Les Beaux-Arts relancent le Bal des 4’z’arts

Samedi 30 juin, 22 heures, au 14 rue Bonaparte, il fallait montrer patte blanche — ou plutôt bracelet bleu — pour accéder au Bal de l’école nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA). Au terme des « Ateliers ouverts », où les étudiants ont exposé leurs œuvres et rencontré le grand public ainsi que des professionnels de l’art, l’ambiance est à la fête. Les quelques 2 000 invités ont vraiment joué le jeu et se sont donnés la peine de se déguiser. Les étudiants étaient facile à reconnaître, se démarquant ainsi grâce à leur inventivité et créativité pour élaborer des costumes originaux et assez réussis. Parmi les plus notoires, il y avait Saïdia déguisée en Amy Winehouse, qui, équipée de son micro, entonnait les chansons les plus connues de l’artiste soul. Cette dernière vient tout juste d’obtenir son Diplôme national supérieur d’arts plastiques et a tenu à cette occasion un atelier maquillage et costume afin de « permettre à chacun de se grimer à son envie, de peaufiner les laborieux personnages et aux invités extérieurs de l’école de prendre part à l’euphorie du bal » explique-t-elle.

L’apogée de la soirée se fit ressentir lorsque les étudiants répartis en ateliers ont été invités à procéder au défilé — dans un cadre historique grandiose, sous la verrière des Beaux-Arts — chacun avec un thème spécifique, devant un jury. Saïdia confie que ce fut « pour beaucoup d’étudiants de l’école un moment de fête après une longue période de travail en vue des passages de diplômes tout au long du mois de juin ».

Georges Brassens regrettait longuement de ne plus pouvoir aller danser au grand bal des Quat’z’arts dans sa chanson éponyme. Prenant cela très à cœur en affirmant que : « les vrais enterrements viennent de commencer ». Aujourd’hui, il doit se retourner dans sa tombe !
46 ans après l’épilogue du fameux carnaval des quatre branches de l’ENSBA (architecture, sculpture, peinture et gravure) où la fête se transformait habituellement en orgie. « Le bal représentait l’image libertaire qui commençait à devenir assez dérangeante pour l’institution » explique Nicolas Bourriaud, directeur des Beaux-Arts ayant pris ses fonctions en décembre 2011. Ce fut, en effet, lors de ces bals que l’on vit pour la première fois, une participante du nom de Mona effectuer l’effeuillage, le précurseur du strip-tease…

Quelques mois après son arrivée, Nicolas Bourriaud décide de rétablir cette tradition datant de 1892 et de la remettre au goût du jour sous un aspect plus distingué et moins libertin : « Il me semblait que ce bal faisait partie de l’ADN des Beaux-Arts » et se trouve être un moyen efficace pour réinscrire l’école « dans le monde de l’art du 21ème siècle ».

Le thème de la soirée était « Excessif » mais les participants ont su interpréter intelligemment cette consigne et rester dignes. Il suffit de comparer l’ambiance de la soirée à celles organisées par d’autres écoles de commerce, entre autres, où les secours interviennent inlassablement pour des tristes comas éthyliques.

« Les quat’z’arts avaient fait les choses comme il faut », c’est certainement ce que penserait le célèbre chanteur poète s’il avait assisté à cette version contemporaine du bal historique des beaux-arts. Tous les étudiants s’accordent sur le fait que cette renaissance du bal s’achève sur un franc succès eu égard au nombre de convives. « Tout le monde s’était bien impliqué pour le préparer et ça s’est très bien déroulé » conclut Emilienne qui a participé à la soirée avec l’atelier Philippe Cognée sous les couleurs du tuning, son seul regret est « de ne pas avoir défilé dans la rue ».
Mais le directeur souhaite faire évoluer le concept et pense d’ores et déjà à l’édition 2013 du Bal des 4’zart en promettant de « donner davantage d’ambition » et notamment de « relancer le traditionnel défilé ».

Daniel Latif
Crédits photo : ENSBA & Mathilde Le Cabellec

Citroën DS5… en attendant la DS6 !

