Le nouveau slogan de Seat pourrait dérouter les fidèles de l’ancienne Espagnole et d’aucuns afficheront leur scepticisme vis-à-vis d’un changement aussi radical. Passer de auto emoción à Enjoyneering est quelque peu dépaysant.
Étymologiquement, la contraction de deux mots enjoy et engineering offre un aspect de la nouvelle Allemande des plus raisonnés : “le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas”. Autrement dit : L’auto a ses emocións que ses ingénieurs n’enjoyent point. De surcroît, les allemands raffolent de ce genre de néologisme anglophone…
Mais alors pourquoi un tel changement ? Parce que « peu de gens ont conscience qu’il y a un moteur Volkswagen dedans ». En effet, l’auto nous offre une alliance des plus singulières qui pourrait surprendre. Imaginez la combinaison d’un opéra allemand à une salsa espagnole. Ou bien, le temps radieux du Sud associé au plaisir no-limit d’une Deutsche Autobahn. En d’autres termes, une férocité allemande enfouie dans une carrosserie espagnole. Cela revient à quitter l’atmosphère méditerranéenne au ciel azur, ambiance chaleureuse et reposante pour mettre le cap vers une contrée germanique assujettie aux nuages où la fraîcheur rime avec rigueur.
UN ÉTRANGE PARADOXE QUI TRADUIRAIT UN ANOBLISSEMENT DE LA MARQUE
Le secret de cette alliance repose sur un rapport émotionnel à 60 % et rationnel à 40 %. La Seat Leon Sportive coupé est vraiment sportive lorsque l’on sélectionne le profil “Sport” ; mais reste toutefois raisonnable en proposant les profils de conduite “Normal” et pour les plus sérieux l’option “Éco”. Certes, le coupé trois portes a été rabaissé mais il reste statutaire, faisant penser à une Audi avec ses feux LED et ses lignes acérées.
Équipé dans la finition FR, d’un moteur 1.8 TSI de 180ch — commun à l’Audi A3 et la Volkswagen Golf avec un prix beaucoup plus raisonnable, il y a de quoi vous émouvoir. Avec une consommation de 7 litres au 100, cela vous donnera l’envie d’enchaîner les kilomètres en toute sérénité car la voiture, pleine de raison, saura détecter l’arrivée de la fatigue. Son écran tactile avec capteur de proximité alterne l’affichage plein écran et les options lorsque vous en avez besoin. Une voiture branchée qui cependant souhaite « vieillir sa clientèle » en s’adressant aux jeunes familles mais également aux retraités. Encore un étrange paradoxe qui traduirait un anoblissement de la marque.
En dépit des querelles germano-hispaniques, et contrairement à la plupart des voitures, cette Seat Leon SC parvient à combiner harmonieusement émotion et raison. De cette coalition, résulte le fruit d’une collaboration symbolisant spontanément ce que l’on pourrait appeler “la voiture européenne”.
Daniel Latif

« Il faut prononcer ‘Hiyoundé’ c’est pas ‘Iyoundaïe’ ni même ‘Oundaye’”, ironise Deok-Jeong Im, Président de Hyundai Motor France, qui parle remarquablement le français. Ce nom signifie en coréen : modernité. On aurait aussi pu le prononcer à ma façon : ‘You’n’daïe’, un romantique “Toi et moi” dans la langue de Shakespeare : You and I. On aurait pu… si les relations entre Hyundai et le gouvernement français étaient au beau fixe ! Car en ce moment la chansonnette que fredonne le Ministre du redressement productif est plutôt dans le registre du “Without you”. En effet, le 26 septembre 2012, Arnaud Montebourg dénonçait “les français qui achètent des Hyundai et des Kia”, enchérissant qu’ils ne contribuaient qu’à renforcer “une forme de dureté sociale”.
Suivons les conseils d’Arnaud Montebourg et regardons “ce qu’il y a derrière les vitres de la voiture”. “L’inconvénient quand les équipement sont foisonnants, lance Stéphane Godefroy, chef de gamme Hyundai Motor France, c’est qu’ils ne tiennent pas sur un seul slide Powerpoint”. L’on se demande ce qui pourrait se cacher derrière cette volonté d’un constructeur aussi attentionné et prêt à tant d’efforts pour se faire accepter auprès de sa future clientèle. Cette voiture a tout d’une grande : un écran GPS tactile, une boîte de vitesses à six rapports, pédaliers façon aluminium, aide au démarrage en côte, une caméra de recul, un toit ouvrant panoramique…
Parmi l’amas d’étoiles observables sur Terre, il y en a une nommée Astra GTC — nom de code pour Grand tourisme compacte. Les scientifiques de Rüsselsheim la reconnaissent grâce à sa couleur “melon ensoleillé” ou plus vulgairement “jaune moutarde”. On remarque à l’avant une constellation de phares bi-xenon et de feux diurnes qui lui confère un regard céleste. Cet astre de la galaxie Opel peut filer, dans certaines contrées germaniques, à la vitesse de 219 km/h.




“Mets tes pieds sur le siège, il n’y a pas de soucis, je les laverai à la machine !”. C’est le leitmotiv que vous risquez très certainement d’entendre quand vous croiserez les heureux possesseurs du Renault Captur. Car la particularité du nouveau crossover de chez Renault réside dans le fait que ses housses de sièges sont dézippables et lavables à 30 °. Une lessive et on retrouve le véhicule comme neuf. Les parents méticuleux peuvent enfin vivre et ne plus se soucier des taches. Et ce n’est pas non plus le fiston, avec ses chaussures crottées après le foot sous la pluie, qui va s’en plaindre. Les plus sceptiques s’interrogeront très certainement sur l’utilité finale de cette innovation. Mais elle plaît notamment aux femmes qui, a fortiori, y voient au-delà de l’aspect pratique le côté esthétique, pour ne pas dire ludique. Ces dernières seront ravies d’avoir les sièges en raccord avec leurs habits, en fonction de leur humeur ou encore selon le temps ! De surcroît, le Captur se targue d’une autre nouveauté en faisant disparaître la fastidieuse boîte à gants, inaccessible au profit d’un “tiroir magique” coulissant qui affiche le mérite de mettre tout à disposition du conducteur, à tout moment, facilement et sans se cogner la tête.
Le 2008 se distingue notoirement du Renault Captur avec son Grip Control, un système de motricité avancé qui s’adapte au sable, à la neige et à la boue. Ce n’est pas un 4×4 non plus mais comme il est équipé de redoutables pneus M+S capables d’affronter des conditions de boue ou neige difficiles, cela permettra de vous échapper des situations les plus cocasses lorsque vous quittez les sentiers battus. Son autre atout qui reste cependant affolant : le « Park Assist ». Ce dernier scannera automatiquement l’espace entre les voitures et vous proposera lorsqu’il y a suffisamment de place de faire un créneau sans l’aide des mains. L’effet est bluffant et le parking nettement plus aisé, vous n’avez juste qu’à gérer l’embrayage, l’accélérateur et la boîte de vitesse puis le tour est joué ! Démonstration en vidéo avec mon confrère Christophe Bourroux de RTL :

“Que vous le vouliez ou non, vous roulerez ou vous roulez déjà tous dans la même voiture qui, peu ou prou, ressemble à celle de notre voisin” : voici le désolant constat mais non moins véridique que Thomas Morales dresse dans la préface de son livre Mythologies automobiles.
