Adriana Lima en Calzedonia : mi pub, mi… Tétanise !

Haut les mains, peau de lapin, ma maîtresse en maillot de bain ! Ne vous fiez point à son teint caribéen, notre miss n’a plus les finances pour se pavaner à travers le monde — elle s’est résignée à le cultiver à Paris plages…

Calzedonia Adriana LimaHaut les mains, peau de lapin, ma maîtresse en maillot de bain ! Ne vous fiez point à son teint caribéen, notre miss n’a plus les finances pour se pavaner à travers le monde — elle s’est résignée à le cultiver à Paris plages.

La voilà coincée dans les embouteillages de la capitale française sous les intempéries. Mais que reste-t-il donc à faire ici ? N’ayant rien à foot de l’Euro 2016 et à défaut de participer à la Summer school, Mademoiselle Calzone a préféré s’orienter vers un budget swimming pool.

REVIVRE LES MEILLEURES SCÈNES D’ALERTE À MALIBU

Ça tombe à pic, avec la crue de la Seine, elle pourra enfin rentabiliser son deux pièces orange en s’offrant telle une carte postale à tous ces badauds qui découvrent la présence d’un fleuve dans Paris… ou encore guider les Bateaux mouches telle une hôtesse de mer à la chevelure d’algues rappelant étrangement une créature mythologique.

Attention toutefois à ne pas trop la surexposer, ses phares risqueraient d’éblouir la brigade fluviale qui, médusée, en finirait par couler dans l’exercice non simulé pour revivre les meilleures scènes d’Alerte à Malibu.

En cas d’inondation, ne tirez point trop fort sur ses cordes, notre sirène ne pouvant gonfler plus son gilet de sauvetage pourrait hurler : fluctat nec mergitur.

Daniel Latif

Galeries Lafayette Le Nouvel Homme : mi pub, mi… Sottise !

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Galeries Lafayette Nouvel Homme

Ne vous y méprenez pas, le petit Lafayette n’a pas perdu ses parents dans le plus grand magasin européen. Notre petit frère n’est plus le gosse que l’on avait connu… À peine il marchait qu’il voulait déjà des bottes de sept lieux.

Voici Gabriel Kane Day-Lewis, fils d’Isabelle Adjani et de Daniel Day-Lewis. Aujourd’hui, il se revendique « le nouvel homme » et comme tout petit homme, il a tous les codes du grand. En témoigne les ornements de son bras long, son affect d’inspiration Bieberienne qui émule du Justin Timberlake déployant une œillade fillonesque.

Au lendemain de sa majorité religieuse, le nouvel homme — qui n’a en effet rien inventé — a dû faire un choix cornélien à travers 4 étages offrant plus de 500 marques dont 80 en exclusivité et se contenter d’une chemise noire façon hipster somme toute assez classique, dont la provenance laisse encore à douter.

Tout comme les Galeries Lafayette, qui n’ont également rien inventé, avec leur slogan relativement novateur et ne font que vendre le nouveau cliché de ce qu’ils considèrent être le « nouveau chic ».

Notre divin enfant aura eu cependant l’arrogance de s’afficher sous les projecteurs de la plus grande imposture usurpatoire. Comme quoi, c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.

Daniel Latif

BFM TV : mi pub, mi… Vampirise !

« Tu as vu les images sur BFMTV ? »
« Oui je sais, je suis sur BFMTV »
Ne leur demandez surtout pas d’étayer leurs propos, d’illustrer la nature ou d’argumenter sur les spécificités d’une actualité et ils vous répondront : « Regarde BFMTV tu verras ».

Oui je sais je suis sur BFMTV

« Tu as vu les images sur BFMTV ? »
« Oui je sais, je suis sur BFMTV »

Ne leur demandez surtout pas d’étayer leurs propos, d’illustrer la nature ou d’argumenter sur les spécificités d’une actualité et ils vous répondront : « Regarde BFMTV tu verras ».

Qu’ils sont fiers ces prétentieux croyant avoir leur propre opinion. Par cette magnifique pirouette dont l’éloquence est proportionnelle à un Tweet, nos techniciens de la science — infuse — politique peuvent dorénavant se faire des bisous sur les muscles. Car, cela fait des années qu’ils l’avaient pressenti. D’ailleurs, c’était même écrit dans leurs cahiers de cours de géopolitique et géostratégique.

REGARDE, TU VERRAS, LES IMAGES PARLENT D’ELLES-MÊMES

Regarde BFMTV tu verrasPerchés en haut de leur tour d’ivoire, ces consultants spécialistes brillent par le fait qu’ils savent tout sur tout, parlent d’un sujet sans même le connaître, glosent sur des situations auxquelles ils n’ont jamais été réellement confrontés, ont la solution pour apaiser les tensions et résoudre les conflits internationaux.

