Insignia, le 1er de la classe Opel

– “Voiture européenne de l’année 2009”
– “Meilleur résultat du segment des berlines de gamme moyenne, avec le moins de défauts constatés, pour la troisième année consécutive” selon DEKRA, l’un des principaux organismes de contrôles et de certification au monde
– “Note maxi 5 étoiles Euro NCAP” ayant démontré une sécurité exemplaire lors des crash-tests.
On ne tarit point d’éloges sur elle. En effet, l’Insignia se veut être la première de la classe Opel. Du latin insignis, “qui porte une marque distinctive, remarquable”. Cette berline porte bien son nom.
Elle a su tirer les enseignements de son prédécesseur, la Vectra. Cette berline statutaire fait figure par rapport aux BMW série 3, Volkswagen Passat, Mercedes Classe C ou Peugeot 508. D’aspect semblable à une Audi S4, elle se distingue de cette dernière à travers des phares redessinés et à une calandre chromée abaissée qui lui confèrent une allure beaucoup plus enthousiaste à l’avant. À l’arrière, les feux de position et de stop en forme de boomerang soulignent le dynamisme de l’Insignia et édifient ainsi la signature visuelle du constructeur de Rüsselsheim.

Toujours dans une quête perpétuelle d’amélioration, le bon élève allemand a épuré sa console centrale en la rendant plus intuitive grâce à un écran tactile accompagné d’un nouveau pavé tactile où le conducteur dirige du bout du doigt le GPS et les applications du système multimédia nommé IntelliLink. La pédagogie allemande s’avère efficace pour enseigner avec minutie et en détails la Deutsche Qualität afin de maîtriser et connaître par cœur votre Insignia. Fini les cahiers « modes d’emploi », sortez vos iPhones ! L’application “MyOpelManual” scanne toutes les parties du véhicule, y compris dans le capot, et vous explique toutes les subtilités de l’Insignia.
Ce haut de gamme Opel s’illustre parfaitement dans l’exercice physique et se décline dans une version sportive ultime OPC (Opel Performance Center) doté d’un moteur V6 de 325ch reconnaissable par ses sorties d’échappement intégrées à l’arrière qui rappellent les réacteurs d’avions.
L’avis du conseil de classe est collégial : Opel a fait du bon travail dans l’ensemble, c’est tout à fait encourageant pour le prochain modèle. L’insignia réussit haut la main l’évaluation et reçoit la mention “Bien”.

Daniel Latif

L’imposture de Kadir Nurman : quand le “créateur” du kebab n’est qu’un simple importateur

Depuis quatre jours, une effervescence règne autour de la disparition de Kadir Nurman, le soi-disant “père du kebab”. Selon les nombreux articles qui lui rendent hommage, Kadir Nurman l’aurait inventé en 1972 à Berlin-Ouest et “n’a jamais pensé à breveter sa création”. Nicolas Turabik précurseur du Döner Kebap à Angoulême et fondateur de Cappadoce kebapDes affirmations qui agacent Nicolas Turabik, patron du restaurant Cappadoce Kebap à Angoulême, qui essaie tant bien que mal de rétablir la vérité auprès de ses clients. En effet, le “kebab” dans sa forme la plus connue aujourd’hui, que l’on surnomme à tort “sandwich grec”, existe “depuis des centaines d’années”. Kadir Nurman a tout simplement importé en Allemagne ce qui se faisait en Turquie. A l’origine, le döner kebap (sic), qui signifie littéralement “viande grillée qui tourne”, est bel et bien présent depuis le début de l’empire ottoman, si ce n’est pas plus.

Contrairement à ce que l’on peut penser en France, où l’on sert habituellement de la viande de poulet, de veau ou encore de dinde, le döner kebap est traditionnellement fait avec de la viande d’agneau. Celle-ci est coupée en de longues tranches, servies dans une assiette sans aucun accompagnement, et non en lambeaux déposés en vrac aux côtés de salades, tomates, oignons recouverts d’une sauce blanche dans un pain.

