h30 d’attente pour avoir une table dans cette fameuse enseigne…

On peut clairement dire, oui, c’est du grand n’importe quoi !

Georges * (son nom a été modifié) est un habitué qui fréquente l’établissement depuis 40 ans. Il connaît, et est connu de, toutes les serveuses, leur fait même la bise. Il me confie qu’il souffre de problèmes de dos et a la station debout pénible : “Ouais, ici c’est comme ça, on ne m’apporte même pas une chaise” se lamente-t-il, déplorant le fait qu’il ait à s’asseoir sur le paillasson.

On est loin du dicton : ” Le client est roi !”.

Se faire imposer une formule où l’on n’a pas de choix : salade aux noix suivie d’une entrecôte découpée en tranches accompagnée de frites et d’une fameuse sauce secrète.

En effet, il faut vraiment être sûr de soi !

Pour le dessert, l’on vous tend deux cartes : l’une ne contient que des photos d’une sélection de desserts, sans légende, et l’autre carte comporte une liste exhaustive des douceurs. A vous de relier les éléments et de deviner le nom ou les ingrédients de cette coupe alléchante.

Quel désarroi !

Les serveuses sont tellement impatientes de vous débarrasser qu’en guise de digestif, elles vous apporteront le terminal carte bleue à côté du café. Même pas le temps de sucrer le café que vous venez déjà de régler.

Il y a de quoi rester coi !

C’est dans ces moments-là qu’on se dit que la “douloureuse” porte bien son nom… Il est temps de partir, le restaurant ne désemplit pas et d’autres clients attendent désespérément une table.

Décidément, là il faut aimer se faire du mal, ce n’est pas la joie !

Certes, il faut être un peu maso mais on a tellement bien mangé que l’on y reviendra volontiers se faire maltraiter !

Daniel Latif
Illustration : Camille Gaudefroy

Guide Michelin 2013, le meilleur ambassadeur de la gastronomie française

“Michelin a toujours été en avance sur son temps”. C’est ce qu’a affirmé Michael Ellis, directeur international des Guides Michelin, lors de la présentation de l’édition 2013 du célèbre Guide rouge dans la prestigieuse enceinte de l’Automobile Club de France. Et il n’a pas tort. En effet, le guide Michelin recense depuis plus de cent ans les meilleures tables en France. L’UNESCO, de son côté, a attendu 2010 pour ériger la gastronomie française dans son patrimoine de l’humanité. Un siècle plus tard, “Michelin sait toujours vivre avec son temps” poursuit Michael Ellis en soulignant la complémentarité du Guide avec l’application mobile et du site internet.
Au menu de la 104ème édition du Guide, une sélection qui salue la vitalité de la cuisine française avec 8 768 établissements dont 4461 hôtels et maisons d’hôtes et 4282 restaurants. Le nombre d’étoiles distingue les meilleures tables, tous styles de cuisine confondus. Les critères retenus sont : les ingrédients, la maîtrise des cuissons et des saveurs et le rapport qualité/prix. Notons l’arrivée d’un seul nouveau “trois-étoiles” : La Vague d’Or à Saint-Tropez dirigé par Arnaud Donckele, un jeune chef de 35 ans. Parmi les “deux-étoiles”, cinq nouveaux restaurants avec, entre autres, l’Hostellerie du Chapeau Rouge à Dijon avec à sa tête le chef William Frachot qui explique que cette distinction “n’est pas le fruit du hasard mais de longues années de travail et de remises en question” puis La Table du Kilimandjaro à Courchevel avec l’un de ses chefs Glenn Viel qui confie ne pas vouloir s’“arrêter en si bon chemin et pense déjà à la troisième étoile”.

Ce millésime 2013 sortira le 1er mars. Un baromètre de la gastronomie que je recommande fortement de garder dans votre voiture, au cas où l’envie vous prendrait de partir en escapade gourmande à travers la France.

Daniel Latif
Photo : Sylvester Djualim