Quand ils éteignent leur télévision en vue de reprendre une activité normale, ils sont aussitôt branchés en intraveineuse avec leur iPhone aux chaînes d’information en continu dans l’attente du scoop le plus creux ou du fait divers le plus inhumain.

Ces témoins d’une décennie en proie à la sinistrose en ont fini avec les conversations de cafés et les lamentations vaines sur la météo… ça c’était avant ! Aujourd’hui, ils ont les yeux rivés sur la énième édition spéciale qui comblera d’informations les plus triviales le maigre temps de cerveau humain qui leur est encore disponible.

JE PENSE, DONC JE SUIS SUR BFMTV !

La faute à qui ? Aux rédacteurs en chef qui envoient leurs journalistes faire des duplex où, impassibles devant des sinistrés, ils répéteront tels des perroquets une quelconque dépêche que le deskeur stagiaire leur aura transmis par téléphone.

Je pense donc je suis sur BFMTV. Restons cartésiens, cette campagne publicitaire traduit bien l’état d’esprit actuel qui hante notre société. Les news sont faites, rien ne va plus !

Daniel Latif

Coca-Cola savoure l’instant : mi pub, mi… Emprise !

Il y a quelque chose d’abstrus dans la nouvelle campagne publicitaire “Savoure l’instant” de Coca-Cola. Une mise en scène inintelligible qui a ce je ne sais quoi de faussement décadent…

Coca-Cola Savoure l'instant Feel the tasteIl y a quelque chose d’abstrus dans cette nouvelle campagne publicitaire Coca-Cola « Savoure l’instant ». Une mise en scène inintelligible qui a ce je ne sais quoi de faussement décadent.

Car, si Minnie ne veut pas décapsuler les bouteilles devant les clients, ce n’est pas par mépris des règles de bienséance du service. Ni même parce que la squelettique serveuse risque de vaciller à la première bise venue, mais tout simplement parce qu’elle refuse les conditions précaires d’un salaire minimum compensé par d’inexistants pourboires — vu que le service laisse à désirer…

RÉINTERPRÉTATION DE BANKSY AVEC LE LANCEUR DE COCA-COLA

Alors quand les inspecteurs de l’URSSAF, lors d’une visite de courtoisie surprise, annoncent à notre jeune étudiante qu’elle se doit également de déclarer ses bakhshish, son sang ne fit qu’un tour, ses poils s’hérissèrent et elle exécuta, dans une magnifique réinterprétation du Lanceur de fleurs par Banksy, son lancer de Coca-Cola.

Savourant l’instant dans une éclaboussante tentative de résistance, la scène d’outrage à agent fut immortalisée et aussitôt instagramée : les likes pleuvent. Savoure bien l’instant, il risque d’avoir une autre saveur.

Coca-Cola Savoure l'instant

Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle technique de décapsulage de bouteille de Coca-Cola, ni même une réadaptation d’Un homme et une femme de Claude Lelouch où se serait glissé involontairement un subtil placement publicitaire des studios Coca-Cola Company. Panne d’inspiration chez ces messieurs du marketing ou volonté de jouer l’éternelle carte provoc’ ? Quoi qu’il en soit, l’on retrouve le leitmotiv de la demoiselle agrippant la bouteille de Coca-Cola tel un phallus, utilisé dans la campagne précédente : #ChoisisLeBonheur.

LES SCÈNES CLASSIQUES DU CINÉMA PORNOGRAPHIQUE REVISITÉES

Un “ménage à trois” était la condition sine qua non pour qu’Eve accepte qu’Adam garde sa chaîne autour du cou et son indécrottable marcel. Nos adulescents dévergondés, déjà blasés, ne savaient plus quoi inventer dans leur quête insatiable de plaisir immédiat. Émulant les scènes classiques du cinéma pornographique, nos Roméo et Juliette auraient pu connaître un instant plus savoureux s’ils avaient choisi un Coca-Cola light dans lequel ils auraient jeté un bonbon Mentos. De sorte, ils auraient au moins pu avoir le money shot.

Daniel Latif

Gc Watches : mi pub, mi… Virilise !