LE « KEBAB » DANS SA FORME LA PLUS CONNUE AUJOURD’HUI, SURNOMMÉ À TORT « SANDWICH GREC », EXISTE « DEPUIS DES CENTAINES D’ANNÉES »

Le patron du Cappadoce Kebap regrette ainsi la confusion autour du mot “kebab” car cela ne renvoie pas nécessairement au döner kebap. En effet, il existe plusieurs types de kebap : le dürüm kebap où la viande est enroulée avec un choix d’accompagnement dans de la pâte feuilletée appelée Yufka ; le şiş (prononcez chiche) kebap où les morceaux de viande sont en brochettes ; l’Urfa kebap est fait à base de viande hachée et étalée sur une broche, grillée ensuite sur des braises ; l’Adana kebap quant à lui est un Urfa kebap en version épicée.

Les “kebab” sont légion à travers la France et étonnamment manger un “döner” n’a pas vraiment bonne image dans l’hexagone. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de qualité de viande ou d’ambiance dans ces restaurants, la meilleure façon d’apprécier un döner kebap est tout simplement d’aller en Turquie. La référence se trouve à Istanbul chez Beyti, où de nombreuses personnalités comme Li Xiannian, Richard Nixon, Jimmy Carter, Jacques Chirac, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, etc. y ont même fait un détour pour apprécier l’authentique Döner Kebab.

Daniel Latif

Nos adresses :
Cappadoce Kebap
3 rampe d’Aguesseau
Angoulême
Tel. 05 45 94 92 69

Beyti
Orman Sok. No:8 – Florya
Istanbul
Tel. +90 212 66 32 990

Bayramoğlu Döner
Cumhuriyet Cad./seyfi Baba Sk No:2 – Kavacık
Istanbul
Tel. +90 216 413 0045

Matsuri : tant que tu mates, tu souris

Le restaurant Matsuri, situé rue de Richelieu dans le 1er arrondissement de Paris, est le premier à avoir importé en 1986 le principe du convoyeur de sushis. C’est un lieu confiné, les meubles et la décoration rappellent la cantine d’Ikéa. Assis le long du tapis roulant qui défile en continu à travers la salle tel un serpent, on observe la procession mécanique des assiettes aux contours colorés (déconseillé aux daltoniens, risque de surprises au moment de l’addition), elles ont aléatoirement un couvercle transparent — le reflet de ce dernier offre un étrange ballet de méduses au plafond — d’autres, découvertes, mettent en valeur ce long cheveu ornant deux makis saumon qui vient d’entamer son deuxième tour…

“C’est combien le rouge ? Ah non… et le vert ? Trois euros ?” Voici l’éternelle question qui rythme les conversations des clients. Un groupe d’amis à la table mitoyenne empile les couvercles et rangent les assiettes de façon optimale pour continuer le repas. Les bons comptes font les bons amis, ils s’affairent à répartir les assiettes pour savoir combien ils auront chacun à payer au lieu de prendre le temps et savourer les plats. Étonnamment, l’on voit plus d’assiettes rouges, à 5 euros, défiler que des jaunes, à 2 euros. Lorsque les serveurs remarquent qu’il y a trop d’assiettes rouges sur le convoyeur qui ne partent pas, ils placent quelques assiettes jaunes pour relancer l’appétit des plus radins.

C’EST LE PRIX À PAYER POUR UNE INFIDÉLITÉ AVEC SON HABITUEL RESTAURANT JAPONAIS

Matsuri est le lieu idéal pour les masochistes qui veulent jouer le temps d’un repas les comptables et se persuader d’entamer une diète à cause des prix déraisonnables. Trois morceaux de saumon ou deux malheureuses brochettes au fromage fondu pour 5 euros chacun, 2 euros la salade de choux. C’est le prix à payer pour une infidélité avec son habituel restaurant japonais.

Cette fois-ci, j’arrête, vraiment ! Et c’est à ce moment-là, qu’apparaissent trois appétissants makis frits. Je réfléchis, allez, je craque pour trois euros. Trop tard, un autre client s’empare de l’assiette sous mes yeux. Je m’arme de patience, trois tours de tapis roulant plus tard les makis frits n’arrivent toujours pas, il faudra commander auprès du serveur. Fin du repas, je me dirige vers les toilettes qui se trouvent dans la cuisine derrière le chef qui prépare les assiettes. La feuille d’entretien indique que les toilettes n’ont pas été nettoyés depuis trois heures…

On demande l’addition, une fois, deux fois, trois fois… Entre temps, une assiette de saumon vient vous narguer et vous hésitez… Quatre fois ! Le saumon n’aura pas eu raison de vous. Le défilé des plats qui était au début ludique et appétissant devient irritant puis on remet en cause le principe du convoyeur de sushis : et pourquoi pas un rollercoaster de sushis, tant qu’on y est ? On paye, on reste sur sa faim.

