
« Ça y est, c’est fini le BlackBerry ? » me disent mes sujets habitués du quartier quand je souhaite faire un nouveau portrait avec mon Nikon Z6.
Il faut avouer que le cheminement vers cet appareil photo de nouvelle génération n’a pas été simple. Passer d’un smartphone qui tient dans la poche à un boîtier avec un imposant objectif nécessite une préparation particulière.
Cela faisait quelque temps que j’observais chez mes confrères photographes un engouement pour les appareils photo hybrides. Mon premier réflexe a été aussitôt d’affirmer mon scepticisme emprunt d’un soupçon de snobisme vis-à-vis de cette nouvelle génération d’appareil photo sans miroir. Ce n’est qu’après en avoir discuté avec mon ami photographe Cunione, que j’ai décidé de me laisser tenter par le Nikon Z6.

Tout a réellement commencé avec le Nikon d780 qui a radicalement changé mon approche de la photographie. Celui-ci m’a permis d’explorer de nouveaux champs et de repenser autrement l’art de la photo.

« Ça y est, on se professionnalise » m’a lancé Laurent Dufour, photographe aguerri qui œuvre au sein du collectif Regards parisiens. En effet, j’ai été étonné, même sidéré lorsque j’ai pris en main le Nikon Z6 et que j’ai pointé son impressionnant objectif NIKKOR Z 50 mm f/ 1.2 S.

Bluffant même en faible luminosité
Ce qui change concrètement, c’est le confort d’utilisation. Petite taille et poids quasi similaire à un reflex, c’est un véritable atout de stabilité. Sa capacité d’ouverture permet notamment de capturer un sujet y compris dans des conditions de très faible luminosité, le résultat est tout simplement bluffant !
Au-delà des simples clichés, le Nikon Z6 s’illustre notoirement lorsqu’il s’agit de faire de la vidéo ultra haute définition en 4K. De plus, n’étant plus bridé par la mécanique, l’on peut monter à 1/8000 ce qui permet d’avoir des rafales plus importantes. Mais aussi, le Z6 est beaucoup plus réactif qu’un reflex au niveau de l’autofocus, il réagit avec une vitesse et une précision impressionnante et surtout il détecte les visages. Enfin, grâce à l’adaptateur FTZ le passage à l’hybride ne nécessite pas de changer toutes ses optiques.
L’utilisation de cet appareil a réveillé en moi une sensation particulière, une madeleine de Proust qui me pousse à être reporter-photographe depuis mon enfance. Encore plus bouleversante que celle où j’avais repris un appareil argentique !

« Le portrait façon New York Times »
L’expérience est différente pour moi et aussi pour mes sujets qui sont davantage intimidés de se faire photographier avec un vrai appareil photo qu’avec un téléphone portable. Ma relation avec mes sujets a-t-elle changé ? M’offrent-ils la même pose, sont-ils aussi naturels et authentiques que face à mon petit BlackBerry ? Ai-je encore besoin qu’ils me regardent ? Je sens que mon champ de vision s’élargit et je suis excité par les possibilités qui s’offrent à moi.
« Le portrait façon New York Times, c’est acquis ! Grâce à cet appareil, tu commences à prendre d’autres photos très intéressantes impossible à faire avec ton BlackBerry. Tu captes de nouvelles images où la scène prend une autre dimension, où le sujet peut être capté sans regarder l’objectif dans un environnement plus riche. Tu peux regarder autrement et aussi te sentir plus libre sans attendre que des regards croisent ton objectif » analyse Véronique Naly, collectionneuse de photos.
Daniel Latif
Photos : DL /DR


































































« Qui a peur du design ? » le slogan de cette affiche publicitaire dans les rues de Milan, pourrait résonner comme un aveu d’orgueil, et pourtant… Ne leur parlez pas de « fashion week », de « design week » ou encore moins de « semaine de la gastronomie ». Toutes ces manifestations, ne changeront rien à la classe des Milanais.














Aussi surprenant que cela puisse paraître, même si l’on n’a pas la culture canadienne du patinage tout au long de l’année, à l’approche de l’hiver, l’on peut remarquer un engouement pour le patin à glace.
Pour certains, c’est un bon moyen de faire des rencontres et de se retrouver entre amis. “Ça nous avait beaucoup manqué” racontent Noélie, Amandine et Lucie, trois lycéennes qui n’hésitent pas à venir de Cachan depuis plusieurs années toutes les semaines : “C’est notre sortie de la semaine, il y a de la musique, une bonne ambiance et ça rassure nos parents de savoir qu’on est pas en boîte de nuit” racontent-elles. Pas n’importe quelle musique, car “on ne se contente pas d’enchaîner une playlist, il y a un vrai DJ qui fait l’animation” explique Julian Marcos, responsable de la patinoire. Et tout le monde danse, pas étonnant puisque l’on est à Bercy, temple des plus grands concerts en France. Au même moment, se déroule dans l’arena, la salle de spectacle mitoyenne, le concert de Kylie Minogue mais personne ne s’en rend compte en raison de l’isolation de la patinoire.

En voilà une belle idée, mais les apparences sont trompeuses. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer attentivement leurs propriétaires skate à la main, pour s’apercevoir qu’il s’agit d’un accessoire de mode des plus kitsch. En effet, ce sont des hipsters, pour la plupart, souhaitant étoffer leur style, dont une grande majorité de filles qui débutent et qui ne savent pas en faire. Les plus honnêtes avoueront même n’avoir aucun équilibre.
Simple effet de mode ou réelle alternative aux transports classiques ? Que la RATP se rassure, que les concessionnaires et les pétroliers s’apaisent… Le phénomène skate est loin d’être pandémique. La pluie et le mauvais temps sauront raisonner les quelques tentés de la glisse. Les longues distances sauront également les faire déchanter. Au-delà de cet insignifiant débat, les skateurs ont encore de beaux jours devant eux car nos élus n’ont pas encore pris le temps d’une réflexion concernant la réglementation de la pratique du skateboard qui, d’ores et déjà, considérée comme problématique en matière de déplacement urbain. Et fort heureusement, car dans le cas échéant, le gouvernement se verrait obligé de se pencher sur ce dossier et mettre à contribution ces poids plumes, d’une façon ou d’une autre, en leur administrant ce que les poids lourds n’ont pas voulu entendre…