C’est sur la pointe de la presqu’île du Cap Ferrat, entre Monaco et Nice, que j’embarque à bord de la nouvelle Citroën DS 5.
En l’espace d’un an, la marque aux chevrons en aura fait tourner des têtes avec ses trois « déesses ». Cette troisième déclinaison de la « Distinctive Serie » a comme un air de C4 des années 2004, ma préférée, et du C4 Picasso que l’on aurait aplati et qui voit par conséquent son capot s’allonger, ce qui a le mérite de lui donner quelque allure d’avion de chasse. On la reconnaît notamment grâce à — ce que certains appellent à tort le « sabre » — la crosse de hockey sur glace partant du montant avant et se prolongeant jusqu’aux phares.

A l’intérieur, « l’on se sent comme dans un cockpit d’avion » confie Frédéric Banzet, Directeur Général de Citroën, passionné d’aviation. Et pour cause, l’habitacle foisonne de boutons, même sur le toit comme dans une Porsche Panamera. Le conducteur se retrouve séparé de son co-pilote à la façon d’une Aston Martin DB9 et l’on remarque des apparitions de métal brossé, qui remettent la DS5 sur le niveau du haut de gamme en terme de finitions.
On retrouve les sièges façon « bracelet montre » de la DS4, là encore le confort est au rendez-vous et les places à l’arrière sont notoires. De surcroît, on appréciera d’autant plus l’ouverture bi-zone du toit qui permet une luminosité réglable selon les différentes volontés.
Hélas, il n’y a plus de clé physique mais une pseudo-clé que l’on insère dans une fente à côté du volant.

Cette DS5 montre la volonté du constructeur de se spécialiser dans des modèles premium, de plus en plus exigeants avec de nouveaux standards, s’adaptant de surcroît à toutes les volontés grâce une large palette de customisation.


La DS5 revendique clairement son côté audacieux et décalé. Cette sculpture moderne fait penser à la très regrettée Renault Vel Satis et vient prendre le relais dans le segment haut de gamme français avec son look très décalé. Dommage que la motorisation ne suive pas les traces de la voiture préférée de Nicolas Sarkozy.
Il est cependant difficile de catégoriser cette DS5 : grand tourisme sportive ? familiale ? ou bien « véhicule des Présidents de la République » ? comme l’a, gauchement, osé François Hollande en visite à Sochaux sur le site de PSA pour le début de sa campagne.
Se verrait-il déjà en Président ? Ne devrait-il pas délaisser cet empressement, faire preuve de sagesse et attendre la sortie de la DS6 ? Car, en effet, rien ne sert de courir il faut partir à point !

Existe aussi dans sa version hybrid4 diesel (163 chevaux) dotée d’un moteur électrique (37 ch.). L’on peut régler grâce à une molette les différents modes : “sport”, “4WD” quatre roues motrices, “ZEV” pour Zéro émission véhicule, un mode tout électrique, et “auto” où la voiture gère elle-même le passage entre électrique et moteur thermique.

Photos : Perica Rajkovic

Opel Astra GTC, née sous une belle étoile !

Photo : Charlie MageeOn a tous vu ce fameux spot publicitaire avec un concessionnaire allemand qui vante la « Deutsche Qualität » de l’Opel Meriva ou de la Corsa. Un an après, Renault, se réveille enfin puis réplique avec un pastiche du spot publicitaire allemand où l’on voit un concessionnaire français peinant, dans la langue de Goethe, à exalter la « qualité version française ». Depuis mi-octobre, la marque au losange défraie la chronique avec sa publicité parodique d’Opel. Cette querelle d’Allemand passionne les Français qui ont trouvé en la parodie du spot allemand un rajeunissement — aux limites du puéril — de l’esprit Renault et n’attendent que la suite.

Rira bien qui rira le dernier…

Le constructeur de Rüsselsheim ne s’est pas fait attendre pour réagir. En effet, quelques jours après la première diffusion du spot pastiche de Renault, Opel annonce dans la presse française sur une page pleine, non sans humour, un rappel des véhicules présents dans les « imitations de publicités Opel [qui] se sont glissées dans vos écrans ». Ces derniers étant dépourvus de « qualité allemande […] pourront toutefois être repris pour tout achat d’une authentique Opel neuve ».
En voilà une belle démonstration de maturité de la part du constructeur allemand qui ne s’est pas vexé et qui fait preuve de bel esprit avec une touche d’humour germanique.