Daniel Latif

Seat Leon SC : L’auto a ses emocións que l’ingénieur ne « Seat » point

Le nouveau slogan de Seat pourrait dérouter les fidèles de l’ancienne Espagnole et d’aucuns afficheront leur scepticisme vis-à-vis d’un changement aussi radical. Passer de auto emoción à Enjoyneering est quelque peu dépaysant.
Étymologiquement, la contraction de deux mots enjoy et engineering offre un aspect de la nouvelle Allemande des plus raisonnés : “le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas”. Autrement dit : L’auto a ses emocións que ses ingénieurs n’enjoyent point. De surcroît, les allemands raffolent de ce genre de néologisme anglophone…
Mais alors pourquoi un tel changement ? Parce que « peu de gens ont conscience qu’il y a un moteur Volkswagen dedans ». En effet, l’auto nous offre une alliance des plus singulières qui pourrait surprendre. Imaginez la combinaison d’un opéra allemand à une salsa espagnole. Ou bien, le temps radieux du Sud associé au plaisir no-limit d’une Deutsche Autobahn. En d’autres termes, une férocité allemande enfouie dans une carrosserie espagnole. Cela revient à quitter l’atmosphère méditerranéenne au ciel azur, ambiance chaleureuse et reposante pour mettre le cap vers une contrée germanique assujettie aux nuages où la fraîcheur rime avec rigueur.

UN ÉTRANGE PARADOXE QUI TRADUIRAIT UN ANOBLISSEMENT DE LA MARQUE

Le secret de cette alliance repose sur un rapport émotionnel à 60 % et rationnel à 40 %. La Seat Leon Sportive coupé est vraiment sportive lorsque l’on sélectionne le profil “Sport” ; mais reste toutefois raisonnable en proposant les profils de conduite “Normal” et pour les plus sérieux l’option “Éco”. Certes, le coupé trois portes a été rabaissé mais il reste statutaire, faisant penser à une Audi avec ses feux LED et ses lignes acérées.
Équipé dans la finition FR, d’un moteur 1.8 TSI de 180ch — commun à l’Audi A3 et la Volkswagen Golf avec un prix beaucoup plus raisonnable, il y a de quoi vous émouvoir. Avec une consommation de 7 litres au 100, cela vous donnera l’envie d’enchaîner les kilomètres en toute sérénité car la voiture, pleine de raison, saura détecter l’arrivée de la fatigue. Son écran tactile avec capteur de proximité alterne l’affichage plein écran et les options lorsque vous en avez besoin. Une voiture branchée qui cependant souhaite « vieillir sa clientèle » en s’adressant aux jeunes familles mais également aux retraités. Encore un étrange paradoxe qui traduirait un anoblissement de la marque.
En dépit des querelles germano-hispaniques, et contrairement à la plupart des voitures, cette Seat Leon SC parvient à combiner harmonieusement émotion et raison. De cette coalition, résulte le fruit d’une collaboration symbolisant spontanément ce que l’on pourrait appeler “la voiture européenne”.

Daniel Latif

Stationnement : les ruses pour ne pas payer

Abus de stationnement Caducée Daniel Latif

Abus de stationnement dans Paris, caducée médecin, cocarde avocat, macaron et fausses carte handicapé GIC, etc.
Dis-moi ce que tu affiches derrière le pare-brise et je te dirai qui tu es…

Florilège des ruses pour éviter les amendes et ne pas payer, dossier à lire sur Le Point.

Hyundai, le nouveau Dom Juan coréen met le grappin sur l’Europe

« Il faut prononcer ‘Hiyoundé’ c’est pas ‘Iyoundaïe’ ni même ‘Oundaye’”, ironise Deok-Jeong Im, Président de Hyundai Motor France, qui parle remarquablement le français. Ce nom signifie en coréen : modernité. On aurait aussi pu le prononcer à ma façon : ‘You’n’daïe’, un romantique “Toi et moi” dans la langue de Shakespeare : You and I. On aurait pu… si les relations entre Hyundai et le gouvernement français étaient au beau fixe ! Car en ce moment la chansonnette que fredonne le Ministre du redressement productif est plutôt dans le registre du “Without you”. En effet, le 26 septembre 2012, Arnaud Montebourg dénonçait “les français qui achètent des Hyundai et des Kia”, enchérissant qu’ils ne contribuaient qu’à renforcer “une forme de dureté sociale”.
En dépit de cette invective, et du fait que la Garde des Sceaux Christiane Taubira ait déclaré dans son patrimoine une Hyundai datant de 2008, les relations sont toujours quelque peu embarrassantes et la marque coréenne “souffre d’un déficit de notoriété important en France” selon M. Im.

