Flyers sur le pare-brise : mi pub, mi… Érotise !

Flyer salon massage voitureDepuis cette rentrée, il semblerait que quelqu’un me veuille du bien ! Que dis-je, il s’agirait plutôt d’une personne désirant m’inviter à quelque débauche, pour ne pas dire aux limites du dévergondage !

« Vous avez des nouveaux messages », résonne dans ma tête la fameuse voix de l’opératrice d’Orange lorsque j’aperçois mon parebrise redécoré de flyers et autres publicités. Or, cela fait plusieurs semaines que ces derniers ont un étrange point commun. Effectivement, l’on constate une récurrence de brunettes plus ou moins asiatiques déballant dans des poses langoureuses leurs poitrines aux bonnets aussi réalistes qu’un manga hentai.

L’offre est pléthorique : « massage chinois, thaïlandais, indien, tantrique, dragon, à 4 mains » ou le classique mais non moins alléchant « massage naturiste ». Des chinoiseries, dont le prix varie du simple au triple, qui pourront provoquer chez certains — à la recherche du happy ending — le besoin d’un massage cardiaque !

Daniel Latif

Nouveau Efferalgan : mi pub, mi… Gourmandise !

EfferalganCes individus sont-ils en train de sourire dans le métro ?! Non, vous ne rêvez pas ! Ils doivent être sûrement drogués ? Non, tout simplement auto-médicamentés.

Le laboratoire UPSA vous promet d’être « Efficace où que vous soyez ». Dorénavant, notre homme d’affaire parti travailloter à la Défense n’est plus en retard. En effet, depuis qu’il affiche ostentatoirement sa boîte d’Efferalgan dans les transports en commun, il est dispensé de petit-déjeuner : fini le énième café de la journée !

Notre cadre des temps modernes n’est pas fou, il prend son gramme de Cappuccino sous forme de « granulés en sachet » comme dans le dessin animé des Jetsons. Le temps c’est de l’argent — puis crise oblige — il ne peut plus prendre ne serait-ce que le temps d’une pause café. Le nouveau Cappuccino façon placebo ne lui brûle plus les lèvres vu qu’il est servi « sans verre » et « sans eau »… Question d’hygiène oblige, car notre workaholic ne souhaiterait surtout pas re-tomber malade.

LE MALADE IMAGINAIRE DANS SA VERSION CONTEMPORAINE

Que ces messieurs sont douillets… Sitôt rentrés de vacances d’été, à peine ont-ils effleuré la barre de métro, qu’ils s’enrhument et se grippent aussitôt. Heureusement, il y a toujours à côté d’eux un Docteur Quinn, cette charmante femme prétendument médecin qui, après avoir regardé tous les épisodes d’Urgences, s’est persuadée être plus apte à guérir que tous ces marchands de santé diplômés d’un doctorat en médecine.

Cappuccino pour les grands ? Bonbon Vanille-Fraise pour les enfants ? La pilule a l’air de bien passer… Pas de bol, ce n’est que du Paracétamol !

Daniel Latif

Journée sans voiture : mi pub, mi… Jobardise !

Journée sans voiture BasketHeureusement que la Mairie de Paris est là pour prodiguer aux dépendants de leur automobile, des recommandations de la plus haute importance afin de survivre lors d’une journée sans voiture.
Ainsi, pour ne pas se faire accuser d’entraver à la liberté de circulation, c’est avec une maxime qui relève du truisme que l’on explique au Parisien qu’il peut chausser des «baskets » ou compter sur les indéfectibles « métros » pour continuer à se déplacer dans la capitale.

VOUS ROULIEZ ? J’EN SUIS FORT AISE. EH BIEN ! MARCHEZ MAINTENANT

journee_sans_voiture_metroDès lors, on peut anticiper sur les prochaines possibles affiches de la Mairie de Paris :

– Une journée sans soleil c’est une journée avec parapluie

– Une journée sans ascenseur c’est une journée avec escalier

– …

Toujours dans la lignée des conseils pragmatiques des plus terre à terre de la Mairie de Paris, on redoutera particulièrement celui-là :

Une journée où le seuil d’alerte à la pollution a été dépassé, c’est une journée où l’on retient sa respiration.