Essayer la nouvelle Opel Astra GTC sur l’île de Mallorca aux Baléares, c’est confronter de façon singulière une voiture au design allemand à la beauté d’un archipel espagnol en mer Méditerranée : très dépaysant. Poussant l’exotisme à son paroxysme, à bord de l’avion en partance pour Palma de Mallorca, Opel nous a immergés dans un environnement complètement germanophone. L’omniprésence du slogan « Wir leben das Auto » imprimé sur les serviettes appuie-tête des sièges jusqu’aux hôtes allemands qui nous ont remis les clés de l’Opel Astra GTC (Grand tourism compact) immatriculée avec une plaque allemande ! Là, on est certain de rouler allemand, si on omet bien évidemment qu’Opel appartient au groupe américain General Motors.

« Rencontre de l’art de la sculpture et de la précision allemande »

Au premier regard cette nouvelle Astra GTC fait penser à une Mégane RS en plus épurée, davantage glamour et moins étriquée qu’une Volkswagen Scirocco. A l’avant, un regard incisif avec le jonc chromé portant le logo et des feux accentués suggérant le regard perçant d’un aigle surplombent harmonieusement une calandre en nid d’abeille que l’on retrouve sur de nombreuses sportives. Sur les côtés trois lignes, comme sur l’Opel Insignia, fuyantes qui viennent forger la sportivité, l’aérodynamisme et la stature de l’Astra GTC. « Ces lignes de tension représentent des mouvement naturels, et les enfants, notamment, sauront facilement la reconnaître parmi le flot de voitures » explique Uwe Mueller, chef designer de l’Astra GTC.

Embarquement à bord de l’Astra GTC dotée d’une motorisation 1.6l turbo développant 180 chevaux accouplée à une boîte manuelle six vitesses. Intérieur sobre et confortable, première remarque : Opel n’a pas sacrifié la clé, au profit d’une vulgaire carte. Petit détail, certes, mais qui a toute son importance, avec la boîte manuelle, en vue de pérenniser l’authenticité et l’émotion de la conduite. On est bien installé, les sièges offrent une bonne position de conduite et un maintien latéral agréable. Ces derniers sont également dotés d’une extension qui apporte confort et soutien aux cuisses. L’atout de cette GTC, par rapport à une Mégane RS et un Volkswagen Scirocco, est de proposer cinq places et une visibilité notoire à l’arrière du véhicule. J’attribuerai une mention particulière au GPS intuitif qui permet, entre autres, de zoomer selon différentes échelles (de 50m à 500 km et plus), ceci permettra de mieux s’approprier la géographie d’un lieu et pourquoi pas faire réviser la cartographie environnante pour le passager, très pratique et confortable lorsque l’on conduit dans des contrées inconnues.

Une image ambivalente d’un mauvais garçon derrière lequel se cache un être romantique.

La prise en main de l’Astra GTC est des plus aisées, elle n’est pas agressive et obéit au doigt, à l’œil et au bouton ! Vous bénéficiez de trois modes de conduite : « Normal » un mode qui porte bien son nom, « Tour » qui vous fera voyager de la façon la plus confortable, et enfin le mode « Sport » qui, en plus d’éclairer le tableau de bord en rouge, rendra la voiture beaucoup plus réactive.
Lors de la présentation de la campagne virale, un brin grotesque, pour le lancement de ce qu’ils considèrent comme le « nouveau bébé de l’homme », Opel annonçait l’Astra GTC comme « un coupé sportif et compact qui va faire du bruit ». Mission accomplie, le moteur est quelque peu bruyant, monte rapidement dans les tours et a une consommation assez notable.

Cette compacte allemande n’est pas le dernier mot d’Opel qui regorge de nombreuses surprises à venir, courant été 2012, notamment avec l’Astra OPC (Opel performance center), un monstre de 2.0 litres turbo développant 280 chevaux.