Après une année entièrement dévouée à faire le faraud à l’égard de ses semblables, notre jeune entrepreneur s’est convaincu de prendre de belles résolutions. Fini l’altruisme, n’ayant que pour idée fixe de « réaliser (son) rêve », il s’était résolu à …

Gc Watches GuessAprès une année entièrement dévouée à faire le faraud à l’égard de ses semblables, notre jeune entrepreneur s’est convaincu de prendre de belles résolutions. Fini l’altruisme, n’ayant que pour idée fixe de « réaliser (son) rêve », il s’était résolu à prendre enfin soin de lui. Ainsi, il souhaitait demeurer dans son train de vie dispendieux qu’il aime à qualifier de « luxury » mais toutefois aspirait à devenir plus « smart ». Pour la énième année, l’euphorie collégiale du 1er janvier avait scellé la destinée de cette nouvelle année. Les dés sont jetés, les jeux sont faits, rien ne va plus. 2016 sera une année meilleure, une année de folies, de luxure, pour sûr !

Alors pour son cadeau de Noël, il eut la brillante et originale prétention d’offrir un garde-temps à son équipage de bord de yacht — splendide embarcation toujours amarrée à Saint-Tropez mais battant pavillon paradis fiscal. Comme Miss Fine s’employait la majeure partie de son temps à lustrer ses ongles et à recoiffer sa crinière à ses heures perdues, il eut l’idée d’optimiser ce rendement salarial en assurant incognito un placement publicitaire.

Un placement non seulement rentable qui est d’autant plus utile, car la précision suisse par Guess lui permettra de chronométrer au centième près ses performances les plus quickies. C’est ça l’esprit « smart luxury ». Prendre le temps d’être derrière le personnel, certes, mais pas trop longtemps ! La nounou d’enfer n’a à peine eu le temps de s’allonger que notre seigneur avait déjà exercé son droit de cuissage et lorgnait sa prochaine poupée tout en se reboutonnant. La croisière s’amuse… Montre en main !

Daniel Latif

Quai des Rolex, Quai des iPhones : mi pub, mi… Mainmise !

Quai des Rolex
Qu’ils sont ravis nos touristes… Non pas parce qu’ils viennent d’apercevoir la Tour Eiffel — cette dernière est déjà éteinte ! Tout comme Notre Dame, le Panthéon ou l’hôtel de ville de Paris… Imaginez à quel point ces derniers sont comblés de pouvoir ramener dans leur contrée une aussi belle carte postale !

Ils auront beau avoir arpenté la capitale, de jour comme de nuit, à la recherche du Midnight in Paris de Woody Allen, ils devront se résigner à ce triste constat : le beau Paris by night est bel et bien utopie.

Un Paris qui se donne des apparences en trompe-l’œil mais qui réellement est un Paris constamment en travaux. Rues fermées ou impraticables, omniprésence d’échafaudages, des trottoirs dégoudronnés et sablonneux en friche. Le bruit des klaxons de voitures a remplacé l’air d’accordéon qui résonne à travers les rues parisiennes. À peine un chantier émerge-t-il qu’il est déjà bâché par de la publicité !

LA COUR D’APPLE DE PARIS, SITUÉE AU 34 QUAI DES IPHONES

Quai des orfevres iphoneEsthétiquement parlant, l’États-unien apprécie cette pollution visuelle qui lui rappelle vaguement les enseignes démesurées de Times Square à New-York. Aussitôt, il sort son iPhone pour prendre un cliché. Ne distinguant plus le nom de la voie, notre touriste s’empresse aussitôt de rebaptiser la rue sur Instagram : « 36, Quai des Rolex » ou « Quai des iPhones » en fonction de s’il se trouve côté Pont Saint-Michel ou Pont Neuf. Après tout, le téléphone à la Pomme et le garde-temps Suisse, accessoirement horloger de l’aéroport Charles de Gaulle, sont de remarquables gages pour une institution policière orfèvre en la matière.

Maires, députés ou ministres se garderont bien de s’en émouvoir car quand le bâtiment va, tout va ! Même le juriste véreux — amoureux du patrimoine français, certes… mais toutefois des plus procéduriers — se défendra de porter l’affaire en justice de peur d’être débouté devant la Cour d’Apple de Paris, située au 34, Quai des iPhones.

JCD&CO REVISITE L’ARCHITECTURE DE PARIS

Une belle victoire pour l’architecte JCDecaux qui réussit à briser l’harmonie des quartiers de Paris au gré des signatures de contrats publicitaires. Le résultat est époustouflant pour les touristes comme pour les habitants qui ne reconnaissent plus leur ville. Un tel génie qui incruste finement des imitations de fragments de notre patrimoine à travers ses publicités mériterait de rejoindre la célèbre maroufleuse de choc Valérie Damidot sur M6 dans un nouveau format que l’on intitulerait JC D&co.