Daniel Latif

Le nouveau L’Équipe : mi pub, mi… Enlise !

NouveauLequipeLa photo est contractuelle. En voilà un beau coup de communication ! Une fabulation tellement bien orchestrée par l’agence de publicité DDB Paris qu’elle relève d’une organisation des plus méthodiques. Beaucoup mieux qu’une opération réglée comme du papier à musique, la campagne #nouveauLEQUIPE est calibrée sur du papier millimétré.

En effet, comment faire passer incognito auprès d’un fanatique que son support préféré va se réduire comme peau de chagrin sans risquer l’hooliganisme ?

Tout simplement, en lui contant une belle histoire à dormir debout. L’histoire d’un record, un pur artefact : « le plus grand quotidien sportif français » qui « mesure officiellement « 28 x 36 cm » depuis le 18 septembre 2015.

« CHÉRI, J’AI RÉTRÉCI L’ÉQUIPE ! »

Ancien lequipe nouveau« Super », « Bravo », « Cool », « Fan », « Top »… Les lecteurs du quotidien sportif L’Équipe ne tarissent point d’éloges — sur Twitter — au sujet du rétrécissement de leur journal. Fini le « broadsheet », nos athlètes de la lecture dans les transports en commun se réjouiront de l’aspect « plus pratique » du « tabloïd » qui dorénavant leur permettra de le lire sans éborgner leur voisin. Le fanatique sportif serait-il soudainement devenu courtois et civil au point de se soucier du confort des autres passagers ?

Il subsiste, cependant, quelques courageux attachés au charme du format historique de l’Équipe. Ces derniers regrettent le ratatinement de la mise en page et le fait de ne plus pouvoir plier leur journal en quatre.

Ironie du sort. Entre les réductions des coûts de fabrication et distribution, la disparition de nombreux titres et l’effondrement des ventes depuis quelques années… Ce faire-part annonçant la renaissance du célèbre journal sportif français représente une allégorie de la décadence de la presse écrite aujourd’hui. L’absence de graphe confirme bien l’hécatombe dans la presse quotidienne où seules quelques grandes éditions persistent encore dans les kiosques pour le symbole et le prestige.

Daniel Latif

Neymar : mi pub, mi… Sponsorise !

Non, non… vous ne trouverez point Neymar dans une discothèque, ou à bord de sa dernière Ferrari. Fait rarissime pour le jeune footballeur, à défaut de laver son linge en public, il se trouve dans la buanderie.

Neymar pub panasonicTrônant céans sur une «machine à laver intelligente» plus blanc que le mur blanc et aussi foisonnante que son trait d’esprit, il incarne la nouvelle posture royale brésilienne déguisé d’un célèbre bleu de travail.

Non content de vous poser la machine à laver, il posera fièrement sur cette dernière et y apposera même en toute humilité son autographe, sorte de cachet personnel garantissant les « performances de champion » de sa lessiveuse.

Assis seul, dans une chambre dont l’atmosphère est aussi froide que le design scandinave épuré, le champion de foot fait figure de premier de la classe. Aurait-il poussé le zèle jusqu’à laver son ballon qu’il semble protéger jalousement ? Tellement bon élève et roi dans les apparences qu’il en a même masqué ses tatouages.

A 23 ans et avec un salaire dépassant les 10 millions d’euros par an, la ménagère est convaincue que son idole a très peu de chance de porter plus d’une fois le même vêtement. Car notre coach consommateur n’est pas dupe et reconnaît, derrière cette allégorie du télé-achat, la volonté de Neymar d’être blanchi.

Daniel Latif

Vanité automobile

Audi RS3Un bolide noir vrombit dans Paris. Les passants se figent… Les conversations des clients en terrasse en sont perturbées. Difficile d’ignorer cette ultra sportive qui arrive avec fracas.