Hyundai veut conquérir la France et est prêt à tout pour la courtiser. Cela passe tout d’abord par une “adaptation au goût des français et des européens” de leur production. Pour mieux épouser le marché français, les motorisations diesel ont été favorisées mais Hyundai reste très attentif sur l’évolution de l’avantage fiscal de ce carburant et se tient prêt à rééquilibrer sa production de versions essence. Certes Hyundai, avec la i30, n’a pas raflé le titre de la voiture de l’année 2013 mais la direction compte revenir à la charge en 2014, mettant le cap cette fois-ci sur la première place du podium. En s’attaquant aux marques déjà bien installées comme Volkswagen, avec la Golf, Hyundai veut réaffirmer son positionnement de constructeur de véhicules modernes et premium tout en étant à la fois accessibles. Le constructeur sud coréen veut se revendiquer européen car une partie de ses modèles sont fabriqués en République tchèque et en Turquie puis n’exclut pas une éventuelle production en France prochainement…

LE PACTE HYUNDAI : POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE

Ce nouveau constructeur européen se veut grand seigneur, il propose ainsi une indécente garantie avec kilométrage illimité, l’assistance dépannage et le contrôle annuel gratuit pendant 5 ans. Un triple soufflet qui a de quoi inquiéter tous ses rivaux. En guise d’ultime séduction, Hyundai veut rassurer ses nouveaux clients en leur offrant également une assurance perte d’emploi. Fini le Pôle emploi, avec le constructeur s’engage, dans le cadre d’un Pacte, à accompagner son client en cas de difficultés, pour le meilleur et pour le pire. Ici, la voiture sera plus qu’un simple moyen de locomotion, mieux qu’un conjoint, elle sera votre coach et vous promet une réinsertion sur le marché de l’emploi.

Suivons les conseils d’Arnaud Montebourg et regardons “ce qu’il y a derrière les vitres de la voiture”. “L’inconvénient quand les équipement sont foisonnants, lance Stéphane Godefroy, chef de gamme Hyundai Motor France, c’est qu’ils ne tiennent pas sur un seul slide Powerpoint”. L’on se demande ce qui pourrait se cacher derrière cette volonté d’un constructeur aussi attentionné et prêt à tant d’efforts pour se faire accepter auprès de sa future clientèle. Cette voiture a tout d’une grande : un écran GPS tactile, une boîte de vitesses à six rapports, pédaliers façon aluminium, aide au démarrage en côte, une caméra de recul, un toit ouvrant panoramique…
Un nouveau venu qui veut se placer au même niveau que ses rivaux avec quasiment les même tarifs, voilà de quoi rassurer les inquiétudes du Ministre du redressement productif qui craignait une concurrence déloyale. Face à tant de projets enthousiastes, où Hyundai tel le nouveau Dom Juan s’est attaché, avec ténacité et détermination, à montrer son réel investissement au-delà du simple coup marketing et souhaite obtenir l’occasion de faire ses preuves. Difficile de s’opposer à une telle union.

Daniel Latif

Si Galilée était encore en vie, il aurait été transporté par l’Astra GTC

Parmi l’amas d’étoiles observables sur Terre, il y en a une nommée Astra GTC — nom de code pour Grand tourisme compacte. Les scientifiques de Rüsselsheim la reconnaissent grâce à sa couleur “melon ensoleillé” ou plus vulgairement “jaune moutarde”. On remarque à l’avant une constellation de phares bi-xenon et de feux diurnes qui lui confère un regard céleste. Cet astre de la galaxie Opel peut filer, dans certaines contrées germaniques, à la vitesse de 219 km/h.

LA NOUVELLE « ASTRACTION » TERRESTRE

A l’oeil nu, on remarque des lignes fuyantes forgées par les éléments de la nature qui laissent apparaître l’aérodynamisme notoire de cette Astra. Ses formes bombées à l’arrière peuvent faire penser à une soucoupe volante prête à s’envoler pour un voyage “astra-terreste”. Son coffre petit d’apparence, se trouve être digne d’une malle de Mary Poppins.