Dans un souci de transparence et voulant à tout prix calmer les inquiétudes légitimes, les latifundistes ont gravé dans le stuc, leurs honnêtes intentions et motivations « en l’application de l’article L 621 29 8 du code du patrimoine, les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet affichage sont affectées au financement des travaux ». Un émouvant épitaphe attestant la véracité de leur soudain — mais non moins réel — intérêt envers le patrimoine français.

Pour parachever cet avènement et dans le plus grand des cynismes, notre maître d’œuvre dans l’art du mirage urbain Jean-Claude, JC pour les intimes, tel un artiste, y appose même sa signature lumineuse en bas à la façon d’un tableau.

Bientôt, sous prétexte de financement pour le climat, on observera de gros hologramme du logo COP21 projetés sur le ciel. Ouf ! L’on peut enfin respirer… La planète est sauvée.

Daniel Latif

Air France is in the air : mi pub, mi… Traîtrise !

Cela faisait quelques temps que Mr & Mrs Smith dansaient sur la corde raide. Eu égard de la délicate position et la posture non moins académique qui invite à la décadence, il est toutefois difficile de qualifier la danse à laquelle notre couple s’adonne. S’agit-il d’une Rumba ? Serait-ce du Paso Doble ? Même Mia Frye et Wade Robson ne savent plus trop sur quel pied danser… Le petit chaperon dont le manteau rouge Tango, bière et sirop de grenadine, fait Air France is in the air Mobiledéjà saliver notre jeune cavalier à la veste couleur Valse, ce mélange de bière et menthe, qui laisse Madame sceptique.

« EN VUE DU DÉCOLLAGE DES BÉNÉFICES, NOUS VOUS PRIONS DE VOUS SERRER LA CEINTURE »

Car notre Dame a l’habitude de chaperonner ces Messieurs. En effet, elle est à la direction d’une entité où l’humain n’est que sa ressource. Ces élégants stewards, elle les collectionne, les fait défiler, tourner en bourrique — au gré de ses humeurs et besoins — elle a l’embarras du choix. Protégeant jalousement de la main droite sa cassette dorée, qu’elle a enchaîné à son cou, elle en appelle à la retenue : « nous vous prions de vous serrer la ceinture ». Le jeune homme qui se voyait déjà naviguer en Concorde se retrouve cloué au sol. Fini la période faste et les avancées technologiques, l’heure est aux petites économies. Son bras droit, pilier vital servant d’appui à l’administration exécutive, devra désormais composer de la main gauche… Et une chose est sûre, Monsieur est loin de mener la danse.

« PNC À LA PORTE… DÉSARMEMENT DES SLOGANS… VÉRIFICATION DE LA COHORTE OPPOSÉE »

N’ayant que faire des revendications somme toute des plus légitimes « travailler plus, gagner plus », toujours dans le plus grand dédain, faisant mine d’écouter les caprices de son interlocuteur, elle dégaine son smartphone en guise de plan B « Et clic ! Je lui prends un billet ! » simple vers la première issue de secours… Ainsi, alors qu’elle a « en vue le décollage des bénéfices », le « PNC est à la porte ». Aussitôt, elle charme les syndicats et opère un « désarmement des slogans » puis dans la foulée « vérifie la cohorte opposée ». Et Hop! Bon vent. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Désormais, elle peut pleinement s’affairer à s’envoyer en l’air.

Daniel Latif

Tommy Hilfiger Rafael Nadal : mi pub, mi… Friandise !

Rafael Nadal Tommy HilfigerAprès sa défaite à Roland Garros l’été dernier, où Rafael Nadal a déçu plus d’une demoiselle hermétique au Tennis, le Majorquin a décidé de se faire pardonner auprès de ses admiratrices et accessoirement auprès de ses banquiers – qui cette année ont été freinés dans leur croissante spéculation.

Le voici le coupable, il s’appelle Tommy. Tommy est toujours collé à Nadal, plus qu’un ami intime… c’est son boxer. ‎Ce dernier est a fortiori le énième tic de Rafa, et sans nul doute le plus notoire car le moins élégant, qui paradoxalement passe de façon parfaitement incognito, lorsqu’il tire son short dans un rituel qu’il exécute nonchalamment à chaque service sous les yeux du public du court Philippe Chatrier face à toutes les caméras de France télévisions.

Rafael Nadal a probablement compris que son caleçon était en cause dans sa défaite. En effet, un si petit pagne abritant un énorme colosse ! Ça ne doit vraiment pas être pratique dans ses déplacements et l’ajustement des petits pas pour mieux positionner afin d’effectuer ses meilleurs coups. Sa main droite est prête à dégainer. Alors que de l’autre, il fait mine d’effectuer virtuellement un coup — gauche — droit alors qu’il ne fait qu’enchainer sur son autre trouble obsessionnel compulsif : le recoiffage de cheveux derrière l’oreille.