Derrière le « cerceau » : Mathias, pilote de course aguerri. En copilote : moi ! Pas très rassuré, accroché à la poignée de son RS3. « Non, pas par la droite ! » lancé-je au coureur qui se lamente régulièrement que « c’est le salon de la tortue ».

Pas de climatisation, « ça réduit les performances ». Cependant, le son de la radio est à fond. « Hit music only » laisse place à la publicité. Je m’empresse aussitôt de baisser le volume pour atténuer l’effet « kéké ». J’ouvre la fenêtre : « Ah bah bravo !!! » nous sermonne une mamie que le pilote laisse traverser.

« C’EST LE SALON DE LA TORTUE ! »

L’échappement se laisse aller à la râlerie et aux éclats à travers ces petites ruelles.
Des vocalises que notre compétiteur effectue tel un virtuose. Le visage de Mathias s’illumine, c’est son moment de gloire. Du moins, c’est ce qu’il croit. Je persiste dans une tonalité des plus moralistes, tel un moniteur d’auto-école : « C’est limité à 30 ! ».

Une frénésie aliénante, de la vanité automobile à son plus haut mépris. Rendant le paysage inintelligible et le voyage angoissant. De la frime… Me direz-vous ? Inexistante, en effet personne n’a eu le temps de réaliser ce qu’il vient de se passer. Des piétons frustrés, car persuadés de tomber nez à nez avec une Lamborghini. Que nenni, ce n’est qu’une Audi !

Daniel Latif

La crêpe au Grand Marnier : nouveau symbole de Saint-Tropez ?

St TropezIl règne comme un parfum de gourmandise au détour des remparts, dans le cœur du vieux Saint-Tropez, loin des yachts vaniteux. C’est en flânant à travers ces petites ruelles atypiques que l’on est attiré, non pas par le chant des sirènes mais par l’odeur enivrante en provenance de l’enseigne Grand Marnier.

Grand Marnier Saint TropezCela fait plus de 35 ans que Roger, responsable de la boutique, réveille les papilles des nombreux touristes et célébrités qui viennent déguster d’authentiques crêpes faites maison. Tous les sens sont en ébullition et l’on s’enchante au son du crépitement du beurre sur les plaques. Le geste assuré, Roger la saupoudre de sucre et y verse subtilement du Grand Marnier puis la plie aussitôt en triangle.

Crepe Grand MarnierLes plus gourmands pourront rajouter à convenance de la fameuse liqueur d’orange avec l’immense bouteille qui trône sur le comptoir. Pour varier les plaisirs, les épicuriens peuvent déguster des crêpes au sucre, ou avec un large choix de confitures, au chocolat blanc ou noir, mais pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit de fabrication maison à partir de grands crus Barry.

Roger connaît presque tout le monde et salue chaleureusement les passants et habitués. Au-delà d’une classique tarte Tropézienne, la ville de Saint-Tropez regorge de nombreuses autres merveilles… et qui sait ? Vous pourrez très certainement avoir l’occasion d’en déguster une aux côtés de célébrités.

Crêperie Grand Marnier
Rue des Remparts, 83990 Saint-Tropez

Daniel Latif

Cuisinella : mi pub, mi… Vicelardise !

CuisinellaAu menu du jour, le Chef vous propose : asperge assaisonnée aux petits oignons. Faîtes-la mariner, cuisinez-la ! Ce soir, c’est Monsieur qui cuisine. Cuisine Ella, pour être plus précis.

La faisant mitonner, le beautiful Frenchy a la banane car ce dernier nous a mijoté une dinde qu’il s’apprête à farcir avec débauche et décadence : Madame est servie ! Allongée telle une écrevisse, notre maître queux lui passe de l’huile… Non pas solaire mais d’olive. De quoi la laisser baba. N’y allant pas avec le dos de la cuillère, il a l’air d’avoir un bon coup de fourchette. En témoigne son sourire diabolique qui traduit bien son envie de la manger toute crue. À défaut de beurrer le moule et avant de tremper son biscuit, notre cuistot exécute avec délicatesse les prémices d’une orgie Rabelaisienne. Cette fois-ci, les carottes sont cuites, Ella va passer à la casserole.