Photo : Charlie Magee

Champagne Taittinger : un trésor familial


La Maison de Champagne Taittinger, fondée en 1932, se trouve à Reims, au cœur d’une abbaye du 13ème siècle. Après un coup de foudre pour une propriété, Pierre-Charles Taittinger décide d’acquérir le Château de la Marquetterie, dont les vignes furent administrées au 18ème siècle par l’un des pères créateur du champagne : le bénédictin Frère Oudart.

A l’entrée de la propriété, une porte nous mène vers un escalier en colimaçon. Celui-ci descend à plus de 12 mètres de profondeur. La température chute à 12 degrés. Nous voici dans la Cave où les murs de craie portent les traces de l’histoire avec de nombreuses gravures inscrites sur les murs. Plongés dans un silence religieux, mon photographe Louis et moi, suivons notre guide Juliette qui nous conduit à travers un labyrinthe de 4 kilomètres de cave voûtée de croisée d’ogives, lumière tamisée, avec, ça et là, des escaliers sans issue car condamnés ou encore à l’envers où l’on se perdrait volontiers le temps d’un week-end et organiser un cache-cache des plus efficaces.

Au fil des galeries, notre procession prend des allures de voyage à la recherche du grand cru perdu. Les nombreux caveaux, que tout le monde rêverait de posséder, se succèdent. La vision du caveau numéro 111, avec ses 14 917 bouteilles Comtes de Champagne 2009, allongées en position horizontale sur plus d’1 mètre 80 de hauteur et qui s’étend à perte de vue, me laisse aller à une rêverie pendant quelques minutes… Si seulement ces trésors étaient dans ma cave personnelle. Lieu idéal où j’aurai pu régulièrement prendre de leurs nouvelles et ainsi leur éviter un ennui immense de 8 à 10 ans minimum, temps nécessaire à cette cuvée pour arriver à maturation. Certaines cryptes sont condamnées par des grilles qui abritent le patrimoine Taittinger avec des cuvées de prestige et millésimées allant de 1978 à 1996.

Nous descendons au dernier niveau de la Cave, 20 mètres pour une température de 10 degrés. La fraîcheur se fait ressentir et les bouteilles semblent avoir pris du volume. Non, ce n’est pas un délire, à ce stade de la visite, nous n’avons pas encore trempé nos lèvres dans le champagne. Il s’agit, en effet, d’une rangée de Mathusalem, 6 litres, soit 8 bouteilles. Taittinger propose également le format Nabuchodonosor, 15 litres, soit 20 bouteilles, que je n’ai pu soulever même avec l’assistance de mon photographe.

Le chef de cave Loïc Dupont se réunit régulièrement avec le comité de dégustation, composé de douze personnes du directoire dont Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la marque de champagne éponyme et Vitalie Taittinger, Directrice artistique de la Maison. Ensemble, ils pérennisent le goût, le style et l’authenticité du champagne Taittinger dont le plan dominant est le Chardonnay, cépage noble et raisin le plus cher en Champagne.

Vitalie Taittinger, égérie de la marque, que l’on peut apercevoir poser avec grâce pour les affiches publicitaires de la marque explique que « la Maison travaille sur des Champagnes de plaisir, qui procurent un plaisir immédiat et qui plaisent à tout le monde ». La Maison ne se restreint pas à produire un vin intellectuel uniquement destiné aux grands amateurs et son esprit n’est pas à la course au chiffre mais plutôt à la recherche de beaux arômes qui perpétuent le style et les valeurs Taittinger, à savoir, l’aspect familial. Elle conseille de déguster le Champagne Taittinger avec des Croquignoles, une sorte de biscuit, parfumé à la vanille, sec et cassant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur.