A l’intérieur, lorsque le voyageur de l’espace appuie sur le bouton Sport, l’ambiance de l’habitacle se métamorphose. Ainsi, les cadrans du tableau de bord, les poignées de portes et même le dessous de la boîte de vitesses s’illuminent d’un rouge nébuleux.

Cet astre, émettant moins de 15 % d’émissions de CO2 par rapport à la pléiade d’étoiles gravitant sur Terre, est composé d’un noyau de quatre cylindres essence à injection directe 1.6 SIDI Turbo, et développe 170 chevaux.

Les heureux “Astranautes” se sont fiés à la bonne étoile en la choisissant car en effet, c’est une Opel et en terme de qualité : “Elle est extra cette Astra !”. Et c’est pourquoi ils lui accordent tous sans hésiter trois étoiles.

Daniel Latif

Ces Food Trucks qui veulent être le King du Burger

À l’heure où l’on nous assène qu’il faut manger sain et équilibré et que les établissements de restauration rapide ont mauvaise réputation, l’arrivée de Burger King ne changera guère la tendance. D’aucuns avoueront leur envie secrète mais non moins persistante de « croquer un bon gros burger bien – fat –« . Cependant, les aficionados semblent être devenus plus exigeants sur la qualité de leurs sandwichs et délaissent les austères fastfoods reflétant l’image de malbouffe au profit de camions ambulants où les hamburgers sont faits de façon artisanale, sous leurs yeux.

À Paris, il existe plusieurs recours pour soulager ce péché de gourmandise états-unien. Depuis un an, deux camions itinérants, ou plutôt « Food Trucks » comme ils disent, se partagent l’essentiel du marché parisien. Il y a tout d’abord le Camion qui fume qui se revendique être le premier fournisseur de Burger ambulant à la New Yorkaise. De l’autre côté, il y a également « le premier Food truck » mais celui-là sert des burgers californiens bios.

Pour les trouver, il faut de la patience car vous devez les pister à travers Twitter et leurs sites internet. Cela peut s’avérer frustrant s’il vous vient une soudaine envie d’hamburger et qu’après de longues heures d’attente, un message vous donne rendez-vous dans deux jours suite à « un problème technique ».

« CE PETIT ÉCART… NE LE DITES PAS À MA FEMME ! »

Il est 11h35, place du marché saint honoré. L’odeur du burger se propage à travers la place. Le Camion du Cantine Cali’ est installé face au Razowski. Pour Jordan Feilder, le fondateur et patron du Cali’ « c’est comme aux États-Unis », cette concurrence n’est pas déloyale et les employés de l’un des meilleurs restaurants de Burgers de Paris y vont même pour manger. Serge digère patiemment et regarde amusé la file d’attente qui se crée sur la place du Marché Saint-Honoré malgré un soleil de plomb. Cela lui “rappelle l’esprit et le concept des baraques à frites” sauf qu’on “remplace la saucisse par du bœuf”. En effet, il habite dans “le ch’Nord” et hasard ou non, sa promenade dans le quartier de la place Vendôme coïncidait avec l’heure de service… “Ne le dites pas à femme !”, culpabilise-t-il mollement car elle lui impose un régime strict, mais “comme elle n’est pas là”, il s’est permis “ce petit écart”.

A peine le « Cali Classic » commandé, qu’il faut régler (9 euros le burger seul, 11 euros avec les frites et la mayonnaise faites maison). Servi dans sa barquette, emballé dans son papier, le burger californien est gros, difficile à prendre en main et se désassemble facilement. Composé de : bœuf bio, “vrai” cheddar, bacon, tomates, oignons rouges, pickles, avocat. C’est délicieux ! Les petits estomacs peineront à le finir. Sans doute repus par les frites irrésistibles.

Le camion qui fume se trouve principalement le soir face au cinéma MK2 Bibliothèque François Mitterrand. Dans un quartier quasiment désert où les commerces et restaurants sont rares, l’on est surpris par la file d’attente qui mène au camion. Il arrive parfois même que Pedro, le manager, vienne informer les derniers venus qu’il « n’aura pas suffisamment de steak pour tout le monde ». Ma première visite se résumait donc à un échec, mais l’envie de Burger me pressa aussitôt chez Schwartz’s Deli, une référence parmi les restaurants de Burger.