Enfin « des cuisines qui donnent envie » ! En effet, à l’heure du tout industriel et du fast-food, voilà une cuisine où nos amoureux apprécieront les plaisirs de la chair au détriment d’y faire bonne chère.

Daniel Latif

Mercedes Classe B : mi pub, mi… Précise

La scène se passe à Stuttgart en 2461. Les femmes ont pris le pouvoir… C’est la nuit, il n’y a pas un chat et notre directrice de banque privée, arrêtée à un feu rouge, trouve le moyen de se replonger dans une torpeur… Il est vrai qu’être confortablement installé à bord d’une Classe B, accompagné d’un honnête homme dont l’allure ferait penser à Daniel Craig, en moins abruti et plus raffiné, a de quoi laisser à désirer…

Mercedes Benz B ClassPourtant, une fois n’est pas coutume, c’est Madame qui conduit et Monsieur sur le siège passager. Notre femme moderne est patronne et n’a plus l’esprit tranquille pour avoir une vie après le boulot. En effet, après tant de brigues pour en arriver à de hautes fonctions dans un univers impitoyable d’hommes, elle en aurait probablement perdu toute son humanité.

L’AMBITION CARRIÉRISTE AVANT LA VIE DE FAMILLE

Mercedes Class B pub merÀ la question : « t’as pas envie d’un enfant ? ». Elle en reste scotchée. Des réminiscences de son quotidien avec son bel ami, qui a gardé sa fougue et son âme d’enfant, refont surface.
Tellement scotchée, qu’elle ne ressortira plus de sa voiture. Lorsque Monsieur est à la plage, cette dernière ne prend plus la peine d’apprécier une vue sur le littoral et préfère rester à l’ombre, dos à la mer, prête à repartir.

Class B Mercedes pub« J’en ai déjà un, je crois », cette réponse pourrait paraître des plus sarcastiques, elle n’en est pas moins ambivalente. Le contemporain penserait immédiatement qu’il s’agit d’une excellente répartie, alors que dans les faits, cela signifie tout simplement que notre dame sort d’un divorce et qu’elle a « déjà » un enfant, puis ne souhaite pas renouveler l’expérience.

Si Mercedes-Benz arbore un certain slogan pour la Classe B : « la vie est un jeu », notre conductrice, elle, est loin de s’amuser…

Daniel Latif

Coca-Cola Zero : mi pub, mi… Méprise

Publicite Coca Cola ZeroDécidément, chez Coca-Cola Company on manque d’inspiration. Après #KissHappiness, avec la campagne de pub « j’ai embrassé » Elvis, Ray ou Marilyn… Coca a décidé de ressortir ses affiches publicitaires d’antan. Enfin, on aurait pu le croire, sauf qu’à l’époque les modèles — certes niais — posaient plus dignement.
Ne vous y méprenez pas ! Notre demoiselle à la chevelure blonde foisonnante et aux énormes lunettes rouges cœur s’apprête tout simplement à embrasser le fruit de pleine bouche — à moins qu’elle ne s’adonne aux joies de la flûte de pan, vu qu’elle n’ose pas boire en raison de la surabondance de son rouge à lèvres. Il faut vraiment avoir l’esprit mal tourné pour l’apercevoir penchée sur cette bouteille de Coca-Cola zero qu’elle agrippe tel un phallus prête à embrasser le goulot avec son bec pulpeux.

CACHEZ CETTE BOISSON QUE JE NE SAURAIS BOIRE

Ce subliminal faux selfie mal cadré plaît aux hommes, car c’est en réalité à eux que se destine le Coca zéro. En effet, ces messieurs n’assumeraient pas de boire du Coca-Cola Light, synonyme d’être à la diète et préféreront afficher qu’ils n’ont aucun complexe.
La publicité aura cependant le mérite de plaire aux amoureux de la langue française et autres linguistes qui débattront passionnément sur les essentiels des accords de la grammaire française.

En 2015, l’on ne souffle plus sur une fleur de pissenlit pour faire un vœu, on #ChoisisLeBonheur.

Daniel Latif