Notre coup de coeur : la Cuvée Prélude “Grands Crus” composée de 50% de Chardonnay et 50% de Pinot Noir, élaborée à partir de vins de Cuvée, de première presse exclusivement. La bouteille est reconnaissable par sa couleur bleutée et ses fines bulles dorées sur l’étiquette qui remontent sur le col. Vieillie plus de cinq ans en cave, cette Cuvée Prélude est une invitation au voyage, à la dégustation de ce vin de Champagne léger et élégant puis à la fois fin et complexe qui peut se marier harmonieusement avec un apéritif ou des plats de la mer.

Photos : Louis Chaudré

Hommage à Gökşin Sipahioğlu

Rue de l’Odéon, un coiffeur sort de son salon, l’air inquiet, il questionne les passants, s’interroge sur l’attroupement devant le théâtre de l’Europe. Plus de 300 personnes étaient rassemblées pour rendre hommage à Gökşin Sipahioğlu, fondateur de l’agence Sipa Press, décédé à 84 ans. Parmi la foule on pouvait reconnaître les nombreux confrères et collègues du reporter armés de boîtiers d’appareil photo.
Le choix du lieu ne relève pas du hasard. Ce dernier symbolise le « théâtre » des manifestations estudiantines de Mai 68, au cœur du quartier Latin. Premier événement que Gökşin Sipahioğlu a couvert lors de son aventure en France.

Gökşin Sipahioğlu est décrit comme « un homme grand » qui n’a jamais hésité à franchir les barrières des CRS pour être au plus près de l’action et partager au monde l’actualité sous son regard singulier. Nommé affectueusement « le Turc », il incarnait la figure du père qui a laissé la chance à de nombreux passionnés de pouvoir se lancer dans leur plus belle aventure, celle du photojournalisme. Sur scène se succèdent de surprenantes personnalités, dont Tony Comiti, notoire pour ses reportages Zone interdite sur M6. Tony Comiti, qui est passé de la photo à la caméra, est venu rendre hommage à ce « patron de presse » qui a crée une « école orientale où l’argent est une chose secondaire » et où le seul mot d’ordre était : « Démerdez-vous ! ».

L’ambiance était à la nostalgie. En effet, un paparazzi regrette la fin de l’époque du photojournalisme et s’inquiète sur le tournant que prend la profession avec « la fin des relations humaines au profit des ordinateurs et des réseaux ». Patrick Chauvel, reporter photographe de guerre a terminé la cérémonie sur un discours satirique retraçant de singulières anecdotes à propos de Gökşin Sipahioğlu puis conclut ainsi : Gökşin est « quelqu’un qui m’a mal payé et à qui je dois autant ».

Turquie, pays de la surprise !

Il est un pays où l’on n’a pas fini d’être surpris. Ici, les chauffeurs de taxi attendent que le client pénètre dans le véhicule avant d’enclencher le taximètre. Tous, m’ont spontanément proposé de prendre le meilleur raccourci afin d’éviter les embouteillages. Aimables et discrets, ils n’en sont pas moins accueillants. En effet, ils nous laissent l’opportunité de s’asseoir à l’avant. Ce qui a l’avantage d’être confortable et pratique lorsque l’on est malade à l’arrière ou nombreux…

Tomber sur un bon taxi. On dit toujours que ce genre de chance n’arrive qu’une fois… Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je suis monté à bord d’un taxi du groupe Bayindir Hastanesi. Le chauffeur avait rempli les vides poches latéraux de chocolats, bonbons, douceurs et chewing-gums. Notre artisan taxi met à disposition du client des bouteilles d’eau ainsi que du jus d’orange, et ce gracieusement ! Ce dernier a même pris la peine d’acheter les journaux — du jour, neufs et encore pliés d’origine — qu’il a disposés avec des magazines. Ca alors, quel taxi !

Toujours dans les transports, à bord du Vapur, cette fois-ci, en direction de Kadiköy. Après avoir lancé, par réflexe, en français, “merci”, à ma voisine de banc qui n’a pas hésité une seule seconde à enlever son sac pour que je puisse m’asseoir, j’entends, avec stupéfaction, cette dernière me répliquer, en français, “de rien” puis nous engageons la conversation. Une convivialité qui m’a permis de pouvoir parler simultanément, en danois, avec sa voisine scandinave.