Chez Schwartz’s, coup de chance, on m’installe rapidement. Mon cœur penche aussitôt pour le Yankee Burger. 17 euros pour ce burger avec des champignons, du cheddar, du bacon, des oignons caramélisés le tout accompagné d’une salade, de coleslaw, de frites ou galette de pomme de terre. Un burger tellement énorme qu’il faut l’attaquer méthodiquement avec des couverts. Au-delà d’avoir une table et une chaise pour y manger, l’atout de Schwartz’s réside dans la qualité du service. En effet, les serveurs sont aux petits soins avec vous. On ne se plaindra pas que lorsque ces derniers viennent spontanément et systématiquement vous apporter une carafe d’eau fraîche filtrée une fois terminée. Dernier détail, et pas des moindres, la moutarde américaine sucrée French’s, absente chez nombre de concurrents dont Razowski.

LE CAMION QUI SE REVENDIQUE NEW YORKAIS PROPOSE ÉTONNAMMENT DES PORTIONS « FRANÇAISES »

La semaine d’après, je retourne au Camion qui fume. Une heure avant le début du service, Pablo me conseille de gouter le « Burger BBQ », le plus prisé des clients. Une file d’attente commence à se créer et attire les plus curieux désireux de « casser la croûte suivi d’un cinoche ». Les frites noircies baignant dans l’huile et le sel m’ont laissé perplexe. Je suis enfin servi et découvre un petit burger, au pain brioché que j’ai englouti en quelques minutes. Le camion qui se revendique New Yorkais propose étonnement des portions « françaises », sans doute pour inviter à poursuivre sur un dessert. L’on reste sur sa faim.

Si l’on compare les prix des deux Food Trucks, manger bio ne coûte pas forcément plus cher. Le fait de voir son burger préparé sous les yeux ainsi que l’affichage d’éventuelles mentions bio font moins culpabiliser les clients qui n’hésitent pas à revenir toutes les semaines sans nécessairement se préoccuper des apports caloriques. Ces derniers se rassurent ainsi : « c’est sans doute gras, mais comparé au Mac-do il y a moins ou presque pas d’ajouts chimiques dans les produits ».

Liv Schleimann, une nutritionniste avertie sur les dangers de cette nourriture dite saine m’informe que « lors des périodes de fortes chaleurs, l’on ne peut guère vérifier si la chaîne du froid a été bien respectée et qu’il y a un risque d’intoxication alimentaire notamment à cause des salmonelles ».

SI TU NE VIENS PAS À CANTINE CALIFORNIA, CANTINE CALIFORNIA VIENDRA À TOI.

A ce prix-là, les plus économes se demanderont s’il n’est pas plus avantageux de faire des burgers soi-même à la maison et vanteront les mérites du burger fait chez soi car l’on y met ce que l’on veut et c’est plus ou moins diététique mais non moins convivial. Jordan Feilders a même pensé à eux et leur livre les secrets… pour le prix d’un burger.

Cantine California, Jordan Feilders et Virginie Garnier, Hachette Pratique, 2013

Daniel Latif
Illustration : Cunione

Dis-moi ce que tu affiches derrière le pare-brise et je te dirai qui tu es…

Abus de stationnement Caducée Daniel Latif

Abus de stationnement dans Paris, caducée médecin, cocarde avocat, macaron et fausses carte handicapé GIC, etc.
Dis-moi ce que tu affiches derrière le pare-brise et je te dirai qui tu es…

Florilège des ruses pour éviter les amendes et ne pas payer, dossier à lire sur Le Point.

Lanson White Label, le Champagne personnalisable

Pour l’été, Lanson habille sa champenoise de blanc chic cérémonial. Baptisée White Label, ce flacon se trouve parfaitement assorti pour faire pétiller le très célèbre Dîner en Blanc à travers le monde.

Lanson invite à déguster et à personnaliser le vin de 14 juillet en y glissant, selon l’humeur, une framboise, une feuille de menthe pour créer un vin de champagne unique et à votre goût.
Si votre envie de customisation est encore plus poussée, vous pourrez profiter du revêtement blanc pour rendre la bouteille encore plus unique en laissant exprimer votre talent de poète ou d’artiste.

Les puristes pourront l’apprécier nature et ressentir la subtilité des arômes vifs et fruités. Le White Label accompagnera à merveille un cheese cake aux fruits rouges.

Daniel Latif
Photo : Sylvester Djualim