LES DIEUX DU STADE PEUVENT SE RHABILLER

Tous les arguments sont réunis pour faire complexer ses adversaires tennistiques dont la bête noire Novak Djokovic. Sa posture a de quoi perturber les fiers body-builders, son galbe n’a rien à envier aux statues grecques puis son charisme déstabiliserait le plus frénétique des haka. Les dieux du stade peuvent se rhabiller.

Quel meilleur prétexte pour renouveler la désuète garde robe de Monsieur qui déborde de slips troués et caleçons en lambeaux. Madame a enfin trouvé un cadeau de Noël qui moulera avec perfection les poignées d’amour de son Jules. Ce petit rien lui donnera l’espace d’un court préliminaire dans le lit l’illusion de croquer Nadal.

N’en déplaise à ces dames si Rafael Nadal porte un caleçon, c’est tout simplement pour des raisons évidentes d’humilité et de respect des mœurs. Mais il s’agit surtout de ne pas braquer ces messieurs qui risquent fortement de jalouser son entrejambe.

Daniel Latif

La Fibre pro Orange : mi pub, mi… Éprise !

Orange Fibre ProNotre Docteur Quinn, femme médecin, voulait très certainement ajouter un peu de piquant dans sa vie monotone au sein de son cabinet. Lasse d’être en permanence dévouée à son prochain sur Adopte un mec et Tinder, elle souhaitait se perfectionner dans cette nouvelle pratique vaniteuse mais non moins courante qu’est l’auto-idolâtrie.

Aspirant à parachever l’un de ses fantasmes inavoué, celui de l’uniforme… L’homme en blouse blanche, le pompier, policier ou encore l’homme d’affaire en costume-cravate étant devenus triviaux dans son quotidien… Quoi de mieux qu’« un technicien aux petits soins pour m’installer la Fibre ». Et c’est Jérémy qui s’y colle. Ne vous y méprenez pas, son allure d’Edward Snowden, en plus barbu et sans lunettes, le côté habilité au niveau le plus élevé du secret défense, a quelque chose de plus qu’excitant.

Fidèle à la déontologie médicale, elle s’est engagée à n’entreprendre rien qui dépasse ses compétences. Non contente d’une « hotline pro » et eu égard les prix d’une «installation Premium », le Docteur sait qu’elle pourra invoquer, à discrétion, le coup de la panne pour profiter des « services associés » et ainsi bénéficier d’« un réseau de plus de 4 000 professionnels Orange ».

QUAND T’AS PAS D’AMIS, PRENDS UN SELFIE AVEC JÉRÉMY

Voilà de quoi augurer une longue série de Selfie qui viendront parfaire la collection d’#AfterSex déjà foisonnante sur les réseaux sociaux. Notre technicien, par son regard salace, n’en est pas à son premier coup d’essai. En effet, il en a déjà déroulé du câble, posé des fibres « 100 % Fibre » et toute autre grosse connexion offrant une bande passante d’imposants Gigabits nécessaires à l’envoi de Snap.

Mais retenons le message primordial de cette publicité d’Orange, sa nouvelle vocation des plus humanistes : « Vous rapprocher de l’essentiel ». L’opérateur historique insiste «c’est notre spécialité ». Sans doute, veut-il faire référence à cette collaboration avec la direction technique du renseignement des services secrets britanniques pour un rapprochement de l’essentiel des données informatiques qui ont pu transiter à travers leurs réseaux ?

Daniel Latif

Flyers sur le pare-brise : mi pub, mi… Érotise !

Flyer salon massage voitureDepuis cette rentrée, il semblerait que quelqu’un me veuille du bien ! Que dis-je, il s’agirait plutôt d’une personne désirant m’inviter à quelque débauche, pour ne pas dire aux limites du dévergondage !

« Vous avez des nouveaux messages », résonne dans ma tête la fameuse voix de l’opératrice d’Orange lorsque j’aperçois mon parebrise redécoré de flyers et autres publicités. Or, cela fait plusieurs semaines que ces derniers ont un étrange point commun. Effectivement, l’on constate une récurrence de brunettes plus ou moins asiatiques déballant dans des poses langoureuses leurs poitrines aux bonnets aussi réalistes qu’un manga hentai.

L’offre est pléthorique : « massage chinois, thaïlandais, indien, tantrique, dragon, à 4 mains » ou le classique mais non moins alléchant « massage naturiste ». Des chinoiseries, dont le prix varie du simple au triple, qui pourront provoquer chez certains — à la recherche du happy ending — le besoin d’un massage cardiaque !

Daniel Latif