Comment ne pas résister à l’appel de la mer avec ce beau temps ? Hélas, ce jour-là, pas de chance, j’ai eu le droit à une visite surprise de quelques méduses. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ici on est accueillants aussi bien sur terre que sur mer.

Une chaleur humaine omniprésente même à Istanbul Yelken Kulübü, où le président du Club de Voile m’a proposé de prendre les rênes de son tout nouveau jet-ski Yamaha acheté quelques heures auparavant. Les plaisanciers ont pu constaté sur mon visage l’ahurissement face à une action qui est des plus naturelles en ce lieu.

La journée est bientôt finie, cependant, je suis loin d’être au bout de mes surprises… Tout va bien, je suis toujours en Turquie. Une rare contrée qui surprend agréablement lorsque l’on vous sert du thé, un dessert et des fruits… après avoir payé l’addition.

Cela vous étonne ! Vous aimez aller de découvertes en surprises ? Attendez, j’ai gardé le meilleur pour la fin… La plus grande sera le jour où la Turquie rentrera dans l’Union européenne. Je ne vous dirai pas quand… ce sera la surprise !

Johan et Stéphanie Leclerre donnent La Suite à une passion sans fin

Après avoir vu leur précédent restaurant La Maison des Mouettes dévasté par la tempête Xynthia, Johan et Stéphanie Leclerre ont mis les bouchées doubles et ont – aussitôt – réouvert un autre restaurant. Situé face au Vieux-Port de La Rochelle, La Suite est un bistronomique (contraction de bistrot et gastronomique). Johan Leclerre La Suite La RochelleLe Chef de cuisine, Johan Leclerre — Meilleur Ouvrier de France 2007, élève d’Alain Ducasse, Pierre Gagnaire et Michel Troigros — souhaite faire découvrir à ses clients une nouvelle expérience à travers un concept branché où l’on peut, au choix, venir boire une coupe au bar puis passer dans le salon mitoyen pour déguster une cuisine française avec de grands classiques, comme le tartare de boeuf, et contemporaine, avec le sandwich au homard. “Comme le lieu est grand, l’idée est de faire bouger les gens” explique le couple. Le restaurant est équipé d’un salon fumoir qui domine la salle principale et le bar à Champagne. La Suite offre aux plus fines bouches la possibilité de déguster les plats dans le salon VIP, où la configuration est plus gastronomique, avec vue sur la mer. Le couple Leclerre n’a pas omis les petits détails qui sont garants d’originalité et de confort comme les porte-sacs à chaque table et leurs fourchettes au design cagouille ainsi que leurs propres couteaux faits sur mesure, gravés La Suite, pour avoir une meilleure mise en bouche des plats.

La carte, composée d’une variété de prix et de plats, propose une option dégustation assez singulière : un verre de vin (possibilité de découvrir 11 références au verre) en accord avec chaque plat. L’on peut également se laisser guider par le sommelier qui affectionne particulièrement les belles Maisons.
En guise d’amuse-bouche, l’œuf dans l’œuf au caviar, vous mettra rapidement en condition pour vous échapper en mer avec le nem de homard, émulsion de soja, vinaigre de riz suivi d’un filet de sole meunière au beurre blanc, sucrine et gnocchis. Retour sur terre avec un ris de veau, croustillant arrosé au beurre mousseux et son émulsion de wasabi savamment dosée. Prenons le temps de ne pas trop diligenter un moment aussi agréable, optons pour un pré-dessert : un Suite, carré de chocolat praliné recouvert d’une feuille d’or et accompagné d’une boule glace vanille. Et enfin, pour finir divinement, mon coup de cœur pour un soufflé au Grand Marnier et un petit plaisir d’enfance avec le cube de nage de fraise et son sucre qui crépite en bouche.
Le couple Leclerre a réussi à créer une suite harmonieuse, en prolongement du Vieux-Port de la Rochelle, où l’on peut s’échapper à travers une escapade gourmande qui suscitera tous vos sens à travers terre et mer.

Daniel Latif


www.lasuite.co

& La Suite
15 rue de la Chaîne
17000 La Rochelle
05.46.50.51.98